Dossier collectif IA29003323 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Saint-Rivoal
Les maisons, fermes et hameaux de la commune de Saint-Rivoal

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Parc Naturel Régional d'Armorique
  • Adresse
    • Commune : Saint-Rivoal

L´enquête de terrain a été réalisée en 2008 par un chercheur et un chargé de mission, en intégrant quelques éléments recueillis en 1969 lors d´un pré-inventaire succinct et partiel.

Ce dossier collectif vise deux objectifs : appréhender une « famille » d'édifices représentés en grand nombre et dégager les caractères communs ou spécifiques à cette famille. Reflétant une sélection raisonnée sous forme d´échantillonnage, certains éléments, jugés représentatifs et pas (ou peu) dénaturés, ont été traités en dossiers individuels.

Environ 79 édifices sur un total de 132 immeubles (chiffres INSEE 1999), soit environ 60 % du bâti, ont été répertoriés. Au sein de ce corpus, 18 oeuvres (édifices individuels ou hameaux entiers) ont fait l'objet d'un dossier individuel alors que 72, simplement repérés, ont été systématiquement illustrées, soit dans un dossier « hameau », soit à la suite de ces observations générales.

Au sein de certains hameaux, entités spatiales ou historiques cohérentes et significatives, plusieurs édifices ou ensembles d´édifices ont pu être retenus.

Le bourg, qui n´est chef-lieu de commune que depuis 1925, revêt un caractère essentiellement rural ; la synthèse qui suit concerne aussi bien le bâti du bourg (une vingtaine d'édifices) que l´habitat rural, c'est-à-dire les maisons et fermes isolées ou situées en écart ainsi que des hameaux entiers lorsque aucun élément ne méritait, à cause des remaniements successifs, un traitement spécifique.

CONTEXTE HISTORIQUE

Peu de documents permettent de connaître l´espace rural avant la seconde moitié du 18e siècle. La topographie apparaît partiellement sur la carte de Cassini (vers 1770) et surtout sur les premiers relevés cadastraux de 1813 qui reflètent encore largement le parcellaire et le bâti des siècles précédents. Le réseau des voies de communication et les structures des hameaux, tels qu´ils apparaissent en 1813, perdurent au-delà des modifications de certains tracés intervenues depuis la seconde moitié du 19e siècle.

Ce secteur très accidenté, en plein coeur des Monts d´Arrée, est irrigué par le ruisseau du Rivoal qui se jète dans la rivière de Saint-Rivoal (formant la limite ouest de la commune) et ses affluents. L´habitat, dispersé, est regroupé en une douzaine de hameaux de petite et moyenne importance et six à sept fermes isolées ou moulins. La plupart des hameaux ont évolué pendant la seconde moitié du 19e siècle, tout en gardant leur structure ancienne. Bon nombre de constructions de cette période correspondent en fait à des reconstructions in situ. C´est à cette époque que l´activité agricole est la plus importante entraînant l´installation de plusieurs fermes de défrichement (Goaz al Ludu, Pen-ar-Goarimic, Ty Béron).

Publiée en 1908, l´étude de Camille Vallaux sur la géographie, la démographie et l´économie rurale de Brasparts et de Saint-Rivoal est fondamentale pour appréhender les paysages, les cultures et l´habitat du secteur entre le milieu du 19e et le début du 20e siècle. Celui-ci observe alors une proportion encore importante de landes : « Ces villages sont entourés de culture, très nettement délimités, qui sont entourés eux-mêmes et dominés de toutes parts par la landes. » Neuf îlots de ce type sont alors présents à Saint-Rivoal (1er au bourg ; 2ème : Lann-ar-Marrou, Bodingar et Penarguer ; 3ème : Linguez, Kernévez et Roquinarc´h ; 4ème : Pen-ar-Goarimic et Ty Béron ; 5ème : Bodenna ; 6ème : Lost ar Hoat ; 7ème : Stumenven et Stangannay ; 8ème : Kergombou ; 9ème : Pen ar Favot et Goaz al Ludu). Outre l´omniprésence de la lande, le seigle était la culture dominante au 18e siècle, remplacée au début du 20e siècle par le froment devenu la base de toute la culture dans le cadre d´un assolement triennal. L´élevage de bovins et de chevaux est important dès le début du 20e siècle, fait corroboré par un nombre élevé d´étables et d´écuries. A cette époque, les défrichements de lande demeurent encore importants (mont Saint-Michel de Brasparts), alors que de nouvelles prairies apparaissent, amendées aux phosphates et au goëmon. En 1908, des plantations de pins, en remplacement de la lande, s'intensifient et leur nombre tend à augmenter.

