Au début du 20e siècle, plusieurs pétitions, dont certains sont relayées par les municipalités de Clohars-Carnoët et de Quimperlé, parviennent au service des Ponts-et-Chaussées. Marins naviguant sur la Laïta et marins du Pouldu réclament la construction d´une cale à l´extrémité ouest de la plage des Grands-Sables. Dans un premier rapport daté de 1909, l´ingénieur des Ponts-et-Chaussées prévoit que « l´ouvrage devant servir de point de déchargement auxiliaire permettra ainsi de remédier aux difficultés qu´éprouvent les marins à passer la barre de la rivière de la Laïta à l´heure de la marée. En outre l´infrastructure pourra servir à l´accostage des bateaux de plaisance car le site est très fréquentée pendant la saison balnéaire ». L´année suivante, un avant-projet est constitué et le rapporteur précise que la construction d´une cale aux Grands-Sables est rendue nécessaire « car le petit port du Pouldu qui ne possède qu´un petit quai ne peut desservir les 32 barques et 95 inscrits à la pêche du lieu... En outre les Grands-Sables sont beaucoup mieux desservis avec le terminus du service automobile de Quimperlé au Pouldu et les Grands-Sables forment une agglomération assez dense et beaucoup plus peuplée que Le Pouldu pendant la saison balnéaire. De plus il faut débarquer les marchandises au Pouldu puis les réexpédier aux Grands-Sables ». Un premier devis chiffre le coût des travaux à 16 000 francs. En septembre 1910, le ministère des Travaux Publics prévient néanmoins le préfet du Finistère que les besoins portuaires sont très limités et que Le Pouldu sert surtout à « débarquer des promeneurs ou des provisions provenant de Lorient ». Un deuxième projet plus modeste est alors proposé. Le 15 avril 1912, l´ingénieur des Ponts-et-Chaussées prévoit un coût réduit à 13 000 francs. Le chantier, lancé au début de 1914, est exécuté par M. Satre, entrepreneur à Pont-Aven. Les travaux se font dans des conditions difficiles (site abrupt, houle violente) et avancent lentement jusqu´à la mort de M. Satre en novembre 1917. Le service des Ponts-et-Chaussées assure la continuité du chantier par voie de régie et la cale est livrée en mars 1918 pour une dépense totale de 19 500 francs. Construite au milieu de roches saillantes qui rendent les accostages très difficiles, elle n´est toutefois pas d´une grande utilité. De plus, à marée basse et lorsque la mer est agitée, on ne peut l´aborder sans risque. Enfin, son accès terrestre est difficile, voire dangereux. Aujourd´hui, l´ensemble des ports de Clohars-Carnoët (Doëlan, Pouldu, Grands-Sables) appartiennent à la commune. Ils ont été rétrocédés par le département du Finistère à la fin des années 1990.