Dossier d’œuvre architecture IA29004042 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine maritime de Crozon Roscanvel Camaret Clohars-Carnoët Larmor-Plage et Sené
Maison d'armateur et de négociant Torrec de Basse-Maison, 11 rue de Reims, le Notic (Camaret-sur-Mer)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Crozon
  • Commune Camaret-sur-Mer
  • Lieu-dit le Notic
  • Adresse 11 rue de Reims
  • Cadastre AE 157
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison d'armateur et de négociant
  • Appellations
    maison Torrec de Basse-Maison

Cette maison constitue un élément d'un ensemble de deux maisons d´architecture semblable, construites l´une derrière l´autre, de part et d'autre de la rue de Reims. Ces deux maisons furent construites par la famille Torrec de Basse-Maison en 1730 pour la première (rue de Dixmude) et 1731 pour la seconde (rue de Reims). Les Torrec de Basse Maison étaient à la fois propriétaires de biens immobiliers, armateurs et négociants, bien installés dans le port de Camaret. Une pierre portant leur nom figure depuis le 17e siècle dans la chapelle N.D. de Rocamadour. En 1710, Jean Torrec de Bassemaison est mentionné à Camaret-sur-Mer comme collecteur des impôts perçus au nom du roi sur le commerce de marchandises. Son fils, Joseph (1694-1775), fait bâtir la première maison en 1730. Grâce aux inventaires des biens lors des décès, on sait que la famille avait dans la venelle voisine (sûrement la rue de Bruxelles) un magasin qui servait de dépôt de sel, de rogue, d´engins de pêche et où l´on salait la sardine (presses). La famille possédait un grand nombre de biens immobiliers à Camaret mais aussi Crozon (Morgat et pointe de Dinan), Plougonvelin et au Conquet : des maisons avec, au rez-de-chaussée, des celliers, des magasins, des boutiques, une cale et des presses à sardines. Joseph Torrec de Bassemaison s´occupait également de la liquidation des naufrages, fréquents sur les côtes de la Presqu´île, en achetant les marchandises échouées ou les liquides pour le compte des propriétaires du navire. En plus des activités traditionnelles de son père Joseph Torrec de Basse-Maison, Joseph le Quimpérois aspire au contrôle de l´ensemble des étapes de la filière de la sardine (de la pêche à la transformation) et va se spécialiser dans le commerce lucratif de la rogue, un appât d´oeufs de morues salés importé de Norvège et cédé à prix élevé aux pêcheurs de sardines. Le second fils de Joseph Torrec de Basse-Maison, Jean-André le Brestois, investit essentiellement dans les activités liées à la Marine de guerre. Ils quittent tous deux Camaret à l´occasion de leur mariage si bien que les maisons connaîtront d´autres occupants après le décès de leur père en 1775. Ainsi en 1831, la maison de la rue de Dixmude appartient à Stanislas Billoquet. Depuis l´histoire de ces deux maisons est inconnue, mais celle de la rue de Reims semble avoir conservé sa vocation de maison principale, tandis que celle de la rue de Dixmude a été transformée en appartements.

Cette maison présente quasiment le même aspect que celle de la rue de Dixmude à laquelle elle est associée. Le bâtiment en pierre et en granite comporte deux étages. Le toit est en ardoise et présente juste une petite lucarne au niveau du grenier. L´angle du bâtiment, en moellons de granite, est lui aussi coupé. La façade compte huit fenêtres et une porte avec des entourages en granite. Les ouvertures du rez-de-chaussée semblent avoir été remaniées, même si l´on trouve encore sur le bord de la fenêtre les tablettes en granite caractéristiques des maisons de ce quartier, tablettes servant à la vente directe des sardines. Il n´y a pas ici d´ouvertures sur l´arrière de la maison, mais sur le pignon donnant sur la rue de Bruxelles : 2 petites fenêtres et une porte. Les pierres sont recouvertes de ciment gris.

Données complémentaires architecture PATMAR

  • REFC CAM32
  • THPA Vie des populations littorales
  • PROJ
  • MENA
  • PMEN
  • DREC jamais cité
  • AVIS
  • INGP intérêt de mémoire
  • PING Cette maison datant du 18e siècle témoigne de l´activité de négoce et de pêche à Camaret.
  • RECO Dans le cadre d´un projet de mise en valeur du patrimoine architectural maritime de la commune, il serait souhaitable que la municipalité encourage les propriétaires à redonner aux façades de ce bâtiment un aspect extérieur le plus proche possible de celui qu´il présentait à l´époque de sa construction (ouvertures, unité de couleur...).
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Abords d´un monument historique.

Bibliographie

  • Le patrimoine des communes du Finistère (collection Le Patrimoine des Communes de France). Charenton-le-Pont : Flohic Éditions, 1998, t. I.

    p. 312-321
  • TEPHANY, Joseph. Camaret-sur-Mer, courte notice. Paris : Le livre d´Histoire éditions, 2004, réédition de l´original édité en 1902.

    p. 26-31
  • Entretien avec Claude Le Fur, association Nautisme, arts et cultures.

Périodiques

  • KERDREUX, Jean-Jacques et CADIOU, Didier. Les Torrec de Bassemaison, « sous ce signe tu vaincras », une riche famille de négociants. Crozon : Avel Gornog, 1995, n° 3.

    p. 11-17
  • KERDREUX, Jean-Jacques. Camaret en 1831. Crozon : Avel Gornog, 1995, n° 3.

    p. 4-8
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006