Dossier d’œuvre architecture IA29000728 | Réalisé par
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
Batterie de côte (en U), corps de garde et magasin à poudre (détruits), Pointe Saint-Samson (Plougasnou)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne Nord
  • Hydrographies Baie de Morlaix; Chenal de Tréguier; Anse de Térénez
  • Commune Plougasnou
  • Lieu-dit Pointe Saint-Samson
  • Dénominations
    batterie, corps de garde, poudrière
  • Appellations
    Batterie de Saint-Samson, Batterie de Samson, Batterie de Térénez
  • Destinations
    promenade

Fonction : système défensif de la baie de Morlaix, protection des abords de Térénez et Saint-Samson par croisement des feux avec le château du Taureau et la batterie de Perrohen ; protection du chenal de Tréguier permettant de rentrer dans la rivière de Morlaix. Une batterie de côte percée de plusieurs embrasures est attestée "pointe de Térénez" à la fin du 17e siècle. L'ouvrage s'intercalait entre les batteries de "Primel" et de "Perrohen" (Pointe de Barnénez) au sud. En 1745, la "batterie de Térénez" est entièrement reconstruite sur le plan de l'ingénieur ordinaire Lombard de Combles à l'emplacement de l'ancienne batterie ruinée. La batterie à barbette -le canon tirant non plus à travers une embrasure mais, au dessus de l'épaulement, est de plan irrégulier en U. Le parapet en terre d'une hauteur de 2 pieds est maintenu par une maçonnerie intérieure et extérieure en granite d'1 pied 6 pouces de hauteur. La couche de terre -soigneusement tamisée, de 6 pouces a pour but d'amortir le choc des boulets en cas de tir ennemi. Le parapet fait 12 pieds de large tout comme la plate-forme dotée en plus d'une contre-pente de 8 pouces pour absorber (en partie du moins) le recul du canon. En 1745, la batterie de Térénez est armée de 2 canons de 8 livres de balle. En 1756, il est fait mention d'une nouvelle batterie de côte "pointe de Tréhouant", c'est à dire sur l'actuelle "pointe Saint-Samson". S'agit-il véritablement d'une nouvelle batterie créée ex-nihilo ou de la batterie de Térénez -reconstruite en 1745, citée précédemment ? Cette même année, un corps de garde est construit sur la pointe de Port-Blanc au Diben. D'après Franck Ysnel, "celui-ci est installé sur l'actuelle pointe Annalouesten, près de la plage de Port-Blanc. Ce petit bâtiment de 6 pieds sur 12 est destiné à recevoir 4 hommes pour le service de guet ; le coût de la construction est fort modeste : 624 livres (A. D. 35, C 4708, Etat des corps de garde et guérites à construire, le 3 juillet 1756). Les canonniers de Saint-Samson sont hébergés en temps de guerre dans une maison affermée au lieu-dit An Dour (A. N. Mar., D/2/22)". En 1776, la batterie de Saint-Samson est armée de 2 canons de 8 livres de balle. D'après l'Atlas des places fortes de France de 1785 (tome 74 : Saint-Malo et la côte nord de bretagne du Mont Saint-Michel à Morlaix) ; une batterie de côte désignée "batterie de la pointe de Samson" est mentionnée sur l'actuelle pointe Saint-Samson. En 1785, la batterie de Saint-Samson dépendant de la "capitainerie de Plestin" est armée de 2 canons de 8 livres de balle. La batterie de Saint-Samson est mentionnée dans l'Atlas des côtes de France 1818-1848 (tome 192 : direction de Brest). D'après l'état de 1820 et le plan de détail du 7 juin 1818 de Tilly, la batterie est dotée d'un "corps de garde" et d'un "magasin à poudre". Le cadastre de 1826 relève outre la batterie de côte, trois éléments défensifs pointe de Saint-Samson (deux apparaîssant en bleuté et le corps de garde en rosé). Le 7 novembre 1844, le comité des fortifications s'appuyant sur le travail de la commission des côtes de 1841 (Atlas de défense des côtes, tome III, 2e arrondissement de Brest) recommande la suppression de la batterie. Par la suite, la batterie cesse d'apparaître dans les états de défense des côtes.

  • Murs
    • granite
    • pierre
    • terre
    • moellon
  • Toits
    terre en couverture
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • terrasse
  • État de conservation
    désaffecté, envahi par la végétation
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    vestiges de guerre, à signaler

Ouvrage visible depuis le chemin côtier.

Bibliographie

  • YSNEL, Franck. "La défense de la Baie de Morlaix aux 17e et 18e siècles". Mémoire de Diplôme d'études approfondies soutenu à Rennes, sous la direction de Claude Nières, Rennes, 1991, 215 p.

    Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Bibliothèque Yves Le Gallo (Brest) : M-05464-00

Annexes

  • L'ingénieur Rouxel (de) d'après BLANCHARD (A.), Dictionnaire des ingénieurs militaires 1691-1791, Montpellier, 1981, 2 tomes
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Inventaire général
(c) Association Pour l'Inventaire de Bretagne
Lécuillier Guillaume
Lécuillier Guillaume

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