Historien, membre de l'association Océanide.
- enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine culturel maritime de l'estuaire de Tréguier
- (c) Association Océanide
Dossier non géolocalisé
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      Aire d'étude et canton
      
        
  
          Bretagne
        
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    Commune
    
      
  
        
          Pleubian
        
      
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    Lieu-dit
    
      
  
        
           Sillon de Talbert
        
      
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      Dénominationsensemble fortifié, édifice logistique
Pour intercepter, dans ce secteur de la Manche le trafic radio dans la gamme des ondes courtes, la Luftwaffe (Armée de l’Air germanique) décide, dès l’été 1940, d’installer sur la commune de Pleubian, au lieu dit Mer Melen, une station radiogoniométrique quadripolaire du type Adcock, du nom de l’ingénieur britannique inventeur du système en 1919.
Le local technique de cette station est intéressant car il sort du standard des constructions allemandes que l’on observe d’ordinaire sur nos côtes. Il se présente sous la forme d’un petit cube entouré de quatre poteaux de 9 mètres, érigés symétriquement sur les diagonales du bâtiment de manière à former un carré dont la dimension du côté détermine la gamme de fréquence à intercepter. Les aériens sur la même diagonale agissent comme s’ils étaient des boucles, chaque antenne est reliée à une bobine fixe.
Un goniomètre est un jumelage de deux bobines fixes, ils sont orientés à 90° les uns par rapport aux autres pour permettre une interception sur 360°. Dans le goniomètre se produit une reproduction du champ électromagnétique détecté par les mats extérieurs. Ce type de rayonnement permet de relever l’azimut de la station émettrice en mesurant l’angle formé par la droite, station émettrice, goniomètre et le nord magnétique. Les possibilités d’erreur sont réduites au minimum puisqu’on intercepte une onde directe.
La subtilité réside dans le choix du lieu où sera installée la station Adcock, pour ériger les aériens dans un secteur dégagé de tout obstacles, afin d’éviter les réflexions des ondes radio. Le relèvement précis d’une station émettrice se fait avec le concours de trois goniomètres.
Le local technique
Dimensions : 4 200 x 4 800 / hauteur 2 600 au faîte du toit, épaisseur du toit 500, au faîte.
Dimensions des murs de protection des entrées : L = 2 600, l = 600, h = 2 400.
L’alimentation électrique est doublée : une ligne souterraine raccorde la position au réseau électrique qui dessert l’usine de production d’iode de Pen Lann ; en cas de coupure électrique un groupe électrogène prend le relai.
Le cantonnement
Un baraquement en bois est édifié dans la prairie qui jouxte la station et les habitations qui se trouvent à proximité sont réquisitionnées.
La garnison est composée de techniciens de la Luftwaffe et d’un détachement d’infanterie de la Heer (Armée de Terre germanique) chargé de la défense terrestre de Po47.
La défense
La position est défendue par un canon antiaérien de 4 cm Flak 28-Bofors, installé dans une cuve, type OB 600E. Deux emplacements de combat bétonnés, type 58c, et un cuve parallélépipédique de petites dimensions flanquent la défense du périmètre de la station, le tout renforcé par de la fortification de campagne et des champs de mines. Po47 bénéficie aussi de l’appui des casemates d’artillerie de Po48 Creac’h Maout.
État actuel
Subsistent à ce jour, la cuve, type 600, les deux 58c dont un en mauvais état, la petite cuve. Le local technique a été détruit en 1983 par les services municipaux.
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      Période(s)- Principale : 2e quart 20e siècle
 
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- (c) Institut national de l'information géographique et forestière
- (c) Collection particulière
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