Sur le cadastre ancien, la plupart des écarts sont implantés à proximité d'une fontaine associée ou non à un lavoir. Ce sont des témoins de la vie communautaire et de la sociabilité féminine dans les écarts et les villages. Sur les 200 exemples de fontaines et de lavoirs qui émaillent le territoire, une quarantaine seulement a été recensée en raison de la difficulté à les localiser. Si certains se situent à la périphérie des hameaux, d'autres sont totalement isolés, souvent envahis par la végétation. Les reconstructions sont courantes et beaucoup ont été cimentés dans les années 1950 pour les "moderniser". Les édicules les plus isolés, éparpillés dans la lande, n'ont pas subi de remaniements du fait de leur abandon à partir du milieu du 20e siècle. Les fontaines sont en général très modestes, leur nombre étonnant dans des endroits éloignés des hameaux montre à quel point, dans la société d'autrefois, chaque point d'eau était précieux. En l'absence d'ornementation, il est difficile de savoir si l'on est en présence d'une fontaine domestique ou de dévotion, à l'exception des fontaines situées à proximité immédiate de chapelles. Seules six fontaines de dévotion ont été inventoriées (Saint-Jean et Saint-Egarec au hameau de Saint-Jean Leïdez, Saint-Fiacre, Saint-Jean à Lesteven, Saint-Jean à Trébéron, Saint-Philibert) : ce chiffre n'est pas exhaustif. Les fontaines sont de plusieurs types : de plan carré couvert d'un toit à quatre pans en pierre de taille (Le Yunic, Le Stiff, Trébéron) ; à pignon ouvert en plein cintre (Saint-Egarec, Saint-Fiacre) ; voûtés à arche cintrée (Lesteven, Saint-Jean Leïdez) ; couvertes en moellon. Les lavoirs sont souvent rudimentaires et à bassin unique mais peuvent aussi présenter un double bassin (bassins de lavage et de rinçage), voir quatre bassins comme au Yunic.