La carte de localisation des éléments bâtis étudiés montre une densité d´édifices repérés ou sélectionnés régulièrement répartie ; presque tous les lieux-dits conservent un ou plusieurs éléments bâtis recensés. Les densités sont naturellement plus faibles à proximité des zones boisées (au centre et au sud-est de la commune). La partie est de la commune (mont Saint-Michel de Brasparts) ainsi que la partie nord-ouest occupée par des zones de lande, sont dépourvues d´habitat.

Des résultats observés, et plus particulièrement des chronogrammes relevés sur le bâti, se dégagent plusieurs tendances situant le corpus des constructions rurales dans une chronologie allant de la seconde moitié du 17e siècle aux années 1950. Aucun édifice ne semble antérieur à 1650 et rares sont les maisons, fermes ou parties de hameaux remontant aux 17e et 18e siècles.

Le 19e siècle - il se prolonge jusqu´en 1918 - est caractérisé, comme ailleurs en Bretagne, par le renouveau des constructions rurales. Deux cas de figures dominent : la destruction de l´habitat ancien remplacé, in situ, par un nouveau logis ou la conservation des logis anciens alors déclassés en parties agricoles.

42 immeubles seraient, suivant les données de l´INSEE, antérieurs à 1915. Une partie du bâti ancien a connu, suite à la déprise agricole à partir des années 1960, un délaissement progressif suivi de réhabilitations ponctuelles. La comparaison entre les résultats des enquêtes de 1969 et de 2008 donne quelques indications : en 39 ans, on assiste à des disparitions (Kergombou, Lost-ar-Hoat), mais aussi à des réhabilitations de qualité (bourg).

COMPOSITION D´ENSEMBLE

L'implantation isolée est rare et relativement tardive (fermes de défrichement), de toute vraisemblance postérieure à 1850 (Goaz al Ludu, Pen-ar-Goarimic, Ty Béron). La majorité des édifices se situe au sein de villages à l'origine composés de plusieurs exploitations agricoles disposant chacune de dépendances. En ce qui concerne les parties agricoles telles que les étables, les écuries ou les granges, leurs transformations récentes occultent souvent les fonctions et les dispositions d'origine. Les communs sont la plupart du temps dissociés du logis, se situant soit autour d'une cour (Bodenna), soit en alignement de la maison ; de rares fermes (six au total) sont de type logis-étable avec une cohabitation des hommes et du bétail sous le même toit. La présence de pierres d'attache pour le bétail s´observe aussi bien sur la façade du logis qu´à l´intérieur des anciennes étables (ou de logis transformés en étables).

Le nombre de puits est assez faible. Seulement 10 exemplaires (repérage non exhaustif), construits en moellon ou en pierre de taille de granite, grès, quartzite et couverts de dalles d´ardoise posée sur les montants, ont été repérés. Les cinq puits du bourg comptent parmi les réalisations les plus représentatives. Ils sont de structure semi-circulaire ou carrée et aucun d´entre eux n'est daté. Le puits de Bodenna, atypique, est intégré dans le mur d'une grange construite par la suite.

De même, les fontaines sont assez rares sur le territoire communal, seulement trois ont été repérées (inventaire non exhaustif) : deux au bourg (maison Cornec et en contre-bas du site de l'Ecomusée) et une maçonnée en quartzite à Bodingar (non vue lors de l'étude, source Ecomusée).

4 lavoirs ont été recensés : un à Bodingar, un au bourg (en contre-bas de l'Ecomusée), un à Pen ar Favot (recouvert par la végétation, non vu, source Ecomusée) et un dernier à Roquinarc'h.

17 fours à pain et fournils ont été recensés. Jadis présents dans tous le écarts, un nombre important d´entre eux ont été conservés (voir dossier collectif fours à pain et fournils). Certains bâtiments associent la fonction fournil à la fonction étable ou remise, c´est le cas à Bodenna, au bourg ou à Kergombou.

Particularité cornouaillaise, un poêle à crêpe serait présent dans le village de Stumenven (non vu, information orale). Ce dispositif pouvait être associé à un fournil ou dans un petit bâtiment prévu à cet effet.

Parmi une vingtaine de granges repérées, 16 possèdent une porte charretière en pignon. Celles du bourg, de Lost-ar-Hoat et de Kergombou sont les plus caractéristiques. A Bodingar, deux granges formant un ensemble présentent un plan particulier. Adaptées au relief, deux portes charretières, placées sur chaque pignon, desservent deux niveaux d´élévation.

