Dossier d’œuvre architecture IA29010038 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire des moulins à papier et papeteries industrielles de Bretagne
Moulin à papier, Moulin-Blanc (Plourin-Lès-Morlaix)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne
  • Hydrographies Queffleuth
  • Commune Plourin-lès-Morlaix
  • Lieu-dit Moulin-Blanc, Penlan Izella
  • Cadastre 1834 E1 de Bodister
  • Dénominations
    moulin à papier
  • Parties constituantes non étudiées
    maison

En 1671, les actes paroissiaux de Pleyber-Christ nous indiquent l'existence du Moulin Neuf de Plourin. En effet, le 6 septembre, Richard Guesdon, venant de Brouains, évêché d'Avranches, compagnon papetier chez Grégoire Couillard, maître-papetier au Moulin Neuf de Plourin, épouse Etiennettte le Landays née à Perriers dans le même évêché, servante chez Maître Pierre Huet de Rosanvern en Pleyber-Christ.

Le nom de Moulin Blanc a été précédé suivant les époques par ceux de « Moulin Neuf de Penlan » et « Penlan Izella ». Il est fondé par la famille Le Bihan de Kerallo comme les autres moulins à papier de Penlan.

Grégoire Couillard et Catherine Cordier le tiennent à cens, certainement avant 1671, pour payer cette année-là 30 livres, 10 sols et une rame de papier. Catherine Cordier le gère au moins jusqu'en 1692.

En 1739, il appartient à Jeanne Guesdon, veuve de Jean-Maurice Huet, qui est décèdé, la même année, au Vieux Moulin de Penlan tout proche. La déclaration au 20ème de Jeanne indique qu’elle paie une cheffrente de 120 livres et signale que l’état du moulin exige de grandes réparations.

Le Moulin Neuf de Penlan Izella possède, en 1772 et 1776, une roue, une cuve et cinq piles à maillets. Charles Huet en est propriétaire et locataire. Il y produit, en 1772, 2400 rames soit 33 600 kg de papier, et en 1776, 3000 à 3300 rames de papier par an. Son fils, Jean Marie Huet lui succède de 1786 à 1808.

Le 20 octobre 1807, François-Marie Andrieux achète le Moulin Neuf de Penlan, en même temps que le Moulin Rouge. A partir de ces années, l’histoire du Moulin Blanc est liée aux papeteries de Glaslan dont il devient une annexe.

Un plan de 1892 indique la production de papier artisanal (présence de cuves, d'étendoirs). Moulin-Blanc fait alors partie de la papeterie de Glaslan, qui produit du papier mécanique sur son site pricipal (Glaslan) et du papier artisanal, "à la cuve", sur deux de ses sites secondaires (Moulin-Blanc, Moulin-Rouge).

L'activité papetière cesse à Moulin-Blanc à la fermeture de la papeterie de Glaslan, en 1898.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 17e siècle

Il ne reste du moulin que quelques pans de mur.

  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place
  • État de conservation
    vestiges

Bibliographie

  • BOURDE DE LA ROGERIE, Henri. Contribution à l'histoire de la papeterie en France. [8], les Papeteries de la région de Morlaix depuis le XVIe siècle jusqu'au commencement du XIXe siècle. Editions de l'Industrie Papetière. Grenoble, 1941. 61p.; 23cm.

  • KEMENER, Yann-Ber. Moulins à papier de Bretagne. Skol Vreizh. Morlaix, 1989. 84p. ISBN 2.903313-22-9

  • CHASSAIN, Maurice. Moulins de Bretagne. Keltia Graphics. Spézet, 1993.

  • CAROFF Jean. Moulins à papier et familles papetières de Bretagne du XVè siècle à nos jours. Les éditions du CGF et du Queffleuth. Saint-Thonan, 2015. 364 p. ISBN 978-2-9552574-0-1

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015