• inventaire topographique, Communauté de communes de Crozon
Ancien manoir, Le Manoir de Quélern (Crozon)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional d'Armorique - Crozon
  • Commune Crozon
  • Lieu-dit Le Manoir de Quélern
  • Cadastre AC 320
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, communs, fontaine

Le manoir de Quélern est édifié au nord de la commune, à proximité des fortifications du même nom. Un premier corps de logis est construit au 16e siècle, augmenté, à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle, d'un second bâtiment figuré sur le cadastre de 1830. Il semble que cette nouvelle construction corresponde à un projet inachevé ; en témoignent les portes percées sur le pignon qui devaient communiquer avec le logis initial dont on prévoyait la surélévation. Un troisième bâtiment était construit en retour d'équerre au sud-ouest, figuré sur le cadastre ancien et dont les traces d'arrachement sont visibles en façade. A la place, on a construit une dépendance. Les portes charretière et piétonne qui ouvraient sur la cour ont été détruites peu avant 1939. Démembrée de la seigneurie de Crozon, la seigneurie de Quélern passe par alliance, dans la seconde moitié du 16e siècle, à la maison du Chastel (qui possède la seigneurie du Poulmic). Elle devient ensuite la possession de la famille Goulhezre puis, par alliance, de la famille Le Gentil de Quélern. Le manoir appartient à la fin du 18e siècle et jusqu'en 1843 à Emmanuel-Jean l'Evangéliste Le Gentil, officier du Génie. Restauré à la fin des années 1980, le bâtiment est aujourd'hui désaffecté et envahi par la végétation. L'aile construite au sud-ouest est en ruines.

Le manoir était autrefois à cour fermée par de grands communs dont il subsite une partie au sud-est. Le logis initial est en moellon de granite, de plan allongé, à étage et élévation ordonnancée à trois travées. Il est construit sur un étage de soubassement qui abrite un sous-sol accessible par une porte percée dans le pignon est. Au rez-de-chaussée, cuisine et salle sont séparées par un mur de refend. L'escalier en vis dans-oeuvre et l'arrière cuisine sont abrités par un prolongement du versant postérieur du toit formant appentis. Un second corps de bâtiment est construit en alignement à l'ouest, de plan massé à deux étages carrés et comble à surcroît. Sa façade est percée de portes jumelées qui communiquaient avec un troisième corps de batiment en retour d'équerre, aujourd'hui disparu, dont témoignent les pierres d'arrachement et le dessin sur le cadastre ancien. Le pavillon d'entrée, de plan massé couvert en pavillon, et la dépendance construite en alignement au nord sont à l'état de ruines. Envahie par la végétation, une fontaine existe toujours au sud-est du manoir.

  • Murs
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, 2 étages carrés, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit en pavillon
    • pignon découvert
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis
  • État de conservation
    vestiges, envahi par la végétation
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, maison d'homme célèbre

Le manoir de Quélern a abrité un brillant ingénieur militaire spécialiste des fortifications (batteries du Toulinguet et de Camaret) et du génie civil (phare d'Alexandrie), officier de haute culture à la bibliothèque impressionnante qui participa à l'Expédition scientifique de la campagne d'Egypte aux côtés du général Bonaparte. Il est probablement à l'origine du second corps de bâtiment fin 18e siècle-début 19e siècle dont l'architecture évoque celle des constructions militaires ou du génie civil. L'architecture du manoir est particulièrement intéressante avec sa cave accessible sur le pignon est.

Documents d'archives

  • Archives départementales du Finistère. Série 3 P 45. Tableau d´assemblage et cadastre parcellaire, 1830-1831.

    Archives départementales du Finistère : Série 3 P 45

Bibliographie

  • PERON, Jean-Paul. Un crozonnais méconnu : Emmanuel-Jean L'Evangéliste Le Gentil de Quélern (1773-1843), officier savant et érudit. Dans : Avel Gornog, N° 13, juillet 2005, pp. 19-27.

    p. 19-27
  • ABGRALL, Jean-Marie. PEYRON, Paul. Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon. Quimper, 1905, vol. 2.

    p. 482
  • DESHAYES, Albert. Dictionnaire topographique du Finistère. Spézet, 2003, p.66-68.

    p. 67

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
Articulation des dossiers