• enquête thématique régionale, patrimoine des sports
Hippodrome dit "du Bel Orme" ou "de Guingamp" (Saint-Agathon)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Guingamp
  • Commune Saint-Agathon
  • Adresse Zone artisanale Bel Orme
  • Précisions
  • Dénominations
    hippodrome

Fête des courses

L'hippodrome du Bel Orme accueille chaque année la Fête des courses.

La Fête des courses a été créée en 2005 par la Fédération régionale des courses hippiques de l’ouest dans le cadre de sa mission de faire connaître le monde du cheval et des courses à un nouveau public.

Gratuite pour les enfants, elle se déroule lors d’une journée de courses. C’est l’occasion pour les familles de découvrir un beau spectacle hippique et de profiter de nombreuses animations gratuites pour les enfants dans une ambiance festive et conviviale (structures gonflables, baptêmes de poney, maquillage, distribution de goûters et friandises, jeu du petit pronostiqueur pour découvrir le monde des courses etc.).

Cette fête, très importante pour les sociétés des courses, a permis de renouveler la fréquentation des hippodromes en ciblant prioritairement un public familial néophyte. L’objectif étant de faire découvrir et apprécier l’environnement des courses de chevaux comme un beau spectacle à partager en famille, pas seulement réservé aux turfistes et professionnels avertis. C’est également l’occasion de découvrir les coulisses des hippodromes et les métiers qui s’y exercent.

Lhipopdrome du Bel Orme, situé à Saint-Agathon, petite commune pau sud-est e Guingamp, accueille plusieurs fois par an des courses de trot et de galop.

La création de la société des courses de Guingamp remonte à 1842.

Aussitôt constituée, la Société s’occupa de trouver un terrain pour y aménager un hippodrome. Après de nombreuses recherches, c’est la métairie de Coat-ar-Lan, distante d’une lieue environ, qui fut choisie. Dès le printemps 1843, Guingamp put inaugurer

« le plus beau et le meilleur des hippodromes de Bretagne, excellent sous le rapport de la nature du sol, que les pluies les plus abondantes et les plus prolongées ne peuvent détériorer, qui offre aux pieds des chevaux un gazon frais et solide où l’on ne rencontre pas une pierre, et qui jouit du privilège, peut-être unique, de n’être grevé d’aucune servitude et de pouvoir être livré, en toute saison, tous les jours, à toute heure, aux courses d’entraînement et aux courses d’essai. »

Sigismond Ropartz, Guingamp : Études pour servir à l’histoire du tiers-état en Bretagne, Saint-Brieuc-Paris, 1859, p. 206-211.

Les courses de Guingamp étaient très populaires comme le souligne l’écrivain « plusieurs milliers d’ouvriers et de paysans endimanchés, qui, eux aussi, se rendent à la fête, non pas comme à un spectacle plus ou moins insignifiant, mais comme à une cérémonie sérieuse et bien comprise. Ces étranges sportmen, soyez-en sûr, apprécieront le mérite des joûteurs avec un peu de passion peut-être, mais aussi avec plus de connaissances réelles et pratiques qu’une foule de juges cravachés et éperonnés que vous verrez parader sur le turf ».

En 1849, le Grand derby de l’ouest s’y courait. Pendant plusieurs années, les coursiers de Paris et de Chantilly s’y affrontèrent avec les meilleures écuries de Bretagne. L’hippodrome de Guingamp était très apprécié des professionnels.

La Société connut ensuite une période de déclin, faute de terrain approprié.

Dès 1902, émerge l’idée de créer une nouvelle société des courses avec l’appui de la municipalité et du conseil général des Côtes-du-Nord qui accorda une subvention de 500 francs. Cette nouvelle société sera constituée en 1909. Il fallait trouver un terrain pour un nouvel hippodrome. Deux projets furent écartés : les prairies proches « de Saint-Loup » et le champ de manœuvre, rejeté aussi car le terrain était dur et dangereux. Finalement, est

loué pour 10 ans, un terrain dans les landes de Bel-Orme. Les travaux sont menés rapidement et la première réunion qui comprenait cinq courses est fixée au 14 août 1910. Une grande journée festive fut organisée et se termina par « le bal des courses » sur la place du Centre à Guingamp. Les populations locales retrouvèrent avec plaisir leurs courses.

L’hippodrome comprenait deux entrées, une donnant sur la route nationale qui ouvrait sur la zone du pesage (fermée aujourd’hui) et l’autre par la pelouse. Les spectateurs les plus modestes venaient aux courses par la pelouse et y assistaient depuis le milieu des pistes, tandis que les spectateurs les plus aisés y assistaient depuis les tribunes, à côté du pesage.

Les courses furent interrompues pendant la Première Guerre mondiale. A la fin du conflit, la Société des courses manifesta l’envie de reprendre son activité. En 1930 des tribunes sont construites (aujourd’hui détruites). Malheureusement la Seconde Guerre mondiale interrompt une nouvelle fois l’activité qui reprendra dès le conflit terminé. Les courses de Guingamp

restèrent un rendez-vous populaire et festif. Dans les années 1950, on y élisait la Reine de Guingamp.

Aujourd’hui, grâce aux bénévoles qui entretiennent et font vivre l’hippodrome, la Société des courses de Guingamp organise une réunion de courses par an, soit quatre courses de trot attelé, deux courses de plat et deux courses et steeple-chase, en septembre.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle

L’hippodrome du Bel Orme, situé sur un site de 14 hectares est constitué de plusieurs bâtiments que l’on peut répartir en trois catégories. La partie administration et contrôle des courses, la partie accueil du public et la partie accueil des professionnels.

La partie administration et contrôle des courses se compose du pavillon du pesage, de la tour de contrôle et des boxes de contrôle vétérinaire.

Le pavillon du pesage est situé au sud du site, en bordure de la nationale qui relie Rennes à Brest. De plan rectangulaire il est construit en plaques préfabriquées de fibrociment et couvert d’un toit à un versant en tôles nervurées. Il regroupe le secrétariat, le bureau des commissaires, les vestiaires et le pesage.

La tour de contrôle se situe dans le prolongement des tribunes à l’ouest. Elle comporte trois niveaux ouverts au nord et à l’est. Elle présente un bardage en tôles nervurées reposant sur une ossature acier et est couverte d’un toit à un seul versant également en tôles nervurées.

Les boxes de contrôle vétérinaire se situent au nord-ouest du site. Le box de passage dans lequel les chevaux sont amenés pour uriner et le box vétérinaire dans lequel sont effectués les contrôles anti-dopage sont en bois avec un toit bitumé.

La partie accueil du public se compose des guichets des paris mutuels et des tribunes.

Les guichets des paris mutuels se situent au dos des tribunes, ils font face au pavillon du pesage. De plan rectangulaire, ils présentent une structure acier sur laquelle repose un toit à un versant en tôle. Le mur nord est élevé en aggloméré de ciment ainsi que le mur sud qui s’arrête à mi-hauteur pour former les guichets. Les murs ouest et est sont en tôles nervurées. Dans le prolongement est de se bâtiment existe un hangar de stockage présentant les mêmes caractéristiques.

Les tribunes sont construites en béton de ciment et présentent quatre niveaux.

La partie accueil des professionnels se compose du rond de présentation à l’est du site et des pistes au nord.

L’hippodrome en 3ème catégorie en plat, obstacle et trot offre aux professionnels une piste

en herbe de 1 200 mètres de long à la corde sur 12 mètres de large avec une ligne droite de 300 mètres et la corde à droite.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014