Trois hangars à orthostats ont été recensés, à Bodingar, au bourg (maison Cornec), à Lan-ar-Marrou. Ils sont construits en pierres de schiste plantées dans le sol, couverts d'une charpente et d'une couverture de tôle ou de fibrociment.

MATERIAUX ET MISE EN OEUVRE

Le sous-sol gréseux, schisteux ou quartzitique qui affleure par endroits (montagne Saint-Michel) fournit une partie des matériaux de construction dont témoignent plusieurs petites carrières. Les schistes extraits des carrières des communes voisines de Commana, Plounéour-Ménez et Sizun constituent, depuis des siècles, des matériaux de construction de qualité. Pour le gros oeuvre, l´emploi du schiste, du quartzite et du grès, généralement en moellon et plus rarement en pierre de taille, est majoritaire. Les encadrements des baies ainsi que les chaînages d´angle de certaines constructions de la seconde moitié du 19e et du 20e siècle sont en granite provenant de Commana, Sizun, Brasparts (carrière du Goël) ou, plus tardivement, de Huelgoat.

Le schiste se débite en lames plus ou moins épaisses qui peuvent atteindre des dimensions importantes ; il a été utilisé comme matériau de couverture (usage dominant), de revêtement de sol (Kergombou), de cloisons dans des étables ou écuries (Kernévez) et d'orthostats pour les hangars.

La kersantite, roche extraite au fond de la rade de Brest, est utilisée, de manière marginale, au bourg comme pierre de taille pour les chaînages d´angle et les encadrements des baies.

STRUCTURES ET FONCTIONS

Les traits dominants de l´architecture rurale de Saint-Rivoal s´inscrivent dans deux grandes catégories, l´habitat mixte, caractérisé par la cohabitation des hommes et du bétail sous le même toit, et le logis indépendant, défini par l´absence de cohabitation entre hommes et animaux.

1. L'habitat mixte (hommes, bétail, stockage)

Six édifices, sur un total de 81, entrent dans cette catégorie, soit environ 8 % du corpus étudié. Ces fermes regroupent, sous le même toit, les fonctions d´habitation et d'abris pour le bétail. Le partage existe dès la construction du bâtiment. La présence de pierres d´attache à l´intérieur des édifices indique clairement la cohabitation entre les hommes et le bétail.

On observe plusieurs types :

Le logis-étable à porte unique

En rez-de-chaussée ou à comble à surcroît, il se caractérise par un accès unique emprunté aussi bien par les hommes que par le bétail. L´aération de l'étable est assurée par un petit jour tandis que la salle bénéficie d´une fenêtre de dimensions plus importantes. L´accès au comble, qui sert généralement de grenier, se fait par une échelle, soit par l´intérieur, soit par l´extérieur (fenêtre passante).

Les deux édifices de ce type repérés (Penarguer, le bourg) remontent au milieu du 19e siècle.

Le logis-étable à deux portes

Toujours en rez-de-chaussée ou à comble à surcroît, il se distingue du précédent type par des accès individualisés, l'un pour les hommes, l'autre pour le bétail. Ainsi, même si les deux fonctions (logement et étable) sont sous le même toit, les espaces dédiés aux hommes et au bétail sont séparés par un mur de refend. Les portes d´accès peuvent être sur la même façade ou sur des façades différentes.

Trois exemples de ce type ont été localisés (Bodingar, Lann-ar-Marrou, Penarguer). Aucun exemple ne semble antérieur au 19e siècle.

Le logis-étable à avancée

Un ou deux édifices de ce type sont conservés. A Bodenna, la partie étable semble être d´origine (présence de pierres d´attache, mangeoires). A la maison Cornec, l'analyse est plus difficile et la fonction d'origine du bâtiment semble bien être un logis seul (voir dossier).

2. Le logis indépendant

75 édifices de cette catégorie ont été recensés, soit plus de 90 % du corpus total. On distingue quatre variantes :

Le logis à étage de type ternaire

24 logis ruraux, soit 32 % du total repéré, présentent des façades ordonnancées, majoritairement à trois travées. Ils remontent, pour l´essentiel, à la période allant de 1860 à 1950. La normalisation de l´habitat intervient lors du renouveau amorcé depuis le milieu du 19e siècle, avec le recours aux modèles en vogue dans les bourgs et en ville. D´ailleurs, sur 24 maisons de type ternaire recensées, six se situent dans le bourg. Des édifices représentatifs ont été repérés, entre autres, au bourg, à Bodingar, à Lost-ar-Hoat et à Penarguer.

