• inventaire topographique, Pleyben
Enclos paroissial et église paroissiale Saint-Germain, place Charles De Gaulle (Pleyben)
Œuvre étudiée
Auteur
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Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional d'Armorique - Pleyben
  • Commune Pleyben
  • Lieu-dit Bourg
  • Adresse place Charles De Gaulle
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    saint Germain
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, ossuaire, calvaire, croix monumentale, arc monumental, portail

Un édifice antérieur au 16e siècle est attesté par les archives. L´église (nef, bas-côtés, transepts, massif et tour occidentale) a été reconstruite vers le milieu du 16e siècle, en conservant peut-être le choeur du précédent édifice qui en serait la partie la plus ancienne (fin 15e ou début 16e siècle). Les transepts, réalisés pour le recteur Alain Kergadalen, datent de 1564 (inscription en lettres gothiques à l´entrée du bras sud près de la porte de la sacristie). Les fenêtres ainsi que la porte sud (entre le porche et le bras sud) dateraient de 1583 (inscription et date sur le mur du bas-côté sud). La construction de la tour-porche débute en 1588 (date portée au dessus de la clef de la porte). La date 1591 figure au niveau de la frise intérieur côté est. Interrompus par les guerres de la Ligue, les travaux, effectués par l´architecte Guillaume Kerlezroux, assisté de l´entrepreneur Yvon Olina, ne reprennent qu´en 1633 pour s´achever en 1642. Détruits par la chute de la partie haute de la tour-porche causée par la foudre à la fin du 17e siècle, le bras sud a été reconstruit en 1714 par François et Germain Favennec, architectes et maçons, la sacristie en 1719 par les mêmes auteurs qui assistent l'architecte Jules Bisée. Bas-côté nord remonté en 1811. Tour ouest consolidée par Joseph Bigot en 1848. Restauration générale de l´édifice entre 1857 et 1860. Ossuaire probablement construit au début du 16e siècle, puis restauré en 1733 (date portée sur le tympan de la porte). Converti en chapelle des morts en 1736, il a servi d´école primaire en 1827, puis de bureau de poste et de bureau pour les services de la mairie en 1850. Arc monumental daté 1725.

Enclos paroissial composé de l´église, d´un mur de clôture, d´un arc monumental, de trois portails, d´un ossuaire, d´un calvaire et d´une croix. Église de style gothique à l´exception de la tour-porche de style Renaissance. Plan en croix latine à une nef à cinq travées bordée de bas-côtés. Lambris de couvrement. Entraits sculptés à engoulant. Sablières entièrement sculptées. Sol couvert de grandes dalles de schiste. Nef obscure éclairée indirectement au nord et au sud par trois fenêtres en plein cintre ou en arc brisé à réseau. Bras de transept larges et saillants percés chacun d´une baie en arc brisé à réseau. Chevet à noues multiples de type Beaumanoir percé de trois fenêtres en arc brisé à réseau surmontées de rampants ajourés de mouchettes. Frise de mascarons entourant le chevet. Pignon ouest percé de deux portes jumelés à décor de tiges en arête de poisson entre des feuilles, caractéristique de l´atelier de Saint-Herbot qui a réalisé l´édifice. Tour-clocher ouest dite « tour Sainte-Catherine » à une chambre des cloches surmontée d´une flèche culminant à 32 mètres. Accès à cette tour par une tourelle d´escalier, passant du plan carré au plan octogonal, amortie par une importante flèche et reliée au clocher par une galerie sur arcades brisées. Tour-porche de style classique dite « tour Saint-Germain » culminant à 47,5 mètres. Porche abritant des niches avec statues des apôtres. Porte d´accès sud, sous porche, en plein cintre encadrée de deux colonnes engagées à tambours cannelés et bagues saillantes en kersantite inspirées des traités d´architecture de Philibert Delorme. Tour ajourée de deux baies sur chaque face surmontée d´une galerie en encorbellement. Partie sommitale à coupole octogonale flanquée de quatre clochetons d´angle ; une lanterne octogonale élancée couronne le sommet. Sacristie quadrilobée à coupole centrale couronnée d´un lanternon à petites baies cintrées et flaquée de quatre demi-coupoles séparées de contreforts à deux étages de lanternons. Gros-oeuvre en pierre de taille de granite à l´exception de la tour-porche sud qui associe la pierre de taille de granite, la microdiorite quartzique et la kersantite ; du transept sud en lits alternés de pierre de taille de grès arkosique, de microdiorite quartzique et de granite ; et de la sacristie, en pierre de taille de grès arkosique. Ossuaire de plan rectangulaire à porte en arc surbaissé encadrée de trois baies géminées surmontées d´accolades décorées de choux frisés et de fleurons sur des colonnettes en nid d´abeilles sur la façade est. Pignon sud à une fenêtre en arc brisé à réseau. Arc monumental en plein cintre avec niche sur chacune des faces (face est : Vierge de Pitié ; face ouest : sainte Trinité dont le saint Esprit a disparu) surmonté d´une croix (face est : Christ en croix ; face ouest : Vierge de Pitié).

