Dossier d’aire d’étude IA22017516 | Réalisé par
Fauchille Gwénaël (Contributeur)
Fauchille Gwénaël

Gwénaël Fauchille a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la Communauté de communes de Beg ar C'hra : Le Vieux-Marché, Loguivy-Plougras, Plougras, Plounérin et Plounévez-Moëdec.

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Lécuillier Guillaume (Contributeur)
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • inventaire topographique, Lannion-Trégor Communauté
Présentation de la commune de Plougras

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Schéma de cohérence territoriale du Trégor
  • Adresse
    • Commune : Plougras
Le recensement des éléments bâtis du territoire de la commune de Plougras, d'une superficie de 26,48 km², a été réalisé en 2010 par le service de l'inventaire du patrimoine culturel de la Région Bretagne. Nombre d'éléments bâtis recensés : 277.

Nombre de dossiers d'études : 22 soit 7,9 % du corpus.

Administration

Plougras est une commune française, située dans le département des Côtes-d'Armor et la région Bretagne. Elle dépend de la circonscription de Plouaret (arrondissement de Lannion). Appartenant au Pays du Trégor-Goëlo, elle fait partie de la Communauté de communes de Beg ar C'ha créée en 1994.

Étymologie

"Plebe Crucis" est mentionné dès 1330. 1425 : Ploegrois ; 1425 : Ploegrois ; 1428 : Ploegrea ; 1434 : Ploegroys ; 1437 : Plugroez ; 1442 : Ploecroiz ; 1516 : Plouegroas ; 1630 : Plouguerez ; 1654 : Plouguerrez ; 1709 : Plougroas.

Selon Hervé ABALAIN (Les noms de lieux bretons), Plougras signifie littéralement la "paroisse de la croix". En breton, "plou" signifie la paroisse. Ce terme tire son origine du latin : "plebs, plebis" qui veut dire "peuple", "gens". "Kroaz" signifie en breton la croix.

Plougraz en breton ; les habitants : les Plougrasiens, en breton : Plougraziad (Plougraziz), Plougraziadez (-ed).

Géographie

Située dans le Trégor, Plougras a pour communes limitrophes : Guerlesquin et Plounérin au nord, Loguivy-Plougras à l'est, Lohuec et Bolazec au sud et Botsorhel à l´ouest.

La rivière du Guic délimite naturellement la commune au nord (Guerlesquin).

D´une superficie de 2648 hectares (soit 26,48 km²), 9,5 km du nord au sud, 3,6 km d´est en ouest.

Le bourg se situe à 217 m d´altitude. L´altitude minimale est de 164 m, maximale de 314 m à Goariva.

Cours d´eau : la rivière du Guic ; la rivière Saint-Emillon.

Pièces d´eau : à l´est, l´Etang du Beffou ; à l´ouest, l´Etang du Guic.

Bassin versant : Baie de Lannion.

Géologie et pédopaysages (analyse des sols)

"Le territoire est plat et uni à l´ouest, accidenté et montueux dans les autres parties. Il est arrosé par le Guic, affluent du Léguer, qui les sépare en partie du Finistère. Les terres sont légères, sablonneuses et de qualité ordinaire ; les cultivateurs se livrent, comme dans tout le sud-ouest du département, à l´élevage des chevaux et à l´engraissement des boeufs. Toutefois, les prairies qu´arrose le Guic, produisent un pâturage donnant au beurre fourni par les vaches qui s´en nourrissent, une qualité exceptionnelle. [...] Cette commune possède des tourbières dans quelques vallons et des carrières d´ardoises exploitées" (source : RIGAUD, Jean-Marie. 1890).

Granite et schiste ardoisier.

Un habitat historiquement dispersé : les hameaux

Selon le Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne de 1853, Plougras compte 34 hameaux : "Botlan, Trénouel, Penenec´h, Keréidré, Trovern, le Sollier, Louc´h-Isellan, Louc´h-Huellan, Garzou-Bras, Garzou-Bilian, Trogoredec, Nec´hguen, Scrapiar, les Plous, Keranguer, les Avregan, Kerantara, Menez-Riou, Coatillan, Kerniet, Crec´h Goan, Kerisern, Penaynn, Menez-Guéric, Kaénor, Kerembellec, Barlandrès, Kervretel, Kergoulin, Manacty, Kergrec´h, Pen-an-forest, Crec´h-Lean, Kerjolis".

Données démographiques

1793 : 1 030 habitants.

1800 : 673 habitants.

1806 : 738 habitants.

1821 : 919 habitants.

1831 : 1 151 habitants.

1836 : 1 173 habitants.

1841 : 1 200 habitants.

1846 : 1 216 habitants.

