Le moulin à foulon de Lavadur était sur une propriété qui accueillait également un moulin à farine et une maison d'habitation.
Le moulin à foulon est afféagé le 26 juin 1697 au couple François Morvan et Jeanne Piriou (voir annexe), ce qui leur confère un statut équivalent à celui de propriétaires. Ils versent seulement une rente à leur seigneur dont le montant n'est pas connu. Ils conservent ainsi l'essentiel des revenus tirés du moulin. En contrepartie, il assument l'ensemble des réparations à effectuer sur les moulins afin de les maintenir en activité.
Présents déjà en 1690, Malo Lesquivit et Jacquette Treguer, sa femme, occupent le moulin de Lavadur au moins jusqu'en 1700. À partir de 1702, François Morvan et sa famille leur succèdent. Ce dernier réside précédemment à Clécunan sur la paroisse d'Irvillac, probablement au moulin du même nom.
François Morvan décède le 30 décembre 1729, c'est son fils Jacques (né le 4 juillet 1694) qui prend la relève.
Plus tard, Guillaume Thomas, gendre de François Morvan, s'oriente rapidement vers le commerce. Ainsi, dans un acte un 28 octobre 1763, il est désigné comme "marchand munier demeurant au moulin de Lavadur paroisse d'Irvillac" ; les meuniers marchands n'étaient pas des exceptions, ils cumulaient ainsi deux activités. Il conclut à cette occasion avec Guillaume Kermarec un marché pour le transport de fagots de bois, d'Hanvec et Irvillac à l'Hôpital Camfrout, pour les charger sur des bateaux. Le commerce de fagots de bois semble prendre une importance telle qu'il décide de louer le moulin de Lavadur. Ses locataires sont successivement Guillaume Rivoalen, Goulven Marrec et Charles Treguer qui y réside toujours durant la Révolution.
Texte de Didier Kerdoncuff dans les Cahiers de Dourdon n°6.