Confort-Meilars fait partie de la Communauté de communes Cap-Sizun-Pointe du Raz. Située à l’est du territoire, elle couvre une superficie de 1468 hectares et comptait 873 habitants au 1er janvier 2022. La commune présente un fort caractère rural avec un paysage agraire et un habitat dispersé en plusieurs écarts isolés les uns des autres. Si le bourg primitif de Meilars a conservé son aspect traditionnel, l’ancien écart de Confort s’est fortement développé le long de la départementale qui traverse la commune d’est en ouest. C’est au début du 20e siècle que le centre de la commune se déplace peu à peu vers Confort : dans un premier temps, l’église Saint-Melar alors église paroissiale cède sa place en 1910 à l’église Notre-Dame de Confort, puis, en 2001, le nom de la commune évolue, passant de Meilars à Confort-Meilars. En 2024, les commerces, écoles et bâtiments administratifs se trouvent à Confort.

Le territoire communal est composé d’une alternance entre plateaux granitiques et vallées encaissées. Au sud, le terrain descend brusquement vers le Goyen, rivière qui prend sa source à Ploneis et va se jeter dans l’océan à Audierne. Ce fleuve côtier marque la frontière avec la commune voisine de Mahalon et, par un bief d’environ un kilomètre, alimente le moulin de Lesvoyen. L’autre cours d’eau important est le Lochrist qui traverse la commune d’est en ouest dans sa partie nord et va rejoindre le Goyen à l’ouest, marquant ainsi les frontières entre Confort-Meilars et ses voisines Beuzec-Cap-Sizun et Pont-Croix. Quatre moulins de la commune ont été alimentés par cette rivière : Castellien, Kerstrad (disparu), Poulbleis et Guizec.

La découverte et les fouilles d’un tumulus à Penguilly, dans le nord de la commune, permettent d’y signaler une présence humaine dès l’âge du bronze. La stèle de Meilars, deux souterrains à Kerroc’h et au Stang ainsi que certains éléments mobiliers découverts à Castellien et Lestreux montrent une occupation à l’âge de fer.

Liée à l’ancien évêché de Cornouaille, la paroisse de Meilars est issue du découpage de la paroisse primitive de Ploelan (Poullan). Un aveu rendu au Roi en 1684 par Sebastien III de Rosmadec montre qu’à cette époque elle relevait en grande partie de la Seigneurie de Pont-Croix. De l’époque moderne restent à Confort-Meilars quelques bâtiments tels que l’église Notre-Dame de Roscudon (bâtie entre 1528 et 1544 par Alain de Rosmadec et son épouse Jeanne du Chastel) et le manoir de Kervenargant.

La présence d’autres manoirs aujourd’hui disparus est signalée sur la commune par l’abbé Parcheminou en 1933 dans sa monographie sur Meilars : parmi eux les manoirs de Meilars, Kernonen, Guizec, Castellien et Lesveilars. Certaines traces de leur présence sont toutefois visibles sur quelques bâtiments recensés : deux écussons ont en effet été observés sur la porte du moulin de Castellien et un autre portant un soleil, un croissant et deux clés entrecroisées dans la maçonnerie d’une grange à Guizec.

La majorité des habitations traditionnelles observées à Confort-Meilars sont d’anciennes exploitations agricoles datant du 19e siècle. Cette époque a en effet vu dans le Cap-Sizun un renouvellement profond et exceptionnellement homogène de l’habitat rural qui a généré un type de bâti (et de mobilier) aux caractéristiques locales très prononcées. Notons tout de même que certains vestiges de maisons plus anciennes ont été repérés sur la commune à l’image de quelques portes en anse de panier moulurées en accolades observées à Pennesquin Bihan, Custang, Kervoal ou Kerheu.

L’enquête

L´inventaire topographique du patrimoine architectural de la commune de Confort-Meilars a été réalisé entre janvier et juin 2021. Il s’inscrit dans la continuité d’un inventaire réalisé entre 1977 et 1984 par l’Inventaire Général et s’appuie également sur une enquête photographique de 1970 réalisée par ce même service. L´opération s´inscrit dans le cadre d’un partenariat entre la Région Bretagne, via le service de l’Inventaire du patrimoine culturel, et la communauté de communes Cap-Sizun Pointe du Raz autour du renouvellement du label Grand Site de France dont cinq communes du territoire fait partie.

Cet inventaire a pour finalité d´identifier, de localiser et de documenter les éléments appartenant ou susceptibles d´appartenir au patrimoine architectural et de présenter un état des lieux raisonné du patrimoine bâti. Les limites chronologiques sont fixées entre l´an 400 après J. C., et le milieu du 20e siècle (début du 20e siècle en ce qui concerne l’habitat rural). Ce cadre exclut le domaine de la fouille archéologique - toutefois traité ici succinctement dans les dossiers de présentation des communes.

Par ailleurs, l´inventaire ne rend compte du patrimoine ethnologique ou du patrimoine naturel que dans la mesure où il informe le bâti. C´est pourquoi la toponymie et l´implantation paysagère sont évoqués dans certains dossiers.

Les dossiers qui suivent sont classés du général ou du thématique (dossiers collectifs), au particulier. Les édifices uniques ou au contraire représentatifs revêtant un intérêt patrimonial à l'échelon communal, sont traités dans un dossier individuel. Ainsi cinq dossiers collectifs ont été rédigés. Ils concernent les églises et chapelles, les croix monumentales, les moulins, les lavoirs et fontaines, les maisons et fermes. De ceux-ci découlent 20 dossiers individuels.