Dossier d’œuvre architecture IA22132484 | Réalisé par
Nicol Murielle (Contributeur)
Nicol Murielle

- septembre 2017 - avril 2018 : Réalisation de l'inventaire de la commune de Saint-Gilles (35) en 2e année de master (partenariat Université Rennes 2, Service de l'Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne et Rennes Métropole).

- mai 2018 - juillet 2018 : Participation au recensement de la commune de Coatréven (22) en temps que chargé d'étude stagiaire au Service de l'Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne, pour le SCoT Trégor.

- juillet 2018 - décembre 2018 : Réalisation de l'inventaire du centre-ville de la commune de Plancoët (22) en temps que chargé d'étude stagiaire au sein de l'association COEUR Émeraude pour le projet de Parc naturel régional de la Vallée de la Rance et de la Côte d’Émeraude.

- depuis mars 2019 : chargée de mission d'inventaire du patrimoine bâti de la ville de Lannion (22) pour Lannion-Trégor Communauté

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  • inventaire topographique, Dinan agglomération
Le port (Plancoët)
Œuvre étudiée
Auteur
  • Nicol Murielle
    Nicol Murielle

    - septembre 2017 - avril 2018 : Réalisation de l'inventaire de la commune de Saint-Gilles (35) en 2e année de master (partenariat Université Rennes 2, Service de l'Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne et Rennes Métropole).

    - mai 2018 - juillet 2018 : Participation au recensement de la commune de Coatréven (22) en temps que chargé d'étude stagiaire au Service de l'Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne, pour le SCoT Trégor.

    - juillet 2018 - décembre 2018 : Réalisation de l'inventaire du centre-ville de la commune de Plancoët (22) en temps que chargé d'étude stagiaire au sein de l'association COEUR Émeraude pour le projet de Parc naturel régional de la Vallée de la Rance et de la Côte d’Émeraude.

    - depuis mars 2019 : chargée de mission d'inventaire du patrimoine bâti de la ville de Lannion (22) pour Lannion-Trégor Communauté

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Copyright
  • (c) Coeur Emeraude

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Plancoët
  • Dénominations
    port

Une charte de 1251 issue du cartulaire de l’abbaye cistercienne de Saint-Aubin-des-Bois indique que le seigneur Guy de L'Argentraie fait don aux moines des taxes sur les coutumes et passage pour charger et décharger leurs blés sur la rivière de l’Arguenon (super aqua de Arguenon… in villa de Plancoyt). Ainsi, au milieu du 13e siècle, les cisterciens participent au commerce des blés et utilisent le port fluviomaritime de Plancoët pour faire transporter leur froment". Sous l'ancien régime, les Rioust de l'Argentaye, puis les Bédée de la Bouétardais, bénéficient d'un droit de quayage et de "bienvenu et coutume" ; c'est-à-dire que chaque tonneau débarqué et embarqué est soumis à une taxe. L'activité portuaire prend de l'ampleur dans la première moitié du 19e siècle et sera florissante jusqu'à l'arrivée du train à Plancoët en 1879. Elle s'arrêtera au début de la Seconde Guerre mondiale. Le principal du fret concerne la marne pour l'amendement des terres, le commerce du bois de construction et de chauffage, et des aliments.

Une activité portuaire au fil des marées

En période de grande marée, des navires de 30 à 40 tonneaux transitaient à Plancoët. Pour les marées d'équinoxe, ils chargeaient entre 60 et 70 tonneaux. "Les principales exportations qui se font du port de Plancoët consistent en bois de chauffage, bois propre aux constructions maritimes, céréales, pomme de terre et cidre. Les importations consistent en ardoises, bois du nord, sel, vin, eau-de-vie, épicerie, noir animal et charbon de terre." (OGEE J.-B., 1843)

Le fret transitait par le biais de gabarres, bateaux utilisés sur la Côte d’Émeraude et les estuaires comme sur la Rance. Ces bateaux à voiles sont larges et à fond plat permettant d'embarquer un maximum de charge et de le transporter dans les ports à faible tirant d'eau comme à Plancoët.

Les travaux d'aménagement du port

Jusqu'en 1820, les berges du port ne sont pas maçonnées et ne facilitent pas l’embarquement et le débarquement des marchandises. De nombreuses demandes sont faites au Conseil général pour lancer des travaux. Des travaux de maçonnerie commencent en 1827, cependant la totalité des fonds alloués n'est pas versée à temps et ne suffit pas à terminer le projet de canalisation jusqu'à Saint-Lormel.

Toutefois, le chenal au nord est agrandi en 1865 pour faire venir des bateaux de 80 tonneaux. Le marnage (écart entre haute mer et basse mer) à Plancoët est d'environ 4 mètres. Les quais sont 4 m. au-dessus de l'eau à marée basse et les quais dépassent de 20 cm à marée haute. Pour la réalisation des fondations des quais, les ouvriers découvrent en creusant, les restes d'un ancien pont en bois. Il se peut que ces vestiges appartinssent aux ponts en bois de la voie romaine qui permettait de traverser l'Arguenon.

Aujourd'hui, le port est en permanence en eau grâce à la retenue d'eau construite en 1865 au bout du chenal de Plancoët.

