Dossier d’œuvre architecture IA22132345 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes du Haut Trégor
Pont ferroviaire dit du Launay, Chef du bois (Pommerit-Jaudy fusionnée en La Roche-Jaudy en 2019)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor
  • Commune La Roche-Jaudy
  • Lieu-dit Pommerit-Jaudy, Chef du bois
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Pommerit-Jaudy
  • Dénominations
    pont

Le pont de chemin de fer de Chef du Bois est intéressant sur le plan historique et patrimonial car il témoigne, d'une part, de l'ancien chemin de fer disparu entre Plouëc-du-Trieux et Tréguier, d'autre part de l'originalité du travail de l'ingénieur Louis Harel de La Noé, promoteur de l'usage du béton dans les ouvrages d'art en Bretagne au début du 20e siècle.

Le pont dit du Launay est l'oeuvre de Louis Harel de la Noë, ingénieur des Ponts et Chaussées dans les Côtes d'Armor de 1901 à 1918. Cet ouvrage d'art est lié à la première ligne de chemin de fer ouverte dans les Côtes d'Armor en 1905 entre Plouëc-du-Trieux et Tréguier passant par Runan, Pommerit-Jaudy, La Roche-Derrien et Minihy-Tréguier. Cette ligne à voie métrique qui franchissait le Jaudy entre La Roche-Derrien et Minihy-Tréguier passait sur un viaduc. Le transport des produits agricoles (bétail, légumes, grain, graines) et autres (engrais, machines, grosse quincaillerie, charbon) constituait un important trafic. En saison, le transport du lin et des pommes à cidre venait accroître le trafic ferroviaire. Le bourg de Pommerit-Jaudy et La Roche-Derrien possédait une petite gare.

En 1924, la mise en voie normale de la ligne Guingamp-Paimpol vient concurrencer la ligne à voie métrique Plouëc-Tréguier : le transport du lin se fait désormais par camion jusqu'à la gare de Plouëc. La ligne à voie métrique devient rapidement obsolète, sa fermeture est décidée dès 1939. Le viaduc est démoli en 1950, la gare de La Roche-Derrien est détruite et celle de Pommerit-Jaudy sont détruites dans les années 1960.

La mise en oeuvre du pont associe plusieurs matériaux : le béton, moderne à l'époque de la construction de cet ouvrage d'art, et des matériaux plus traditionnels comme la pierre et la brique. Cette dernière est ici employée pour le tablier et les voutains (entrevous en berceau segmentaire) rigidifiés par des poutrelles en béton dont le profil segmentaire est parfaitement adapté à la fonction. l'ensemble repose sur une poutre IPN en béton, placée entre les deux piles à arcade en moellon de schiste.

  • Murs
    • schiste moellon
    • brique
    • béton
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014