1851 : 1 174 habitants.

1856 : 1 167 habitants.

1861 : 1 366 habitants.

1866 : 1 510 habitants.

1872 : 1 402 habitants.

1876 : 1 397 habitants.

1881 : 1 333 habitants.

1886 : 1 322 habitants.

1891 : 1 260 habitants.

1896 : 1 261 habitants.

1901 : 1 217 habitants.

1906 : 1 256 habitants.

1911 : 1 252 habitants.

1921 : 1 178 habitants.

1926 : 1 200 habitants.

1931 : 1 120 habitants.

1936 : 1 019 habitants.

1946 : 857 habitants.

1954 : 768 habitants.

1962 : 725 habitants.

1968 : 670 habitants.

1975 : 592 habitants.

1982 : 530 habitants.

1990 : 498 habitants.

1999 : 495 habitants.

2006 : 465 habitants.

2008 : 462 habitants.

Densités de population

1866 : 57 habitants au km² (maximum).

2008 : 17,4 habitants au km² (minimum).

La paroisse de Plougras

"Plebe Crucis", littéralement : "la paroisse de la croix" est mentionné dès 1288. Il s´agissait d´une très grande paroisse englobant originellement les trêves de Lohuec et Loguivy-Plougras (jusqu´en 1790 date de la scission). Elle dépendait de l'évêché de Tréguier. Le hameau de Trénouel situé au nord de la paroisse est placé sous la protection de la Sainte-Croix par les templiers.

La paroisse avait "pour subdélégation Morlaix et ressortissait au siège royal de Lannion. La cure était à l´alternative" (source : OGEE, Jean. 1779).

La commune au milieu du 19e siècle

"Sa population est de 1 174 habitants et sa superficie de 2 451 hectares dont :

- 1159 sous terres labourables,

- 486 sous prés et pâtures,

- 48 sous bois,

- 19 sous vergers et jardins,

- 639 sous landes et terres incultes.

Elle renferme 285 maisons, le moulin Conan à eau, et le moulin en ruines de Goariva, à vent.

Son revenu cadastral est de 24 469 francs 94 centimes et son revenu vrai de 40 783 francs soit 3/5 pour proportion entre ces deux nombres. [...] Le territoire de la commune de Plougras est productif et assez bien cultivé. Ses landes devraient être défrichées. [...] Son bureau de poste est Belle-Isle-en-Terre. Le facteur ne visite cette commune que tous les deux jours" (sources : OGEE, Jean. 1853 ; JOLLIVET, Benjamin-Philibert. 1856).

"Deux écoles communales, une pour chaque sexe" existent depuis 1844 (source : RIGAUD, Jean-Marie. 1890).

"Ecole de garçons, 63 élèves ; de filles, 45 élèves" (source : GAULTIER DU MOTTAY, Joachim. 1862).

Découvertes archéologiques

Menhir de 2,20 m entre Goastiliou et Lesplouric dans un champ dit « Parc-ar-Menhir », à Nec´h Quelen (Néolithique : 5000 à 2000 av. J.-C.).

Substructions dans le bourg fouillées en juillet 2011.

Monuments et sites remarquables

Millésimes : 51

10% 17e siècle

18% 18e siècle

66% 19e siècle

6% 20e siècle

Édifices ou édicules religieux :

Croix de chemin de Langam (haut Moyen Age).

Eglise paroissiale Saint-Pierre (limite 15e siècle 16e siècle).

Ensemble de deux croix de chemin du Solier (limite 15e siècle 16e siècle).

Calvaire de Trénouel (15e siècle ; 19e siècle).

Ancien presbytère au bourg (1657).

Chapelle Saint-Gonéry (limite 16e siècle 17e siècle).

Ancien presbytère au bourg (1785 ; 1828).

Calvaire au bourg (16e siècle ; remontage du 20e siècle).

Monument aux morts (1921).

Logis nobles :

Motte castrale au Château (Ar C'hastell) (Moyen Age).

Ancienne métairie noble au Château (limite 16e siècle 17e siècle)

Kerradenec (famille de Prévost) (4e quart 16e siècle).

Ménez Riou (1675 ; 3e quart 18e siècle)

Borne géodésique de Goariva (2e quart 18e siècle).

Ponts :

Pont charretier au Château (17e siècle).

Moulins :

Moulin à eau de Milin Conan (19e siècle).

Maisons et fermes datées :

Kervretel (1630).

5 Porhz Kerno (1656).

Crec´h Goan (1668).

Ar Solier (1703).

Le Solier (1707).

Kervretel (1726).

Kerampriol (1736 ; 1821).

Scrabyar (1765).

Kerenor (1771).

