L’hippodrome de la Baie, situé sur la commune d’Yffiniac, au sud-est de Saint-Brieuc, accueille plusieurs fois par an des courses de trot et de galop.
La société des courses de Saint-Brieuc, dont la création remonte à 1806, est une des plus anciennes de France. Elle avait pour but l'élevage, principalement celui du cheval de la
cavalerie légère et recevait une subvention annuelle sur les fonds de l’État.
Les premières courses, organisées suite à un décret de Napoléon 1er paru en 1805, eurent lieu les 14 et 15 juin 1807 sur les grèves de Langueux.
« Les courses se feront sur les Grèves de Langueux, situées à environ 6 km de Saint-Brieuc, dans un lieu spacieux, plane et très commode : le terrain étant d'ailleurs, après la mer
retirée et dans les basses eaux, sec et aussi solide que le sentier le plus battu ; ce lieu réunit encore l'avantage d'être à proximité des bourgs d'Yffiniac, de Langueux et de Cesson, où l'on pourra facilement faire panser et soigner les chevaux. »
Rapport de M. Boullé, préfet des Côtes-du-Nord, fait et arrêté à l'hôtel de la préfecture de Saint-Brieuc le 9 mai 1807, annonçant les courses de chevaux des 14 et 15 juin 1807 (Archives
départementales des Côtes-d’Armor).
Trois courses avaient lieu lors d'une première journée avec 1200 francs de gains. Une pour les chevaux entiers de cinq ans, une deuxième pour les juments du même âge et une troisième pour les chevaux ou juments de six et sept ans. Le lendemain était décerné un quatrième prix de 2000 francs. S'y affrontaient les vainqueurs des courses précédentes. Les épreuves étaient disputées sur 4 km aller-retour. Les chevaux devaient contourner un poteau situé à 2 km de la ligne d'arrivée. Cette première année, quatre concurrents se présentèrent sur la ligne de départ à 16h. C’est Claude Berthou de Pleubian avec « Kanari », sa monture, qui remporta cette première réunion de course.
En 1825 le règlement extrêmement détaillé du 16 mars fait de Saint-Brieuc le chef-lieu du 4ème arrondissement des courses L nombre de concurrents passe de 17 à 46 et atteint 68 en 1828 (pour 9 départements réunis).
Par la suite, le nombre de courses augmenta, environ 14 réparties sur deux journées. Le dimanche avaient lieu les courses de galop en plat et steeple-chase, avec le plus souvent les prix Louis Cusol (plat), Jean de Couédic (plat), Fercocq (haies), G. de Talhouet-Roy (plat), Jean Rioche (plat), le prix de Cesson (plat) et le prix de la Ville de Saint-Brieuc (haies). Le lundi, avaient lieu les courses de trot, avec les prix de Gézincourt (trot attelé), Elie Commault (trot attelé), Guillaume le Taciturne (plat), Hipparque (trot attelé), Paul de Robien (trot attelé), Le Gualès de Mezaubran (haies) et enfin le prix Joseph Le Vexier (trot attelé).
Les courses de steeple-chase (dont les obstacles sont plus complexes que les haies), trop onéreuses et difficiles à organiser furent abandonnées pour laisser la place à des courses de haies. Sur le parcours formant un huit, on trouvait entre autres un mur en terre, un bull-finch, un brook, un talus, etc.
Au cours des années, les courses de Saint-Brieuc devinrent un rendez-vous incontournable pour tous les briochins. La deuxième journée de courses, un lundi, était même chômée pour ne pas manquer l'évènement. Le retour des courses par la rue de Gouédic donnait lieu à des manifestations de joie en musique.
Au début des années 1960, une décharge municipale gérée par la mairie de Saint-Brieuc, ayant vocation à devenir le terre-plein d'une future zone portuaire dont plusieurs projets successifs furent élaborés dans les années 1970, s’étendit rapidement sur les Grèves. Les populaires courses hippiques et les meetings aériens, qui depuis le début des années 1900 avaient lieu
également sur le site, durent s'expatrier, le terrain devenant impraticable.
En 1984, il est définitivement décidé d'abandonner les Grèves de Langueux. C'est Alain Benoit, un driver de Langueux, qui gagna la dernière course disputée sur le sable en juin 1985. En attendant un nouveau terrain, les courses eurent lieu à Loudéac, Saint-Malo et Maure-de-Bretagne.
Assez vite, Louis Marteil, maire d'Yffiniac, proposa à Guy Perruchon alors président de la Société des courses, le site des « Villes-Tanets » d'une surface de 30 hectares, disponible suite à une cessation d'activité. Très vallonné, ce site nécessita près de 300 000 mètres cubes de gravas pour aplanir le terrain.
Construit par les architectes de Quessoy Martine Hélary-Picard et Dominique Hélary, le nouvel hippodrome accueillit ses premières courses de trot le dimanche 26 mai 1991. L'inauguration officielle aura lieu en septembre 1992 en présence d'une foule d'environ 8000 spectateurs.
Aujourd'hui, ce nouvel hippodrome, propriété de Saint-Brieuc-Agglomération depuis 2006, accueille des courses de trot et de galop dans les trois disciplines : plat, haie et steeple-chase.
Grâce à l'implication de près de 126 bénévoles, 12 réunions sont organisées par an, dont 3 journées « Premium » avec des enjeux nationaux, retransmises en direct sur la chaîne Equidia.
Artiste-peintre originaire de Plancoët, André Coupé a été pendant plus de trente ans décorateur étalagiste à l'entreprise d'ameublement Dauget, mais aussi décorateur pour la foire-exposition des Côtes-d'Armor. Il a également réalisé de grandes fresques dans les halls de sept gares (Brest, Saint-Brieuc, Quimper, Lorient, Saint-Nazaire, Granville et Le Mans). L'artiste aimait beaucoup peindre des huiles et des aquarelles marines mais il était aussi connu pour ses croquis humoristiques, notamment pour le quotidien Ouest-France dans lequel il a illustré durant de nombreuses années la rubrique des " Pavés de la Saint-Gui ". Il travailla avec Émile Daubé (1885-1961) de 1948 à 1952 et côtoya de nombreux artistes tels que Bernard Locca, Guy Mahé et Jean Mordant.