Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’institut marin, établissement de thalassothérapie, créé par Louis-Eugène Bagot en 1900 est occupé par l’Allemagne nazie. La Pointe de Roc’h Kroum est intégrée au Mur de l’Atlantique. Ce "nid de défense" (Widerstandsnest), numéroté 96 appartenait au groupe défensif côtier de Morlaix (Küsten-Verteidigungs-Gruppe, abrégé "KVGr"), sous-groupe de Roscoff.
L’ensemble fortifié était défendu par une ligne de 30 charges explosives antipersonnel posé le 10 juillet 1944. Une clôture de sécurité (Sicherheitsdraht), haute de 50 cm, doublait la ligne de charges par l'extérieur. Le plan de minage indique la présence d’un bunker (implanté en arrière du centre de thalassothérapie), d’un puits (Brunnen), d’une cuisine (Küche) et d’un chenil (Hundezwinger). Un canon antichar de 4,7 cm Skoda abrité dans un bunker - casemate de type 676 était orienté vers le nord-ouest.
Cette position d’infanterie avait pour objectif la défense de l’anse de l’Aber et du chenal de l’Île de Batz contre un débarquement.
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.