Jusqu´au début du 20e siècle, aucune communication terrestre n´existe entre les deux rives de Doëlan. Les habitants doivent utiliser leurs bateaux ou un bac pour traverser. Ce défaut de communication par route est préjudiciable pour les industriels de la rive droite qui, pour expédier leurs marchandises en passant par le bourg de Clohars-Carnoët (route directe vers Quimperlé), doivent effectuer un détour de sept kilomètres. C´est ce qu´explique en 1936 la pétition « d´un conserveur et de plusieurs mareyeurs », qui relaie leur difficulté pour expédier leur poisson alors qu´ils « alimentent tout l´arrondissement de Quimperlé ». Le Ministère des Travaux Publics répond le 14 janvier 1937 en faveur de la construction « d´une digue reliant les pointes sud des anses de Goalinou et de Pont Du pour la construction d´un chemin vicinal ». Selon le rapport des Ponts-et-Chaussées, le terrain occupé par la digue, alors Domaine public maritime, devient un terrain communal et ce à titre gratuit. L´ingénieur précise que « l´entretien de la digue et du chemin qui la traverse seront aux frais de la commune ». Les travaux sont exécutés dans l´année. Aujourd´hui, cette digue, qui matérialise le fond du port, est intégrée dans la servitude de la route départementale qu´elle soutient.