Le bourg de Hengoat est traversé par la route départementale qui la relie à Pouldouran et Trédarzec au nord, à Ploëzal et Runan au sud. Sur le cadastre ancien de 1835, l'agglomération est organisée autour d'un noyau central constitué par l'église paroissiale et le presbytère : une vingtaine d'habitations gravitent ainsi autour de l'enclos paroissial (cf. annexe). Avec la démolition de l'église en 1846 et sa reconstruction à 200 mètres environ au nord, la structure du bourg évolue considérablement et prend la forme d'un village-rue. Le tracé de la route départementale passe désormais à l'emplacement de l'ancien enclos pour relier Hengoat à Runan. L'école de filles et la mairie sont édifiées peu après 1858 à l'emplacement de l'ancien presbytère et occupent désormais l'espace central du bourg. Edifié peu après 1850 au nord de l'église, le nouveau presbytère est relié à l'enclos paroissial par une porte ménagée dans le mur d'enclos du cimetière. Une remise à voiture associée à une petite dépendance à feu ferme la cour du presbytère au nord-ouest.
Malgré ce bouleversement, la plupart des habitations figurées sur le cadastre ancien sont toujours en place : l'alignement de sept petites maisons dans l'actuelle rue de la métairie (probablement d'anciens logis d'ouvriers agricoles) ; l'ancienne auberge datée 1620 au 7 rue du lavoir ; la maison du 17e siècle rue des moulins ; l'ensemble de trois maisons rue de la forge ; les 2, 4 et 5 rue de la fontaine. La plus ancienne maison du bourg, datée 1620, se trouve au 7 rue du lavoir. Les dépendances construites à l'arrière et sur le côté sud, aujourd'hui disparues (cf. cadastre ancien), témoignent de son ancien statut d'auberge et de relais de poste. La façade a été très remaniée aux 19e et 20e siècles mais sa typologie, encore lisible, évoque celle d'un petit manoir. De la salle, on accède à la cave par un escalier et une porte en plein cintre. Cette cave à demi enterrée est surmontée d'une "plate-forme" ouverte sur la salle, réservée aux clients les plus fortunés.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, le bourg se développe le long de son axe central. Les habitations sont construites en front de rue, à l'exception de la grande maison édifiée à l'angle de la rue du lavoir et de la rue du moulin, précédée d'un grand jardin enclos de murs. C'est l'entreprise Toupin de La Roche-Derrien qui construit cette maison pour la famille Legrand dans les années 1880.
Dans les états de section et le cadastre ancien, la fontaine de dévotion Saint-Maudez est figurée dans l'actuelle rue de la fontaine et le lavoir est encore à l'état de mare.
Aucun lotissement n'est construit aux abords du bourg, les maisons les plus récentes ne sont pas postérieures au 1er quart du 20e siècle.
Photographe à l'Inventaire