Scrabyar (1775).

2 Porhz Kerno (1784).

Kerradenec (1806).

Plas Briand (1827).

Quatre vents (1828).

Penn ar Yun (1845).

Kergrec'h (1846).

Mez an Eïn (1848).

2 place de la Mairie (1856).

Kervihan (1856).

Manaty (1857).

Kervihan (1858).

Garzou Bihan (1859).

Rue de l´Eglise (1861).

Koatilan (1861).

Crec'h ar Tarv (1862).

Goaz Tillou (1863).

Trénouel (1863).

Penn ar Yun (1864).

Rue de l´Eglise (1864).

Kerifern Izelan (1865).

Trogoaredec (1865).

Rue de l´Eglise (1867).

Ty Gwenn (1872).

Place de la Mairie (1875).

Keïdré (1877).

Rue de l´Eglise (1878).

Koatilan (1884).

3 hent dall ar puns (1887).

Keïdré (1889).

Penn ar Yun (1904).

5 route de Loguivy (1911).

Place de la Mairie (1957).

Bibliographie

  • BIZIEN-JAGLIN, Catherine. GALLIOU, Patrick. KEREBEL, Hervé. PROVOST Michel (direction scientifique). Carte archéologique de la Gaule. Pré-inventaire archéologique. Côtes-d'Armor. 22. Paris, 2002, 407 p.

  • GAULTIER DU MOTTAY, Joachim. Géographie départementale des Côtes-du-Nord. Paris, 1862, 844 p.

  • GAULTIER DU MOTTAY, Joachim. Essai d'iconographie et d'hagiographie bretonne. Saint-Brieuc, 1869, 179 p.

  • JOLLIVET (P.-B.), Les Côtes du Nord : histoire et géographie de toutes les villes et communes du département (Arrondissement de Lannion, Canton de Plouaret, Plougras), Guingamp, imprimerie Rouquette, 1859, tome 4, p. 157-159.

  • OGEE Jean. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Nantes, tome 3, 1779, 524 p.

  • OGEE Jean (Nouv. éd. rev. et augm. par Marteville A., Varin P). Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. Rennes, Deniel, 1853, tome 2, 986 p.

  • POTIER DE COURCY, Pol. Nobiliaire et armorial de Bretagne. Nantes, 2ème édition, tome 1, 1862, 471 p.

  • POTIER DE COURCY, Pol. Nobiliaire et armorial de Bretagne. Nantes, 2ème édition, tome 2, 1862, 495 p.

  • RIGAUD, Jean-Marie (avec le concours de M. Hélary et de plusieurs instituteurs du département ; les cartes ont été dressées par M. Belhomme). Géographie historique des Côtes-du-Nord. Saint-Brieuc, 1890, 509 p.

  • Geobreiz.com, Portail géographique de la Bretagne. (Site internet : http://www.geobreizh.com).

  • Institut national de la statistique et des études économiques. Données locales : un éventail de données localisées du quartier à la région. (Site internet : http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/default.asp ? page=statistiques-locales.htm).

  • KerOfis : base de données du Service Patrimoine Linguistique de l'Office Public de la Langue Bretonne. KerOfis est la base de données du Service Patrimoine Linguistique de l'Office Public de la Langue Bretonne. Cette base est utilisée quotidiennement par le service pour répondre aux besoins des collectivités bretonnes (Signalisation, traduction, études normatives). Dorénavant, elle permettra à tout un chacun de trouver la forme bretonne de son adresse ainsi que de mener gratuitement des recherches sur la toponymie de la Bretagne. (Site internet : http://www.ofis-bzh.org/).

  • Ma commune, mon environnement. L'accès aux données locales de Bretagne. Les données sur l'environnement de toutes les communes de Bretagne : faune, flore, milieux, qualité de l'eau, qualité de l'air, qualité des sols, géologie, déchets, énergie, risques... (Site internet : http ://communes.bretagne-environnement.org/tregrom).

  • Territoires et Population, deux siècles d'évolution. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui. Ce site est la mise en scène de deux siècles d´évolution des territoires et des populations communales appuyés sur la représentation du paysage français du XVIIIe siècle réalisée par les équipes Cassini. (Site internet : http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/index.htm).

Annexes

  • Saints liés à Plougras
  • Ancienne noblesse de Plougras
  • Iconographie
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Bretagne
Fauchille Gwénaël
Fauchille Gwénaël

Gwénaël Fauchille a réalisé le recensement du bâti et l'étude du patrimoine de la Communauté de communes de Beg ar C'hra : Le Vieux-Marché, Loguivy-Plougras, Plougras, Plounérin et Plounévez-Moëdec.

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Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

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