Ancienne trève de Rédené (canton d´Arzano), Saint-David est rattachée à Quimperlé depuis la Révolution. Le toponyme pourrait correspondre, d´après Bernard Tanguy, à saint Dewi, un moine originaire du pays de Galles vénéré lors du pardon de la chapelle. Isolé, situé à l´écart de la ville et dominant l´ancien faubourg de Bourgneuf, l´édifice conserve une partie de sa structure d´origine, notamment la nef et ses baies qui remontent à la première moitié du 16e siècle. Le cadastre de 1824 et une lithographie de 1841 font entrevoir son état avant sa reconstruction partielle ; on y distingue un ossuaire adossé à la façde sud et la présence d´un chevet plat. Les piliers nord de la tour-clocher formant porche semblent dater du 17e siècle. Les piliers sud ainsi que la chambre des cloches ont été modifiés à plusieurs reprises à l´époque contemporaine. Dans le cadre de l´agrandissement du cimetière, la chapelle, en mauvais état, est partiellement reconstruite d´après les plans de l´architecte Joseph Bigot en 1846 (date portée sur le pignon du bras sud du transept). Tout en remployant des éléments de l´édifice antérieur (baies, remplages, rampants sculptés), Bigot reconstruit la sacristie, agrandit et rehausse les bras du transept et remplace le chevet plat par un chevet à trois pans dans lequel il replace, au nord et au sud, des baies anciennes à pignon de lucarne. Le lambris de couvrement du transept et de la partie orientale est moderne, la charpente de la nef a été remaniée.
- inventaire topographique, Quimperlé
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Quimperlé - Quimperlé
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Commune
Quimperlé
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Adresse
Place du cimetière
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Cadastre
1981
AO
28
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Dénominationschapelle
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Parties constituantes non étudiéesossuaire
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Période(s)
- Principale : 16e siècle
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : Epoque contemporaine
- Secondaire : 17e siècle , (incertitude)
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Dates
- 1846, porte la date
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
Edifice de plan en croix latine avec clocher-porche hors oeuvre dont le plafond moderne en béton porte la chambre des cloches. Clocher-tour à essentage couvert d´un toit en pavillon. Un bénitier est creusé dans le pilier ouest du porche. Pignon ouest découvert. Fenêtres hautes passantes en lucarne à crossettes partiellement sculptées. Chevet à trois pignons dont un aveugle. Gros-oeuvre en pierre de taille de granite à l´exception des parties remaniées au 19e siècle, en moellon enduit. Encadrement des baies en granite. La différence de hauteur entre la nef, très basse, et les autres parties de l´édifice, est matérialisée par des charpentes individuelles, de type à chevrons portant fermes pour la nef. Sol couvert de dalles de granite avec remploi de plusieurs pierres tombales érodées. Cheminée dans le mur ouest indiquant probablement l'emplacement d'anciens fonts baptismaux (disparus).
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Murs
- granite
- enduit partiel
- pierre de taille
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Toitsardoise
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Plansplan en croix latine
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Couvrements
- charpente en bois apparente
- lambris de couvrement
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit en pavillon
- noue
- pignon découvert
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État de conservationremanié
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- personnages
- ange
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Précision représentations
Eléments sculptés figurant sur des baies sud et est ainsi que sur le pignon ouest.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
Même profondément remanié, l´édifice conserve un certain nombre d´éléments du 16e siècle qui permettent d´imaginer, au moins partiellement, son état d´origine. Il est possible qu´un premier clocher, placé au-dessus de la croisée du transept, ait été remplacé par le curieux clocher-porche en place, inhabituel dans l´architecture religieuse cornouaillaise et qui rappelle, à cause de sa structure (et non de son emplacement), celui de la chapelle de Sainte-Barbe au Faouët. Intervenus ici en début de sa carrière, les travaux de Bigot sont caractérisés par un recours aux formes néogothiques tout en remployant des éléments majeurs de l´édifice précédent. Quant au choix d´un chevet polygonal à noues multiples qui n´existait pas à l´origine, Bigot semble s'inspirer des créations des architectes Beaumanoir qui avaient introduit au début du 16e siècle cette conception architecturale en région.
- (c) Inventaire général, ADAGP
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Documents d'archives
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A.D. Finistère, 3 P 292. Quimperlé cadastre de 1824, section F.
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A.E. Quimper. Fonds Bigot, 8 L. 19e siècle.
Bibliographie
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BELLANCOURT, Cécile et Yves. Un guide du cimetière Saint-David. Dans : Chronique de la société d´histoire du pays de Kemperlé. 1992, N° 3.
p. 5-6 -
COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.
p. 362 -
TANGUY, Bernard. Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère. Douarnenez : Ar-Men - Le Chasse-Marée, 1990.
p. 187 -
Charenton-le-Pont : Flohic Editions, 1998 (Collection Le Patrimoine des Communes de France).
p. 1352 -
INVENTAIRE GENERAL DES MONUMENTS ET DES RICHESSES ARTISTIQUES DE LA FRANCE. Région Bretagne. Quimperlé et son canton. Finistère. Collection Images du Patrimoine n° 217, Rennes, 2002.
p. 64
Architecte du département du Finistère (1835-1873). Architecte du diocèse de Quimper et de Léon (1837-1892).