Le cloître de Daoulas est l'un des seuls que l'on conserve pour cette période des 11 et 12e siècles en Bretagne. En effet, à Locmaria à Quimper rien ne permet d'affirmer que les vestiges conservés dans le jardin au Sud de l'église appartiennent à l'ancien cloître, on peut penser qu'il s'agit de la façade de l'ancienne salle du chapitre. Les autres vestiges de cloîtres de la période romane sont soit déposés, soit reconstitués "in situ". On conserve ainsi des éléments des cloîtres de Saint-Magloire de Léhon, Saint-Melaine de Rennes ou encore de la cathédrale de Saint-Malo.
L'ensemble du cloître de Daoulas, daté du dernier quart du 12e siècle semble homogène, il montre une véritable recherche au niveau du traitement du volume, du relief avec des ornements végétaux variés, élancés et finement sculptés. La richesse du décor sculpté diffère du dépouillement rencontré dans l'église, à l'exception du revers de la façade occidentale où les motifs des chapiteaux sont très proches de ceux observés dans le cloître.
Bien qu'il ait été très restauré au cours du 19e siècle, le cloître de Daoulas est un témoin important de la sculpture des monastères bretons de la fin du 12e siècle.