Dossier d’œuvre architecture IA22132188 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Manoir dit le Pavillon, rue Anne (Lanvallay)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Lanvallay
  • Lieu-dit Rue Anne (la)
  • Dénominations
    manoir

Petite maison de plaisance avec jardin près de la ville, telle est la définition commune du vide-bouteille qui peut s'appliquer à ce logis situé Rue Anne, sur la rive droite de la Rance, face à Lehon. Nommé le « Pavillon » en raison même de sa forme de toiture particulière, ce logis est datable du milieu du 16e siècle, comme en témoigne une date portée sur le manteau de la cheminée du second étage. Une autre date disparue de 1610 aurait été lue sur une souche de cheminée. Le décor de la lucarne reste emprunt du répertoire gothique, accolade, enroulements de feuilles tandis que les oculi, les appuis de fenêtres à godrons, et la souche de cheminée ornée d'un masque révèlent l'influence de la Renaissance.

Le logis a été modifié depuis le dessin d'Yvonne Jean-Haffen et a perdu l'aile basse adjointe à l'est. La métairie, située à l'arrière, a été aussi très remaniée.

Le pavillon a été construit au milieu du 16e siècle vraisemblablement par la famille Sarcel dont les armes parlantes 3 sarcelles sont sculptées sur la cheminée de l'étage. Marie Sarcel épouse Maurice Picot qui décède en 1566. Ces époux sont vraisemblablement les commanditaires du logis, comme l'indiquerait la date de 1556 présente sur le manteau de la cheminée du 2eme étage. Le logis devient la propriété des familles Legay puis Pleuvier. Gilles Pleuvier inhumé dans l'église paroissiale de Lanvallay, le 2 juin 1719 est qualifié de noble homme, sieur du Pavillon.

L'environnement du pavillon a été bouleversé et le fonds est divisé en deux propriétés dès le 19e siècle, comme en rendent compte les matrices cadastrales de cette époque. Une aile basse détruite était adjointe vers l'est. Quant à la métairie une date sur la charpente mentionne l'année 1682.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 16e siècle, 4e quart 17e siècle
  • Dates
    • 1556, porte la date
    • 1682, porte la date

Hormis les parties hautes de l’édifice, corniche, lucarnes et souches de cheminées en pierre de taille des faluns, le gros œuvre est constitué de moellons et de pierre de taille de granite. Les façades latérales ouest et est sont presque aveugles éclairées par des petits jours en forme d'oculi. Les souches de cheminées d’inégales épaisseurs indiquent la présence d'une cheminée à l'est et de deux cheminées superposées à l'ouest. Il n'y avait pas de porte à l'origine en façade sud. L’accès au logis se faisait au nord.

La charpente du toit, indique en partie sommitale un ancien campanile disparu.

L’environnement n’a pas été entièrement maintenu, suite à une division ancienne de la propriété. La métairie a été remaniée et une nouvelle entrée a été aménagée vers le sud.

Le dessin de Frotier de la Messelière présente l'entrée de la cour fermée par un portail. Une partie de la métairie semble avoir été accolée au pavillon. Il n'y avait pas cependant de communication intérieure entre ces deux parties.

  • Murs
    • granite moellon
    • falun pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit en pavillon

Documents multimédia

  • FOURNIER Jean-Pierre. Lanvallay et son histoire. http://lanvallayhistoire.eklablog.com/

Annexes

  • Lanvallay, pavillon, matrices cadastrales 1844
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014