Kernévez, dit la Villeneuve sur la carte de Cassini, est le hameau le plus au sud de la commune, isolé par rapport aux autres écarts mais déjà relié en 1836 à la route qui mène au bourg. Les habitations sont implantées sur une petite colline dont le sous-sol est principalement composé de schiste briovérien, peu utilisé dans la mise en oeuvre des maisons car de mauvaise qualité. Autour de cette zone de schiste, la tourbe est omniprésente. Kernévez présente une structure en longueur de village-rue orienté nord-sud, avec des maisons construites de part et d'autre de la route. Sur le cadastre ancien, elles sont associées à des parcelles d'importance égale, régulièrement tracées. La majorité des maisons et des fermes figurées sur ce cadastre sont toujours en place malgré les remaniements dont elles ont fait l'objet depuis. Certaines d'entre elles édifiées dos à la rue, ont vu leur façade retournée sur la rue à la fin du 19e siècle et jouir ainsi d'une double orientation est-ouest. Quinze maisons et anciennes fermes sont repérées. Les plus anciennes d'entre elles datent du 18e siècle dont une datée 1771. Le four à pain dessiné à l'entrée nord du hameau sur le cadastre napoléonien a disparu. Lors du recensement de la population en 1856, le hameau appelé également Ty ar Yun comptait 21 maisons, 21 ménages et 87 habitants. En 1856, on y dénombrait cinq chiffonniers. En 1905, la pétition des électeurs de Botmeur en faveur du maintien du Concordat donne les professions des signataires de Kernévez : trois chiffonniers et dix cultivateurs. Onze maisons sont repérées dans le hameau.