Le logis à deux pièces

Il peut être considéré comme une variante du précédent duquel il se distingue par l´absence d´un étage habitable. En rez-de-chaussée ou à comble à surcroît, la porte s´ouvre sur un couloir qui sépare la salle de la chambre. 22 logis de ce type ont été recensés, soit 29 % du corpus étudié. Du 19e siècle et du début du 20e siècle, certains hameaux conservent des exemples significatifs comme Bodenna, Kergombou et Kernévez.

Le logis à une pièce

En rez-de-chaussée ou à comble à surcroît, il correspond à l'habitat de journaliers ou d'une population modeste. Les ouvertures se résument à une porte et une fenêtre. 13 logis de ce type ont été repérés, soit 17 % du total. Ils datent tous du 19e siècle ou du début du 20e siècle ; le bourg ainsi que les villages de Bodingar et Roquinarc´h en conservent quelques exemples.

Le logis à avancée

Il s´agit d´un logis de plan rectangulaire avec un avant-corps de faible largeur ; la partie portée en avant de l'alignement, généralement sur la façade principale, se nomme avancée ou avant-corps. Ces logis ont certaines caractéristiques en commun : les fenêtres de l'avant-corps sont généralement placées vers le pignon abritant le foyer, ce qui correspond à l'aménagement intérieur (place réservée à la table, aux bancs, aux armoires et lits-clos).

Dans cette catégorie, on peut distinguer trois types, en rez-de-chaussée, à comble à surcroît et à étage. Ces trois types se déclinent, à leur tour, en deux variantes qui confèrent aux édifices des morphologies très diversifiées, encore accentuées par deux formes de toitures, le toit rampant et le toit en bâtière.

Le recensement révèle l'existence de 15 logis à avancée, soit 20 % de la totalité des logis indépendants repérés. Selon l´analyse stylistique et les chronogrammes extrêmes relevés, ils ont été bâtis entre la seconde moitié du 17e siècle (Lost-ar-Hoat : logis détruit), et le milieu du 19e siècle (Kernévez).

Les avancées sont, sauf à Roquinarc'h, généralement placées sur l´élévation principale. La présence de deux avancées d´origine, une sur l´élévation principale, l´autre sur l´élévation postérieure, est rare mais existe, par exemple au bourg.

Logis à avancée en rez-de-chaussée : neuf édifices (essentiellement avec toit rampant : huit). Ce type correspond à un habitat modeste et est très fréquent jusqu´au milieu du 19e siècle (Kernévez, Pen-ar-Favot, Roquinarc´h, le bourg).

Logis à avancée à comble à surcroît : six édifices (trois avec toit en bâtière ; trois avec toit rampant). Tout comme le type précédent, cette variante, assez répandu au 18e siècle, tend à disparaître après 1850 et aucun témoin ne semble être antérieur à 1800. Les exemples les plus significatifs se trouvent à Bodenna, Penarguer et Roquinarc´h.

Logis à avancée à étage : un seul édifice (toit en bâtière) a été recensé. Il s´agit de la maison Cornec datée 1702, associant avancée et escalier de distribution extérieur.

La maison à avancée évolue et s´adapte aux besoins des habitants.

COUVERTURES

La quasi-totalité des maisons rurales est coiffée d'un toit à longs pans, à l'exception des maisons à avancée à toit en bâtière ; dans ce cas, les deux versants de l'avancée sont liés à la charpente principale par une noue.

Durant plusieurs siècles et jusqu´à une période récente, les schistes ardoisiers étaient exploités dans les communes voisines de Plounéour-Ménez, Commana et Sizun. L´emploi le plus visible demeure, aujourd´hui, celui des couvertures. Ces belles toitures se distinguent par une mise en oeuvre particulière : les épaisses ardoises qui, à cause de leurs poids, sont posées à pureau décroissant (la dimension des ardoises diminue entre la partie inférieure du versant du toit et le faîtage : Bodenna, Bodingar). Peu de toitures conservent leurs lignolets, faîtages composés d´ardoises ajourées à décor ornemental qui portent parfois des chronogrammes de la seconde moitié du 19e siècle (Penarguer, 1891).

Le remplacement de l´ardoise épaisse par le fibrociment ou la tôle est important pour les bâtiments annexes ou ceux qui attendent une réhabilitation. L´emploi de la tuile mécanique en couverture est marginal et tardif (1er quart 20e siècle) mais existe, en remplacement de l´ardoise, à Lost-ar-Hoat.

AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS

Douze édifices ou ensemble d´édifices parmi les plus représentatifs ont fait l´objet de relevés schématiques : Bodenna (trois) ; Bodingar (deux) ; bourg (maison Cornec), Kergombou (quatre), Kernévez. Ils permettent de mieux cerner fonctions, distributions, aménagements intérieurs, constantes ou particularités qui caractérisent l´habitat rural du secteur.

