Ce moulin à papier a une histoire difficile à reconstituer : ses papetiers demeurent mystérieux. Il est pourtant localisé sur la carte de Cassini établie entre 1756 et 1789.
Dans l’aveu de la Seigneurie de Kersalaün présenté en 1677 à l’évêque de Cornouaille par Jean Euzenou, figure le moulin de Kersalaün situé au Parkou dans la paroisse de Leuhan, affermé 300 livres à Jean Georget. En cette paroisse de Basse-Bretagne, qui est, au XVIIème siècle, complètement dénuée de moyens de communication, une entreprise artisanale, aussi modeste qu’elle soit, a peu de chances de réussir. Jean Georget n'arrive pas à y faire vivre sa famille.
Un aveu de 1682 dit le moulin non arrenté, et, dans l’aveu suivant rendu en 1712, la famille de Kersalaün déclare qu’il est tombé en ruine. S'il est indiqué sur la carte de Cassini, aucune trace n’existe d’une remise en activité à cette époque. A-t-il travaillé au XVIIIème siècle ? Les rapports du sous-préfet de 1808 à 1811 indiquent que le moulin de Leuhan a disparu.
Cependant, il est encore appelé de nos jours « ar veilh baper » par la population locale.