Parmi les 13 ponts repérés, deux ont été sélectionnés à cause de leur représentativité : le pont du moulin du Bois, en dalles de schiste, et le pont près de Kerambloch, ouvrage maçonné daté 1860. Tous les ponts représentant un intérêt architectural dont celui du Drennec, immergé mais visible en 2006, ont été photographiés, contrairement aux ouvrages récents en béton, simplement localisés sur la carte. Le nombre de ponts figurant sur le cadastre de 1812 est sensiblement le même qu'aujourd'hui ; tous ont connu des remaniements constants dans le cadre de travaux routiers. Les ponts constitués de dalles monumentales en schiste posées sur des piles maçonnées sont difficiles à dater : cette manière de construire, en vigueur dès l´époque médiévale, a sans doute perduré jusqu´à l´époque contemporaine. Il n´est pas à exclure que certains de ces ouvrages (moulin du Bois, près de Kerangoff) étaient, par le passé, associés à des pêcheries (fixation de nasses entre les piles afin de capter le poisson). Les ouvrages maçonnés remontent, pour l'essentiel, à la seconde moitié du 19e siècle, comme, par exemple, le pont de Bodivy dont les deux arches et la pile à bec étaient envahies par la végétation lors de l'enquête. Le pont de Kerléo avait son importance avant la mise en place de la nouvelle route entre Sizun et Ploudiry ; comme le montre un document ancien, il était composé de deux piles à bec portant un tablier en bois. Certains ouvrages de qualité, particulièrement fragiles puisque modestes, méritent d'être consolidés et mis en valeur ; c'est le cas de tous les ouvrages en dalles de schiste ainsi que les ponts de Kerambloc'h et de Bodivy.