Le transport de la marne

La marne est acheminée, à partir de 1830, de la baie de Ploubalay pour l'amendement des terres. L'agronome M. Bignon de Léhen, propriétaire d'une ancienne métairie à La Ville-au-Pouvoir en Pléboulle expérimente de nouvelles méthodes de culture en appliquant de la vase de mer sur ses terres. Les résultats fructueux sont plébiscités et font des émules. Grâce aux aménagements du port de Plancoët, le transport de cette matière est facilité. On ne tarde pas à venir même de Plélan pour chercher ce nouvel engrais.

Le déclin du trafic maritime au port de Plancoët

L’arrivée du train menace le trafic maritime. En effet, le tonnage des marchandises transportées est limité en fonction des coefficients de marées pour assurer la remontée du bateau jusqu’au port. De plus, les gabarres ne sont pas optimisées pour naviguer en mer en cas de gros temps, or le principal des liaisons à Plancoët se faisait avec le port de Saint-Malo. Lorsque l’Arguenon était en crue, la remontée en bateau était impossible. Enfin les horaires n’étaient pas réguliers en raison des marées. Le train avait l’avantage d’être plus régulier, de faciliter le transport du fret et était moins contraint par la météo. De plus, il garantissait l’arrivée des marchandises au sec, là où les marchandises transportées par bateau arrivaient souvent gâtées par l’humidité.

L'évolution urbanistique du quartier du port

Le cadastre de 1827, montre que le bâti se concentre le long de la rue du Vieux pont et la rue de l'Abbaye. Quelques maisons forment un début de place face aux quais nouvellement construits. Aujourd'hui, ces maisons arborent des façades reconstruites au 19e siècle ou au début du 20e siècle, témoignages de la richesse que le port de Plancoët procure aux propriétaires. Avec l'essor de l'activité portuaire, les maisons à boutique se construisent le long de la route de Plancoët à Saint-Malo au cours de la deuxième moitié du 19e siècle, puis des maisons d'habitation à partir du début des années 1900.

C'est sur cette partie, jusqu'alors libre de toute construction, que vont être édifiées la gare et sa halle de marchandises ainsi que les hangars, à l'arrivée des voies de chemin de fer à Plancoët en 1878. Une voie de chemin de fer secondaire, dit d'intérêt local, est implantée à Plancoët afin de desservir Saint-Cast. Une halle en briques rouges est conservée et sert aujourd'hui de jeu de boules.

Une zone industrielle se forme au nord du port avec la construction de la distillerie, dans les années 1910, marquant l'entrée de la commune de sa cheminée en brique. L'implantation la plus ancienne sur le port de Plancoët est sans aucun doute les moulins dont la présence est attestée dès le 13e siècle. Non loin, dans la rue de l'Abbaye se trouvait l'ancien prieuré Saint-Maur, aussi attesté dès le 13e siècle, dont la chapelle est détruite en 1805 et laisse place à un cimetière déplacé à la fin du 19e siècle (visible sur le cadastre ancien).

  • Période(s)
    • Secondaire : 13e siècle
    • Principale : 19e siècle

Documents d'archives

  • GESLIN DE BOURGOGNE, Jules-Henri ET BARTHELEMY Anatole de, Anciens évêchés de Bretagne : histoire et monuments, Saint-Brieuc : Guyon Frères, 1856, T3.

    Edition des archives de l'abbaye de Boquen et de l'abbaye de Saint-Aubin-des-Bois.

    charte CLXXIV

Bibliographie

  • OGEE, Jean-Baptiste. Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, nouvelle édition augmentée par Marteville et Varin. Rennes, 1843.

  • RONDEL Eric, Le penthièvre, du Gouessant à l'Arguenon, Editions Club 35, Fréhel, 1996.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 22 G
  • CHENU Joseph, Plancoët au temps de Chateaubriand, PLOUAGAT, G.P. Impressions-Kervaux,1995

  • HABASQUE, F.. Notions historiques, géographiques, statistiques et agronomiques sur le littoral du département des Côtes-du-Nord. Saint-Brieuc, Guyon, tome 1, 1832, 450 p., p. 82-96.

Annexes

  • "La rivière et le port"
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Région Bretagne
(c) Coeur Emeraude
Nicol Murielle
Nicol Murielle

- septembre 2017 - avril 2018 : Réalisation de l'inventaire de la commune de Saint-Gilles (35) en 2e année de master (partenariat Université Rennes 2, Service de l'Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne et Rennes Métropole).

- mai 2018 - juillet 2018 : Participation au recensement de la commune de Coatréven (22) en temps que chargé d'étude stagiaire au Service de l'Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne, pour le SCoT Trégor.

- juillet 2018 - décembre 2018 : Réalisation de l'inventaire du centre-ville de la commune de Plancoët (22) en temps que chargé d'étude stagiaire au sein de l'association COEUR Émeraude pour le projet de Parc naturel régional de la Vallée de la Rance et de la Côte d’Émeraude.

- depuis mars 2019 : chargée de mission d'inventaire du patrimoine bâti de la ville de Lannion (22) pour Lannion-Trégor Communauté

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