L’Inventaire du patrimoine révèle souvent des surprises, il en est ainsi de l’immeuble à logement avec boutique au rez-de-chaussée situé au 13 rue Colvestre connue localement comme la "Maison des Trois Avocats". Malgré sa date de 1777 (portée sur l’un des linteaux de fenêtre), il s’agit à l’origine d’une demeure édifiée à la fin du 15e siècle. Son emprise s'étendait sur la parcelle de la maison située au 11 rue Colvestre (maison connue comme "l'Hôtel de Tournemine") comme l'atteste l'escalier en vis doté de portes vers l'est au rez-de-chaussée et au premier étage. A une date indéterminée, la demeure a été divisée entre deux propriétaires puis modifiée. Au premier étage, côté rue, subsiste une grande pièce avec cheminée monumentale à faisceau de colonnettes, niche-crédence à accolade (ou plutôt passe plat ?) et fenêtre ancienne. Côté cour en retour d'équerre vers le sud, une seconde pièce est desservie par une porte à linteau droit à accolade : cette pièce à plafond bas (une chambre ?) est dotée d'une cheminée, d'une armoire murale au décor gothique flamboyant (quoique que martelé) et d'une niche à cachette sur le mur nord. L’origine du nom de cette maison reste inconnue. Cette demeure a donné son nom à la petite venelle permettant de rejoindre la rue Kersco.
- inventaire topographique, Lannion-Trégor Communauté
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Tréguier
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Commune
Tréguier
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Adresse
13 rue Colvestre
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Dénominationsdemeure, maison
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Destinationsimmeuble à logements, boutique
Cette ancienne demeure urbaine est édifiée à la fin du 15e siècle ou dans le premier quart du 16e siècle (vers 1490-1510), dans la rue Colvestre (face à la maison dite "Maison de Jean V"). Son emprise s'étendait à la fois sur la parcelle de la maison située au 11 rue Colvestre (inscrite au titre des Monuments historiques en 1926 en raison de sa porte monumentale et connue comme "l'Hôtel de Tournemine") et sur la maison correspondant aujourd'hui au numéro 13 (connue comme la "Maison des Trois Avocats") comme l'atteste l'escalier en vis doté de portes vers l'est au rez-de-chaussée et au premier étage (portes aujourd'hui murées).
La demeure a été divisée entre deux propriétaires et modifiée à une date indéterminée (au moins antérieure à 1777). Charpente datable des 17e ou 18e siècles. La façade sur rue correspondant au numéro 13 a été remontée en 1777 (date portée) à partir d'éléments datables de la fin du 15e siècle (piédroits moulurés). La demeure a ensuite été transformée en immeuble à logement avec boutique au rez-de-chaussée.
Selon les états de section du cadastre, cette immeuble à logement appartient en 1835 à Philippe Jorand demeurant à Tréguier (parcelle n° 186).
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Période(s)
- Principale : 4e quart 15e siècle, 1er quart 16e siècle
- Secondaire : 17e siècle
- Secondaire : 4e quart 18e siècle , porte la date
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Dates
- 1777, porte la date
Partie d'une ancienne demeure située au 11 et 13 rue Colvestre transformée en immeuble à logements. Elle est implantée en front de parcelle avec petite cour et jardin enclos à l'arrière, au sud. Construction en moellon de granite et grès avec encadrements des ouvertures en pierre de taille de granite associant du pan de bois (au sud). Élévation ordonnancée à quatre travées sur rue reprenant des éléments anciens (piédroits moulurés) et adaptant des linteaux en arc segmentaire délardés. L'un des linteaux de fenêtre porte le millésime 1777.
Abrité dans une tourelle en hors-d’œuvre sur la façade arrière, un escalier en vis en granite dessert l'étage carré et l'étage de comble (non habitable). Il permettait d’accéder - au niveau du rez-de-chaussée et au niveau du premier étage - à la partie orientale du manoir (c'est à dire au numéro 11 dit "Hôtel de Tournemine").
Au rez de chaussée, côté rue, grande pièce dotée d'une cheminée et d'une niche sur le mur ouest, porte à linteau droit et porte en arc plein cintre donnant sur une pièce en retour d'équerre vers le sud.
Au premier étage, côté rue, grande pièce avec cheminée monumentale à faisceau de colonnettes en partie remontée (manteau en bois), niche-crédence à accolade (il pourrait également s'agir d'un passe plat) et fenêtre ancienne (vers le sud, murée). Coté cour en retour d'équerre vers le sud, seconde pièce desservie par une porte à linteau droit à accolade : cette pièce à plafond bas (une chambre ?) est dotée d'une cheminée, d'une armoire murale au décor gothique flamboyant (martelé) et d'une niche en chicane (à cachette) sur le mur nord.
L'étage de comble permet d'observer la pente du toit du logis d'origine ainsi que les vestiges de la partie haute de l'escalier en vis (arasé à une date inconnue). La charpente a été réalisée avec des bois de qualité moyenne voire médiocre.
Cet édifice est actuellement désaffecté : son état sanitaire est moyen.
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Murs
- granite moellon
- schiste moellon
- grès moellon
- bois pan de bois
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Toitsardoise
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Étages2 étages carrés, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis avec jour en maçonnerie
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État de conservationétat moyen, désaffecté
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
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Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.