C’est la tour du clocher qui a donné le la à une reconstruction totale de l’église saint Pierre. Le 10 mai 1821, le clocher de l’ancienne église menace de s’écrouler et la fabrique demande secours au cardinal de Talleyrand Perigrord, archevêque de Paris, pour sa reconstruction. Une somme de 12OO francs est allouée, mais il faudra attendre l’année 1827 pour que les premiers travaux de la tour soient amorcés. Il se termineront en 1829. La nef et les transepts s’élèvent peu de temps après entre 1833 et 1835. D’une grande sobriété, elle reprend le style austère des ingénieurs du 18e siècle. Réalisée avec économie, elle est progressivement aménagée. Les prêtres de la paroisse et la communauté des fidèles se réunissent pour offrir, en 1890 et 1891, des verrières réalisées à Paris dans l’atelier de Jean-Baptiste Anglade.
Les fonts baptismaux, déposés en bas de nef, sont d’époque romane. La cuve circulaire taillée dans un gros bloc de granite de section carrée est portée par un pilier central et quatre autres colonnes à chapiteaux. Le décor de la cuve organisé en deux registres avec quatre têtes en armure, aux angles, n’est pas sans rappeler, avec une iconographie simplifiée, celle de Zedelgem en Belgique ou encore les fonts baptismaux de Theux.
Photographe à l'Inventaire