Le foulage textile, ou foulonnage textile, se faisait de plusieurs manières, le foulage au pieds et le foulage par les moulins à foulon.

Le foulage des draps en Bretagne était une économie purement locale qui se formait autour des artisans (tisserands, meuniers, etc.) et marchands de toile.

La berlinge - ou berlingue - est un tissu mi-laine, mi-lin qui, après avoir été tissé, était "mou" et manquait de tenue. Maurice Chassain (cf. bibliographie) remarque que c'est "sans doute en observant les tricots de laine lavés avec une eau trop chaude et qui ont "feutrés" [que vient] l'idée du foulonnage qui peut provoquer un resserrement du tissu, donc de son épaississement."

Un patrimoine bâti autour du foulonnage se crée donc en Bretagne avec les moulins à foulon. Présents sur le territoire breton dès le Moyen Âge, ceux-ci ne sont plus qu'aujourd'hui vestiges et ruines quand on trouve encore des traces de leur ancienne activité. Ils sont appelés "piles à drap" en Haute-Bretagne et "moulins à foullerets" sur le reste du territoire.

Le foulage des draps consiste en une série d'étapes avec pour principaux ingrédients l'eau et une terre smectique qui permettait de dégraisser la laine ; on alternait eau froide et eau chaude en un lent mouvement du mécanisme, plus ou moins long suivant le rendu voulu. Cependant, cette pratique rendait les bords des pièces de draps non rectilignes et on devait les redresser avec une autre machine hydraulique. Enfin, les pièces étaient mises à sécher, soit directement sur le sol d'un pré, soit dans des locaux réservés au séchage, ou bien encore sur des cadres spécifiques.