  • Murs
    • granite
    • grès
    • microdiorite quartzique
    • kersantite
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • coupole
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • flèche en maçonnerie
    • flèche polygonale
    • dôme polygonal
    • noue
  • Escaliers
    • escalier en vis
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • saint Germain
    • Christ en croix
    • Vierge de pitié
    • Vierge
    • Trinité
    • mascaron
    • ange
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1844/05/17
    classé MH, 1873/02/11
    classé MH, 1914/12/21
  • Précisions sur la protection

    Eglise : classement par liste de 1846. Calvaire : classement par liste de 1875. Ossuaire : classement par liste du 21 décembre 1914.

  • Référence MH

L´église de Pleyben figure parmi les réalisations majeures de l´architecture religieuse en Bretagne. L´étonnante diversité des matériaux mis en oeuvre, résultat des différentes phases de constructions ou de transformations, lui confère son caractère singulier et 'multicolore'. Les interventions de plusieurs maîtres d´oeuvre sur un chantier qui dure environ deux siècles vont de pair avec des traitements structurels et décoratifs très variés où cohabitent surtout deux grandes époques, le gothique tardif (élévation ouest) et la Renaissance (tour-porche, sacristie). D´un rayonnement avéré dans le Léon et le nord de la Cornouaille, cette construction, cet "agrégat de formes" voulu par l´élan paroissial, repose sur une accumulation de silhouettes individuelles, complexes et parfois disproportionnées. "L´ensemble de Pleyben ne montre plus - de la sacristie inattendue à la tour énorme et présente - que des éléments 'variants', c´est-à-dire des éléments qui ne font pas partie intégrante du squelette structurant de l´église. Cellule de base pourtant de l´édifice, celui-ci n´est plus qu´une sorte de lien entre des éléments de prestige quasi autonome." (A. Mussat).

Documents d'archives

  • A. E. Quimper, 8 L IX, 72 : plan de l'église par Joseph Bigot.

  • A. E. Quimper, 8 L XIII, 74 : Elévation ouest, deux clochers. Dessin par Joseph Bigot, 1860.

Bibliographie

  • ABGRALL, Jean-Marie. Pleyben, son église, son calvaire. Editions d'art Jos Le Doaré, Quimper, 1969.

  • BARREAU, Loïc, MARCEL-ROUAULT, Claude. Les enclos paroissiaux de Bretagne. Editions OUEST-FRANCE, 2006, p. 88-89.

  • COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 234-237
  • LEGRAND, André. Pleyben. Editions OUEST-FRANCE, Rennes, 1979.

  • MOREAU-PELLEN, Madeleine. Pleyben, son église, son calvaire. Collection 'Reflet de Bretagne'. Editions d'art Jos Le Doaré, Châteaulin, 1957.

  • MUSSAT, André. Arts et cultures de Bratgne. Paris, 1879.

  • PEYRON, Paul, ABGRALL, Jean-Marie. Pleyben (Notices des paroisses du diocèse de Quimper et de Léon). Dans : Bulletin de la commission diocésaine d´architecture et d´archéologie, vol. IV, 1914.

    p. 230-244

Documents figurés

  • TAYLOR, NODIER, CAILLEUX. Voyages pittoresques dans l'ancienne France. Bretagne. Paris, 1846.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009