Dossier d’œuvre architecture IA22132780 | Réalisé par
  • liste immeubles protégés MH
  • enquête thématique régionale, Architecture urbaine en pan de bois
Maison dite Auberge de la Porte à la Rose, 5 place 1830, rue Emile-Nau (Quintin)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quintin - Quintin
  • Commune Quintin
  • Adresse 5 place 1830 , rue Emile Nau
  • Précisions
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Auberge de la porte à la Rose

En 2020, un collectif citoyen rachète l'Auberge de la Porte à la rose, dans l'objectif de la restaurer et de la réinvestir (site du collectif). Le dossier, ouvert en 1992 lors d'un recensement des immeubles protégés au titre des monuments historiques, fait l'objet d'une reprise en 2025 dans le cadre de l'opération participative Printemps du pan de bois.

Ensemble composé de deux édifices distincts, l'un à gouttereau donnant sur la place et l'autre ouvrant dans l'actuelle rue Emile Nau. Celle-ci conduisait à la porte à la Rose, point de passage au nord dans l'enceinte de Quintin. La topographie entraîne un décalage de niveau entre les deux, le bâtiment nord étant plus bas.

La modénature d'une cheminée du bâtiment sur la place suggère une construction dans la première moitié du 15e siècle. La cheminée du rez-de-chaussée du bâtiment nord semble elle aussi indiquer une construction ancienne (16e siècle ?).

Si la chronologie est difficile à établir en l'état, le bâtiment nord vient clairement se greffer sur le premier, dont la tour d'escalier en demi hors-œuvre sert alors de desserte aux deux maisons. Le plafond du bâtiment nord recoupe par ailleurs une large ouverture de cette tour, au niveau semble-t-il du rez-de-chaussée du premier bâtiment (une ancienne porte ?).

L'essentage d'ardoise, qui masque un pan de bois initialement visible, est présent dès le 19e siècle. L'aspect extérieur du bâtiment à très peu changé depuis cette carte postale des années 1950.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 15e siècle
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)

Bâtiment donnant sur la place : Maison d'angle dont la façade principale, en pan de bois recouvert d'un essentage d'ardoises, donne sur la place 1830 où se trouvaient anciennement les halles à la viande. Le mur pignon est accompagne l'encorbellement des deux étages par des ressauts.

Deux soupiraux s'ouvrent dans le mur-bahut, en partie repris. L'accès à la cave se fait par l'escalier en vis et une porte en plein cintre. Au rez-de-chaussée, deux grandes baies encadrent la porte d'entrée, placée en position centrale. Quatre poteaux moulurés sur toute leur hauteur soutiennent l'encorbellement sur poutre. Entretoises et sablières s'ornent de moulures. Une coquille Saint-Jacques est sculptée sur le poteau à gauche de la porte, qui rappelle soit le pèlerinage du propriétaire, soit signale un lien avec le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. La chapelle Saint-Yves, située à proximité, en constitue en effet une étape. Deux autres coquilles sont sculptées sur les pigeâtres du 12 rue au Lait.

Un essentage d'ardoises masque le pan de bois du premier et du deuxième étage. Seuls les poteaux principaux avec leur pigeâtres prismatiques sont visibles, de même que les encorbellements. Une tête à oreilles pointures grimace depuis le poteau de rive gauche du premier étage. Des accolades décorent les linteaux des fenêtres à chaque étage. Une croix de Saint-André, visible en intérieur au deuxième étage, contrevente toute la hauteur du niveau. Un cadran solaire rond est sculpté sur le ressaut du pignon est au deuxième étage. Dessous, on distingue faiblement un blason gravé intégrant une marque (de marchand ?).

Un escalier à vis au noyau et marches en bois donne accès aux étages, depuis l'arrière de la pièce sur rue. Les portes sont en plein cintre avec cavets. Un couvrement carrée en bois et torchis coiffe le haut de la tour. Un jour surmonté d'une accolade est visible en hauteur depuis la rue Emile Nau.

Le pignon est intègre les cheminées : si celles du rez-de-chaussée et du premier étage sont remaniées, celle du deuxième étage conserve son état d'origine avec piédroits et corbeaux moulurés. De part et d'autre se trouvent une tablette en pierre pour poser une bougie par exemple.

Bâtiment rue Emile Nau : topographiquement plus bas que le précédent et entièrement maçonnée, on y accède depuis la rue par une porte qui partage son linteau de bois avec la fenêtre accolée. Entre les deux maisons, l'espace est comblé par une maçonnerie intégrant deux piédroits chanfreinés anciens, surmontée d'un mur en parpaings. Derrière celui-ci, se trouve un couloir qui relie les deux édifices.

Une fenêtre à linteau droit éclaire chaque étage, complétée au premier d'une baie plus petite, aujourd'hui bouchée. Le pignon nord accueille les conduits de cheminée et comporte deux baies à fort ébrasement au dernier étage.

Le rez-de-chaussée, sur terre battue, se trouve au même niveau que l'entrée de cave du bâtiment donnant sur la place. La cheminée comporte des piédroits largement chanfreinés avec congé et des corbelets en quart de rond. Au premier étage, la cheminée est masquée derrière un lambris. Quant à celle du deuxième étage, elle est également difficile à lire car recouverte d'un enduit et de planches menuisées.

  • Murs
    • bois pan de bois essentage d'ardoise
    • pierre pierre de taille
    • pierre moellon
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Protections
    classé MH, 1977/12/21
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 1992, 2025