Dossier collectif IA29003962 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Locmaria-Berrien
Le patrimoine archéologique de la commune de Locmaria-Berrien (fusionnée en Poullaouen en 2019)

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    route, motte
  • Aires d'études
    Parc Naturel Régional d'Armorique
  • Adresse
    • Commune : Locmaria-Berrien
      Lieu-dit :

La forêt de Bodvarec contient encore deux stèles de l´âge du fer. Elles gisaient couchées, distantes de six mètres l´une de l´autre mais ont été redressées après l´ouragan de 1987, malheureusement sans qu´aucun contrôle archéologique n´ait été effectué. Elles témoignaient vraisemblablement en surface d´un petit cimetière laténien (Le Goffic, 1985). La plus grande stèle est tronc-pyramidale à section rectangulaire, longue de 1,60 m et la seconde est de forme tronconique, longue de 1,25 m, présentant quelques cannelures peu accusées. Il est vraisemblable que la partie sommitale de cette dernière a disparu. Il s´agit là du site le plus ancien répertorié sur le territoire de la commune.

La forte présence humaine dans le voisinage, dès l´âge du Bronze, n´est sans doute pas étrangère aux ressources métalliques du gisement de plomb argentifère dont on soupçonne l´exploitation dès le Bronze ancien pour obtenir de l´argent par coupellation. Mais jusqu´à présent aucune preuve n´a pu être établie et il est probable que les extractions et travaux connexes plus récents aient fait disparaître à tout jamais les traces laissées par les premiers métallurgistes.

A l´époque gallo-romaine une voie allant de Carhaix (Vorgium), alors capitale de la cité des Osismes, et se dirigeant vers Kerilien via Landerneau longe l´actuelle forêt de Bodvarec. Son tracé est aujourd´hui emprunté par la D 764 et sert de limite communale dans toute la partie sud du territoire.

Dès 1877, E. Flagelle signalait un « camp » dénommé Castel-ar-Valy, possédant un donjon à son angle sud-est, sur un promontoire dominant le confluent de la Rivière d´Argent et de l´Aulne. Quelques années plus tard, en 1897, P. Du Chatellier en faisait un poste mettant en relation le camp d´Artus en forêt de Huelgoat et celui de Poullaouen. Il s´agit en réalité d´une motte castrale encore connue sous le nom de Rouzoucon et qui date du bas moyen âge. Sa situation en terrain non cultivable a permis sa bonne conservation ainsi que celle de ses basse-cours. La motte mesure 25 m de diamètre pour une hauteur de 6 m et possède toujours son parapet de pierre.

Bibliographie :

DU CHATELLIER P., 1897 – Exploration sur les montagnes d´Arrhées et leurs ramifications, années 1895-1896. Mém. Soc. Emulation Côtes-du-Nord, XXV, 51-112 et brochure, Guyon, Saint-Brieuc, 64 p.

FLAGELLE E., 1877 – Notes archéologiques sur le département du Finistère. Extrait du Bulletin de la Société académique de Brest, T. 4, 2ème série, 90 p., p. 31.

LE GOFFIC M., 1985 – Chronique d´archéologie antique et médiévale (année 1985). Bulletin de la Société archéologique du Finistère, T. CXIV, p. 49.

  • Période(s)
    • Principale : Age du fer
    • Principale : Age du bronze
    • Principale : Gallo-romain
    • Principale : Fin du Moyen Age

Bibliographie

  • KERNEVEZ, Patrick. Les fortifications médiévales du Finistère. Mottes, enceintes et châteaux. Centre régional d´archéologie d´Alet, Saint-Malo, 1997.

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009