• inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Ferme, Clermont (Léhon fusionnée en Dinan en 2018)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Dinan
  • Lieu-dit Léhon, Clermont
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Léhon
  • Dénominations
    ferme

Clermont proviendrait du latin « Clarus-monte », la montagne lumineuse. Haut lieu de culte solaire, probablement dès l’antiquité, cette colline sera christianisée et une chapelle dédiée à sainte Anne y sera élevée dès le 12e siècle. Un pardon dit-on s’y déroulait chaque lundi de pâques. Lors de la vente des biens nationaux, elle est acquise par Charles Larrère qui est également propriétaire de la ferme de Clermont. La municipalité demande sa fermeture le 5 mai 1807 et son mobilier sera transporté dans l’église paroissiale du bourg, hormis une statue en bois de la Vierge à l’enfant. Cette dernière dans le style du 14e siècle sera conservée à la ferme de Clermont et placée quelques années plus tard dans une niche du pignon du logis. Une halte pieuse, lors des cérémonies des rogations, y sera maintenue jusque vers les années 1960. La chapelle désaffectée a été détruite lors de l’agrandissement de la voie au début du 20e siècle.

Située en bordure d’un chemin de grande communication, la ferme de Clermont accueillera également une forge comme l’atteste un document en annexe de 1795. Construite en granite du pays, la ferme est significative de l’architecture rurale des alentours de Dinan : un ancien logis déclassé en dépendances cohabite avec un logis plus récent construit au 19e siècle, dans l’alignement de l’ancien. Le premier logis était à l’origine à composition décalée avec une partie habitation plus haute. Cette différence de niveau a été masquée par la surélévation au 19e siècle. La ferme encore en activité conserve également ses anciennes dépendances qui s’organisent autour d’une vaste cour.

Maurice Bonfils est qualifié en 1600 de sieur de Clermont. De cette période subsiste quelques vestiges dont une cheminée dans l’ancienne salle du-rez-de chaussée. Le logis ayant été modifié à plusieurs reprises au début du 18e siècle et au 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 17e siècle 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

Orientation sud des façades des logis.

Le premier logis, actuellement déclassé en dépendances, était à trois pièces au sol, dont deux avec cheminée. L’usage de la première pièce sans feu a pu évoluer dans le temps, elle a servie de remise et de pressoir. La deuxième pièce qui ne communique pas avec la première conserve sa structure ancienne, cheminée placée dans le mur de refend,escalier et vaisselier mural au nord dans l’angle de la pièce. Cette deuxième pièce communique avec la troisième pièce chauffée. L’élévation originelle de la façade, aux niveaux décalés, a été modifiée et surélevée lors du réaménagement de la ferme au 19e siècle pour y aménager de vastes greniers.

Le deuxième logis construit dans l’alignement du premier, n’est pas mentionné sur le cadastre de 1843. Il présente une élévation de type ternaire (trois travées). Les lucarnes de comble reprennent le modèle standard à linteau incurvé dit en arc segmentaire que l’on retrouve depuis le 18e siècle sur l’ensemble du territoire de la Rance. La toiture à longs pans et croupe distingue ce logis, comme ses hautes souches de cheminées à épaulement.

  • Murs
    • granite moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré

Documents d'archives

Bibliographie

  • PICARDA F., Léhon entre rêve et Rance, Manchecourt, Maury imprimeur, 1997.

Annexes

  • Métairie de Clermont, extrait du regisre des anciennes matrices cadastrales
  • Clermont : 27 pluviôse de l’an III. Doléance
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013