Le hameau de Creïsquer s'étend dans la continuité ouest du bourg, aux abords de la route départementale qui mène à Berrien en passant par la Feuillée. Avec Botcador, Creisquer était le hameau le plus peuplé de la commune : lors du recensement de la population en 1856, il comptait 21 maisons, 26 ménages et 102 habitants. On y dénombrait alors quatre chiffonniers. La comparaison entre le cadastre napoléonien de 1836 et celui de 1995 montre un parcellaire qui a peu évolué en 160 ans : les cheminements sont inchangés, les parcelles de terre ont conservé leur forme initiale, le bâti en se densifiant est resté circonscrit dans le même espace. Les maisons les plus anciennes datent des 17e et 18e siècles mais la majorité d'entre elles sont construites à partir du milieu du 19e siècle. Le tissu villageois encore lâche en 1836 se densifie nettement par la suite. Les maisons sont le plus souvent orientées au sud avec quelques exceptions orientées au nord sur la route qui dessert le village. La croix du 16e siècle qui se trouvait à l'entrée ouest de Creïsquer, au carrefour de trois routes, a été déplacée à quelques mètres, à la sortie du bourg. Les fours à pain communautaires dessinés sur le cadastre ancien ont disparu mais le puits commun (?) daté 1815 au bord du chemin de desserte, à côté d'une étable, est toujours en place. Un lavoir est construit à l'entrée est de l'agglomération. En 1905, la pétition des électeurs de Botmeur en faveur du maintien du Concordat donne les professions des signataires de Creïsquer : trois chiffonniers (qui sont aussi cultivateurs), quinze cultivateurs, un journalier, un charpentier, deux maquignons, un marchand de vaches (également cultivateur). Sur les 17 maisons et fermes repérées, 3 sont sélectionnées.