Moulin à vent et corps de garde d’observation avec mât de pavillon dominaient Crec’h ar Vilin (la colline du moulin) comme le figure le cadastre parcellaire de l´Île de Batz de 1846.
En 1861-1862, une caserne défensive pour 200 soldats est construite au centre de l’île.
En 1905, un sémaphore est élevé sur l’angle Est de la caserne (à l’origine, le poste électro-sémaphorique modèle 1861 était situé au pied du phare). Le mât du système Depillon (télégraphe visuel) est implanté sur la tour avec à ses pieds le mât de pavillon et un canon d'alarme. A cette date, la caserne a perdu son parapet et ses bretèches.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, la caserne et le sémaphore sont occupés par une garnison. Intégré au Mur de l’Atlantique, ce "nid de défense" (Widerstandsnest), numéroté "Mo 100a" appartenait au groupe défensif côtier de Morlaix (Küsten-Verteidigungs-Gruppe, abrégé "KVGr"), sous-groupe de Roscoff. Le 7 août 1944, la caserne et le sémaphore sont détruits avant le départ de l’île de la garnison (la partie sommitale du phare, le corps de garde crénelé de la pointe Ouest, deux moulins à vent et des maisons sont également détruites).
La vue aérienne verticale de 1951 montre la caserne complétement arasée.
Sur ce site est reconstruit le sémaphore de l´Île de Batz en 1952 ; il a été réhabilité en 2013.
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.