Dans les années 1930, alors que Camaret compte 150 langoustiers, le port fait l´objet d´une série d´études destinées à améliorer l´accueil des bateaux : draguer l´intérieur du port, réaliser un môle face au sillon de façon à fermer le port, aménager un terre-plein à l´est, le long de la falaise. Un plan de 1931 prévoit la construction d´un quai de 400 m dans le prolongement du quai Kléber, d´un terre-plein de 37 000 m², d´un môle et d´un quai de 200 m face au sillon. Le financement de ce projet est évalué à 10 millions de francs. Les travaux commencent en 1949 et s´étalent jusqu´en 1955. Des hangars incluant des viviers sont construits sur le terre-plein dans les années qui suivent (vivier d´Édouard Millet, premier vivier construit à terre à Camaret, et vivier Marée Camarétoise). Une fabrique à glace et une criée sont également bâties au début des années 1960. En 1988, pour faire face au déclin de la pêche à la langouste, les autorités décident d´équiper et de rénover la criée de Camaret afin de développer un nouveau marché du poisson. Mais c´est un échec et la criée neuve n´est ouverte que deux jours par semaine. Elle doit, en effet, faire face à la concurrence de la criée de Brest ouverte en 1992. La criée est fermée début 1994 car elle est peu rentable et n´est pas aux normes. Aujourd´hui, ce quai accueille encore quelques bateaux de pêche et surtout le transit passager l´été vers les îles du Ponant. Le terre-plein héberge des viviers, quelques entreprises, une banque, les locaux d´un club de voile et un magasin d´accastillage. En 2006, une potence de 12,5 t a été installée pour la mise au sec des bateaux de plaisance de 12 mètres et plus. La même année, le bâtiment Bretagne Ouest Marée, où se trouvait à l´origine le vivier Millet, a été détruit en raison des dégâts occasionnés par une tempête. La zone portuaire Téphany devient de plus en plus un espace destiné à la plaisance au détriment des activités de production primaire et de commercialisation des produits de la mer.