On distingue trois principales périodes de construction. Du logis initial, sans doute élevé au début du 16e siècle, subsiste le corps allongé en profondeur avec escalier, baies, cheminée, évier et armoire murale ; l´élévation sur rue était probablement en pan de bois. Entre 1555 et la fin du 17e siècle, la maison appartient à la famille de Lohéac. Leurs armoiries, remployées, figurent sur une cheminée du rez-de-chaussée ; ils font probablement bâtir en 1652 le petit corps de bâtiment à l´ouest donnant sur un jardin d'agrément qui borde la rivière de l´Isole. Le corps de logis est à deux étages, sur rue, a probablement été construit vers 1765, sur l´emplacement d´une partie du bâtiment du 16e siècle, pour Jean-René Lalau-Dézautté, procureur de la sénéchaussée de Quimperlé. La porte d´entrée a été bouchée tardivement. Le corps de passage latéral en appentis qui semble figurer sur le cadastre de 1824, a été refait dans la seconde moitié du 19e siècle. Des écuries entre cour et jardin et une petite serre ont été rajoutées à la fin du 19e siècle.
- inventaire topographique, Quimperlé
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Quimperlé - Quimperlé
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Hydrographies
L' Isole
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Commune
Quimperlé
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Adresse
13 rue Brémond d'Ars
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Cadastre
1824
F
49
;
1996
AR
739
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Dénominationshôtel
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AppellationsLohéac (ou Lalau-Dézautté)
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Destinationsimmeuble de bureaux, logement
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Parties constituantes non étudiéescour, puits, jardin, écurie
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Période(s)
- Principale : 1er quart 16e siècle
- Principale : 3e quart 18e siècle
- Secondaire : 3e quart 17e siècle
- Secondaire : 2e moitié 19e siècle
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Dates
- 1652, porte la date
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Auteur(s)
- Personnalité : commanditaire attribution par source
- Personnalité : commanditaire attribution par source
Maçonnerie en moellon couvert d'enduit (aile postérieure), en moellon avec chaînes d´angle, bandeaux et corniche saillants en granite pour l'élévation sur rue dont l'enduit en ciment imite la pierre de taille. Elévation sur rue ordonnancée à trois travées. Ouvertures en granite et en calcaire pour certaines baies des 16e et 17e siècles, en granite pour les autres. Armoire murale et évier en calcaire. Escalier en vis en granite, sauf la partie comprise entre le second niveau et les combles, en bois. Aile postérieure couverte d´un toit à deux pans, corps de bâtiment sur rue couvert d´un toit à croupe. Sous-sol à usage de cave sous la majeure partie du bâtiment. La venelle située au nord servait probablement d´accès latéral secondaire et permettait l´éclairage indirect de la salle.
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Murs
- granite
- calcaire
- ciment
- enduit d'imitation
- moellon
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Toitsardoise
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Étagessous-sol, 2 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à deux pans
- noue
- croupe
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Escaliers
- escalier en vis sans jour en charpente, en maçonnerie
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Typologiesmaison en front de parcelle. Logis à mur gouttereau sur rue/en largeur. Plan en équerre. Entrée latérale. Tour d'escalier latérale. Cheminée sur gouttereau. A double orientation. Style des ingénieurs. Pièces en enfilade. Armoire murale. Evier
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État de conservationremanié
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Techniques
- sculpture
- ferronnerie
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Représentations
- armoiries
- volute
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Précision représentations
Sur la cheminée sud du rez-de-chaussée : armoiries Lohéac (réemploi). Trois garde-corps en ferronnerie à panneaux de volutes (2e étage).
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Bien que remanié à plusieurs reprises, l´édifice est représentatif de l´évolution d´un certain nombre de demeures urbaines construites à Quimperlé entre le 16e et le 18e siècle. La partie la plus ancienne décline des volumes et des éléments propres aux manoirs de l´époque (plan en équerre, escalier monumental en vis en pierre, salles superposées), avec un aménagement intérieur exceptionnel qui associe un évier et une armoire murale dont la fonction d´apparat n´est pas à exclure, en référence aux crédences des grands manoirs ou châteaux destinées à recevoir des objets domestiques de valeur. Un tel dispositif, unique à Quimperlé, existe au manoir de Coatcanton à Rosporden. La reconstruction d´un corps de logis sur rue, sans modifications notables des parties plus anciennes donnant sur la cour et le jardin, est, au 18e siècle, un phénomène récurrent à Quimperlé. La nouvelle façade, austère, se compare à celles d´autres maisons de la rue Brémond d´Ars (N° 2, N° 21), également empreintes du style des architectes-ingénieurs qui, actifs à Lorient dans la seconde moitié du 18e siècle, interviennent également à Quimperlé, à l´instar de Gervais Guillois et Louis de Saint-Pierre. Seules trois fenêtres du 2e étage conservent leurs garde-corps en ferronnerie d'origine. Dans l´architecture civile, le recours au calcaire, matériau de construction importé et acheminé par bateau, trouve ici une de ses utilisations les plus anciennes connues.
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
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Documents d'archives
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A.D. Finistère, 3 P 292. Quimperlé cadastre de 1824, section F.
Bibliographie
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Charenton-le-Pont : Flohic Editions, 1998 (Collection Le Patrimoine des Communes de France).
p. 1356 -
Prestige d´une cité bretonne. Quimperlé. Les rues du Château et du Gorréquer. Ouvrage collectif : Société d´histoire du pays de Kemperlé, Bannalec, 1990.
p. 181, 442-443, 516
dessinateur