Au rez-de-chaussée, deux tiers de la surface étaient réservés à l'habitation (salle), l'avancée (quand elle existe) abritant généralement table et bancs ; l'autre tiers servait de cellier ou de réserve, avec, parfois, l´aménagement d´armoires murales dans l´épaisseur du mur et des niches hautes et larges situées entre la cheminée et la fenêtre de l'avancée, servant à poser un banc semi-encastré (maison Cornec).

La présence de saloirs surmontés d´armoires murales encastrées dans l´épaisseur du mur était habituelle. Malgré un taux de disparition élevé, des exemples significatifs subsistent, entre autres, au bourg, à Bodingar et à Kergombou. Les sols étaient traditionnellement en terre battue ou couverts de grandes dalles de schiste (environ 1 m de long et 60 cm de large) comme à Kergombou (logis 2) ; elles ont souvent été supprimées lors de transformations récentes.

Les linteaux et les corbelets des cheminées sont en bois (Bodenna, Kergombou) avec parfois un décor en "dents de loup" (maison Cornec).

CONCLUSION

Les maisons rurales de la commune de Saint-Rivoal ont, en grande majorité, subi des remaniements importants suite à l´évolution des manières de vivre. La forte récurrence de logis élémentaires à une ou deux pièces (en rez-de-chaussée ou à comble à surcroît), reflète, entre la seconde moitié du 18e siècle et le début du 20e siècle, une activité agricole relativement modeste. Quelques rares témoins de maisons à avancée antérieures à cette période sont encore en place et toujours lisibles.

A partir du milieu du 19e siècle, la transformation du bâti existant et la reconstruction de nouveaux logis d´allure urbaine et plus standardisé s´imposent.

Le bourg, Bodenna, Bodingar et Kergombou conservent des réalisations marquantes de l´architecture rurale de la commune.

Chronogrammes relevés : 1673 ; 1702 ; 1807 ; 1810 ; 1811 ; 1824 ; 1839 ; 1863 ; 1867 ; 1869 ; 1878 ; 1879 ; 1881 ; 1891 ; 1892 ; 1893 ; 1896 ; 1900 ; 1901 ; 1903 ; 1908 ; 1911 ; 1922 ; 1931, soit : 3e quart 17e siècle : 1, 1er quart 18e siècle : 1, 1ère moitié 19e siècle : 5, 2e moitié 19e siècle : 11, 1ère moitié 20e siècle : 6.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle
    • Principale : 1er quart 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • repérées 72
    • étudiées 18

Bibliographie

  • DESHAYES, Albert. Dictionnaire topographique du Finistère. Coop Breizh, 2003.

    p. 328
  • MEYRIEUX Marie Françoise. Aspects biogéographiques de l´Arrée. Tome III : Le Yeun et les crêtes. Université de Bretagne Occidentale. Faculté des lettres et sciences humaines de Brest. Travail d´étude et de recherche préparé sous la responsabilité de Jacques GARREAU, agrégé de l´Université. 1972.

  • OGEE, Jean-Baptiste. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne. 1ère édition 1778-1780. Nouvelle édition, revue et augmentée par MM. A. Marteville, et P. Varin, avec la collaboration principale de MM. De Blois, Ducrest de Villeneuve, Guépin de Nantes et Lehuérou. Rennes, 1843, p. 103.

  • Ouvrage collectif. Autour du Yeun Elez. Revue Mouezh ar Ménez. n°7, Association des amis et usagers de l'Ecomusée des Monts d'Arrée, 1988.

  • Ouvrage collectif. Cahiers scientifiques. Tome 1. Parc naturel régional d´Armorique, 1994, p. 20-29.

  • Ouvrage collectif. Le bocage des Monts d'Arrée. Paysage de bocage. Gestion des espaces naturels, agricoles et forestiers. Fédération des Parcs naturels régionaux. Parc naturel régional d'Armorique. Ministère de l'agriculture et de la pêche. Paris, 2000.

  • Ouvrage collectif. Un espace déshérité des Monts d´Arrée face aux enjeux contemporains. Ecomusée des Monts d´Arrée, mission du patrimoine ethnologique, 1992.

  • PENVEN, Michel, FRABOLOT, Jean-Pierre. Saint-Rivoal. Association « Sur les traces de François Joncour », 1995.

  • VALLAUX, Camille. La nature et l´homme en montagne d´Arrée. Brasparts et Saint-Rivoal. Dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Quimper, 1908, p. 96-133.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008