Dossier d’œuvre architecture IA22132195 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Manoir puis ferme, le Bois Fougère (Lanvallay)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Lanvallay
  • Lieu-dit Bois Fougère (le)
  • Commune Lanvallay
  • Lieu-dit Bois Fougère (le)
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable à vaches, étable à chevaux, porcherie

Au sud de Saint-Piat, proche du ruisseau du Gué Parfond, le manoir du Bois Frouger ou du Bois Fougère affiche une large façade de 11 travées recomposée à la fin du 18e siècle. La date de 1776 avec l'inscription IHS inscrite sur le linteau de la porte centrale correspond à cette période de restructuration. La partie centrale du logis avec son aile arrière a été entièrement reprise et mise à la mode du jour : grandes ouvertures rapprochées , linteaux des portes et fenêtres en arc segmentaire. Un dessin d'Henri Frotier de la Messelière restitue des lucarnes de comble qui donnaient à l'ensemble un chic ostentatoire. Un enduit à la chaux devait recouvrir la maçonnerie de moellons comme il était d'usage parmi les belles maisons à la campagne à cette période. Au lendemain de la Révolution, le manoir est transformé en exploitation. La ferme appartient en 18444 à la veuve de Joseph Larère, riche famille de Dinan qui a acheté plusieurs grands domaines fonciers . A la même période François Larère, notaire à Dinan est le propriétaire de la terre et des bâtiments de la Roulais, en Brusvily. Quant à Charles Larère, il rachète la ferme de Clermont à Lehon.

Du manoir édifié au 16e siècle par la famille Piron dont les armes apparaissent sur le linteau de la cheminée du rez-de-chaussée subsiste quelques éléments épars. La façade arrière témoigne davantage de ces vestiges. L'ensemble du logis ayant été agrandit et recomposé au 18e siècle, comme l'indique la date de 1776 sculptée sur le linteau de la porte qui était accompagné d'un blason difficilement lisible aujourd'hui.

L'ensemble foncier est acheté aux lendemains de la Révolution par une famille de notables de Dinan : les Larère qui possèdent également d'autres domaines fonciers sur le territoire.

L'état des lieux de 1935 indiquent des bâtiments en mauvais état et une production importante de pommiers à destination pré-industrielle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 3e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1776, porte la date

Le cadastre de 1844 restitue l’ancien environnement du manoir : rabine, bois, étang, grand jardin, chapelle disparue. La métairie était située dans l'aile ouest en retour d'équerre avec un grand jardin à l'arrière qualifié de « jardin de la métairie », par opposition au grand jardin situé au-devant du grand logis.

Le cadastre de 1811 indique que la cour n'était pas séparée, comme c''était le cas en 1844. La façade principale présente une organisation en travées plus ou moins rapprochées tandis que la façade arrière rend compte davantage des modifications et agrandissements du gros œuvre. Quelques fenêtres anciennes avec chanfreins et linteaux droits révèlent des vestiges antérieurs à la reconstruction du 18e siècle.

Quant aux dispositions intérieures , elles ont été modifiées au cours des temps. Cependant en rez-de-chaussée se situe toujours une grande cheminée du 16e siècle portant sur son linteau deux écus armoriés. Sur le premier blason mi parti se lisent les armoiries de la famille Piron de la Pironnais : « d'azur à la face d'or, accompagné en chef de trois fleurs de lys d'argent et en pointe de trois coquilles

du même» et d'une autre famille vraisemblablement les Piedevache qui sont : « d'argent à trois pieds de vache de gueules ». Le deuxième blason situé à proximité du premier est également de la famille Piron de la Pironnais et d'une branche cadette des Monterfil qui sont : « de sable à l'épée d'argent, la pointe en bas ». Ces deux blasons indiquent la filiation du côté paternel, parents et grands parents du dit sieur Piron.

Une partie de l'étage a été aménagée en grenier, ce qui a permis la sauvegarde de quelques éléments du 18e siècle : porte, cheminée recouverte de boiseries.

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • noue

Documents d'archives

  • Archives privées : procès verbal, d'état des lieux, 9 février 1935

Annexes

  • Liste partielle des familles proriétaires du Bois Frouger
  • Matrices cadastrales de 1844 : le Bois Fougère
  • Extraits du procès verbal d'état des lieux, en 1935, de la ferme du Bois Fougeres, appartenant à madame Beraud du Palys.
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014