• inventaire topographique, Communauté de communes d'Evran
Ferme et maison de maître de la Roseraie (Evran)
Œuvre étudiée
Auteur
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Évran
  • Lieu-dit la Roseraie
  • Dénominations
    ferme, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    logis, cour, jardin, enclos, dépendance

La ferme de la Roseraie est un exemple significatif de l’organisation des fermes rurales riches de ce secteur. Jusqu’à la fin du 18e siècle le cultivateur propriétaire travaille, à la ferme, aidé par des employés agricoles qui logent sur place dans des logis secondaires qui sont attenants au logis principal. L’implantation et la composition du nouveau logis, construit vers 1834 pour Jeanne Marie Aribart et Charles Marie Sevoy, s’écartent des modèles anciens de maisons mixtes pour une demeure plus bourgeoise entre cour et jardin. Si la façade sur cour s’intègre à l’ensemble de la ferme, la façade sur jardin enduite à la chaux s’en détache et rappelle les petites Malouinières du Clos Poulet. Les deux pavillons du jardin détachés de part et d’autre des pignons abritaient respectivement un bûcher et des latrines et de l’autre côté une buanderie. La petite cour close de murs au pignon nord (actuellement recouverte) semblait indiquer l’emplacement des latrines accessibles par une porte aujourd’hui murée dans la cuisine. Enfin l’ensemble du décor, lambris et cheminées ainsi que la perspective sur le jardin traduisent un nouvel art de vivre et l’ascension sociale de cette famille rurale possédante.

L´ancien logis de la ferme de la Roseraie, dont le linteau de porte est sculpté d´une inscription et d´une date : « P. ARIBART 1797 » nous éclaire sur l´origine de sa construction. Dans les registres de l´Etat civil Pierre Aribart est le fils de Charles Aribart et de Jeanne Primault qui habitent le lieu-dit proche de Bleuquen. Pierre avec son épouse Marie Pinault sont dits propriétaires. Leur fille Jeanne Marie Aribart se marie à Evran le 26 avril 1834 avec Charles Marie Sevoy, ingénieur des Ponts et Chaussés. Ce couple s´installe à la Roseraie et font construire une nouvelle maison dont le style s´apparente à cette datation ainsi que le décor intérieur. Charles Marie Sevoy devient maire d'Evran en 1838. Dans ce lieu en 1939 (communication orale) une fabrique de tissage s´est crée.

Le cadastre de 1845 précise l´organisation des bâtiments à cette période. L´ancien logis de la ferme est situé à l´arrière du nouveau logis, à l´extrémité d´un alignement de bâtiments. Ceux-ci sont composés d´un logis secondaire et de parties d´exploitation liées à des dépendances parallèles qui encadrent une cour rectangulaire encore maintenue en place. Le nouveau logis orienté est ouest avait sa propre entrée avec une allée ombragée par une série de chênes. L´habitation au centre d´une perspective était encadrée de deux pavillons non jointifs dont un seul est conservé. La façade principale, sur jardin, enduite traitée dans l´esprit de l´architecture néoclassique s´apparente à une série de petites malouinières (composition rythmique, soubassement, bandeau de séparation des étages et chaînage des angles en pierre de taille de granite). Les souches de cheminées également enduites étaient peintes d´un décor à la chaux imitant les encadrements en pierre de taille. L´ancien logis est composé de deux pièces au sol chauffées dont une avec escalier menant à une chambre à l´étage et à un vaste grenier. La mise en œuvre est caractéristique de l´architecture du territoire qui emploie de la pierre des faluns en association avec de la terre. Celle-ci était recouverte d´un enduit, dont les vestiges en place dans la partie haute de la façade principale témoignent d´un faux appareillage décoratif peint. Le nouveau logis de type ternaire (à trois travées) est double en profondeur. Le couloir central était dallé de schiste.

  • Murs
    • falun moellon
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Typologies
    logis à fonctions multiples, à deux pièces à feu au sol. Logis de type ternaire
  • État de conservation
    inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A.D. Côtes d'Armor : Registres paroissiaux de 1549 à 1792. Registres d'état civil de 1792 à 1906. (archives en ligne).

    Archives départementales des Côtes-d'Armor

Bibliographie

  • Bulletins et mémoires de la Société d´émulation des Côtes-du-Nord-1909.

Annexes

  • Extraits des registres d'état civil
  • Généalogie
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011