Dossier d’œuvre architecture IA22133287 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Lannion-Trégor Communauté
Demeure de marchand, 7 rue Saint-André (Tréguier)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Tréguier
  • Commune Tréguier
  • Adresse 7 rue Saint-André
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Cette riche maison de marchand aux allures de manoir est construite aux abords de la cathédrale. Elle fait partie des plus anciennes demeures de Tréguier. Hormis sa tour d'escalier, la façade sur rue ne laisse pas supposer l'existence d'une demeure de la seconde moitié du 15e siècle pourvue d'un vaste sous-sol.

Cette ancienne maison d'un riche marchand s'apparente à un hôtel urbain. Elle est construite dans la seconde moitié du 15e siècle, comme en témoignent sa tour d'escalier et son vaste sous-sol à usage d'entrepôt. La nature des marchandises entreposées dans cette cave pose question, peut-être s'agissait-il de vin. La qualité architectural de son aménagement et ses trois accès laissent à penser qu'elle ait pu aussi être un lieu d'exposition et de vente réservé à certains clients.

Au début du 18e siècle, la distribution intérieure est repensée : la salle basse et la salle haute sont cloisonnées afin de créer des pièces plus petites et mieux chauffées. Les lambris et les chambranles des cheminées, de style Louis XIV, attestent ce premier remaniement.

Au début du 20e siècle, la façade Sud est remontée en conservant la tour d'escalier. Trois travées de fenêtres à encadrement de brique viennent désormais éclairer l'intérieur de la maison.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 15e siècle, 1er quart 18e siècle, 1er quart 20e siècle

La maison est construite en retrait de l'alignement de la rue, précédée d'un petit jardin. Sa mise en oeuvre est en moellon de schiste irrégulier.

Elle présente un plan allongé, simple en profondeur, à étage carré et comble desservis par un escalier en vis en demi-hors-oeuvre sur la face antérieure.

Le plan d'origine était à deux pièces en rez-de-chaussée avant sa division actuelle. Cuisine et escalier s'ouvraient sur la salle dont le rôle d'accueil et de distribution est comparable à celui des manoirs. L'escalier commande les pièces au fil de la montée, par niveaux décalés de quelques marches. Il dessert une suite : successivement une chambre, une salle haute (aujourd'hui divisée en deux), une deuxième chambre puis le comble. Les chambres sont à demi-niveau, situées au-dessus de la cuisine, disposition permise grâce aux plafonds légèrement plus bas que ceux des salles basse et haute.

Indépendante de l'escalier principal, la descente de cave débouchait dans la cuisine avant d'être cloisonnée. Le sous-sol occupe la quasi-totalité de la maison, il est divisé en trois unités par deux murs de refend. Deux portes en arc brisé ménagées dans chacun de ces refends assurent la communication entre les différentes unités. La présence d'une large porte dans le pignon est confirme sa vocation première de cave-entrepôt. Dans l'angle sud-est, une petite porte en arc brisé ouvre sur un escalier secondaire en vis, très étroit, partiellement intégré dans le gros oeuvre du mur. Cet accès dérobé débouchait sur l'avant-cour, et évitait d'emprunter la large porte du pignon, ou l'escalier en vis de la cuisine.

  • Murs
    • schiste moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de Tréguier, 1834.

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 3P 362/1-4
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017