Lhipopdrome du Bel Orme, situé à Saint-Agathon, petite commune pau sud-est e Guingamp, accueille plusieurs fois par an des courses de trot et de galop.
La création de la société des courses de Guingamp remonte à 1842.
Aussitôt constituée, la Société s’occupa de trouver un terrain pour y aménager un hippodrome. Après de nombreuses recherches, c’est la métairie de Coat-ar-Lan, distante d’une lieue environ, qui fut choisie. Dès le printemps 1843, Guingamp put inaugurer
« le plus beau et le meilleur des hippodromes de Bretagne, excellent sous le rapport de la nature du sol, que les pluies les plus abondantes et les plus prolongées ne peuvent détériorer, qui offre aux pieds des chevaux un gazon frais et solide où l’on ne rencontre pas une pierre, et qui jouit du privilège, peut-être unique, de n’être grevé d’aucune servitude et de pouvoir être livré, en toute saison, tous les jours, à toute heure, aux courses d’entraînement et aux courses d’essai. »
Sigismond Ropartz, Guingamp : Études pour servir à l’histoire du tiers-état en Bretagne, Saint-Brieuc-Paris, 1859, p. 206-211.
Les courses de Guingamp étaient très populaires comme le souligne l’écrivain « plusieurs milliers d’ouvriers et de paysans endimanchés, qui, eux aussi, se rendent à la fête, non pas comme à un spectacle plus ou moins insignifiant, mais comme à une cérémonie sérieuse et bien comprise. Ces étranges sportmen, soyez-en sûr, apprécieront le mérite des joûteurs avec un peu de passion peut-être, mais aussi avec plus de connaissances réelles et pratiques qu’une foule de juges cravachés et éperonnés que vous verrez parader sur le turf ».
En 1849, le Grand derby de l’ouest s’y courait. Pendant plusieurs années, les coursiers de Paris et de Chantilly s’y affrontèrent avec les meilleures écuries de Bretagne. L’hippodrome de Guingamp était très apprécié des professionnels.
La Société connut ensuite une période de déclin, faute de terrain approprié.
Dès 1902, émerge l’idée de créer une nouvelle société des courses avec l’appui de la municipalité et du conseil général des Côtes-du-Nord qui accorda une subvention de 500 francs. Cette nouvelle société sera constituée en 1909. Il fallait trouver un terrain pour un nouvel hippodrome. Deux projets furent écartés : les prairies proches « de Saint-Loup » et le champ de manœuvre, rejeté aussi car le terrain était dur et dangereux. Finalement, est
loué pour 10 ans, un terrain dans les landes de Bel-Orme. Les travaux sont menés rapidement et la première réunion qui comprenait cinq courses est fixée au 14 août 1910. Une grande journée festive fut organisée et se termina par « le bal des courses » sur la place du Centre à Guingamp. Les populations locales retrouvèrent avec plaisir leurs courses.
L’hippodrome comprenait deux entrées, une donnant sur la route nationale qui ouvrait sur la zone du pesage (fermée aujourd’hui) et l’autre par la pelouse. Les spectateurs les plus modestes venaient aux courses par la pelouse et y assistaient depuis le milieu des pistes, tandis que les spectateurs les plus aisés y assistaient depuis les tribunes, à côté du pesage.
Les courses furent interrompues pendant la Première Guerre mondiale. A la fin du conflit, la Société des courses manifesta l’envie de reprendre son activité. En 1930 des tribunes sont construites (aujourd’hui détruites). Malheureusement la Seconde Guerre mondiale interrompt une nouvelle fois l’activité qui reprendra dès le conflit terminé. Les courses de Guingamp
restèrent un rendez-vous populaire et festif. Dans les années 1950, on y élisait la Reine de Guingamp.
Aujourd’hui, grâce aux bénévoles qui entretiennent et font vivre l’hippodrome, la Société des courses de Guingamp organise une réunion de courses par an, soit quatre courses de trot attelé, deux courses de plat et deux courses et steeple-chase, en septembre.