C´est la rue est la plus importante du bourg de Huelgoat. Formant faubourg, elle relie la chapelle Notre-Dame-des-Cieux au coeur de l´agglomération, la place Aristide Briand. Les constructions ont du débuter au nord avant de joindre progressivement la chapelle, à l´origine isolée. Le cadastre de 1836 montre bien cette structure linéaire où les édifices, souvent à usage multiple, commercial (ou artisanal) et résidentiel, donnent directement sur la rue alors qu´à l´arrière, le parcellaire étroit et profond inclut la présence quasi systématique de petites cours bordées de communs jouxtant jardins ou petits champs. Beaucoup de maisons étaient, selon le plan parcellaire de 1836, pourvues de tourelles d´escaliers. On distingue également plusieurs fours à pain. Avant le regroupement de tous les établissement scolaires publics, l´école de garçons, construite en 1880 et aujourd´hui disparue, se situait au 22, rue des Cieux. L´urbanisation du 19e siècle a entraîné la reconstruction totale ou partielle (façades sur rue) de la majorité des édifices à caractère semi-urbain. Ils présentent, par leurs volumes, le traitement des façades et les matériaux mis en oeuvre, à l´exception de certains rez-de-chaussée en partie remaniés, une certaine homogénéité. C´est, entre autres, le cas de l´alignement entre les n°37 et 45, caractérisé, comme beaucoup de maison de la rue, par des éléments récurrents : trois travées, bandeaux séparant les niveaux, corniches, chaînages d´angle et encadrements des baies en pierre de taille de granite. Quelques maisons sont antérieures : le numéro 51 (fin 18e siècle ?) et les numéros 31-35 (17e siècle) ; comme le montre la photo de 1975, le numéro 35 a été entièrement reconstruit. La période de l´entre-deux-guerres est représentée par le numéro 5 (mise en œuvre en moellon de granite à tête dressée, fronton) et la devanture d´un magasin en mosaïque décorative). Sur un peu plus de cinquante maisons, 25 ont été illustrées dans ce dossier.