Les seuls indices sur l’origine de cette croix se trouvent inscrits sur son socle : « I : PENNAMEN K(er)GONVAN ». Ce nom renvoie à un habitant du village de Kergonvan en Goulien dont les descendants affirment qu’il a érigé cette croix au milieu du 19e siècle sans pour autant en connaitre la raison. On retrouve en effet ce nom gravé sur le linteau d’une ferme du village datée de 1818.
D’autres personnes rencontrées à Goulien expliquent que la croix, détruite vers 1927, a été restaurée en 1989 par le meunier de Meil Kergonvan alors à la retraite. Selon eux, l’ancienne croix cassée en trois parties et le Christ ont été enfouis dans les environs. La croix actuelle proviendrait d’un cimetière après réfection d’une tombe.
Laissé à l’abandon pendant de nombreuses années, l’édicule n’a été recensé ni par Y.P. Castel dans son Atlas des croix et calvaires du Finistère de 1980, ni par l’enquête d’inventaire de 1978. Peut-être était-il alors invisible sous la végétation, ou en trop mauvais état.
La croix "Pennamen" a autrefois été le but de la procession du pardon de Saint-Chrysanthe (d'où sa seconde appellation de croix de Saint-Chrysanthe). Elle est aujourd’hui bien visible en bordure du sentier de petite randonnée et est régulièrement entretenu.
Notons qu’aucune trace de cette croix est visible sur le cadastre de 1837 sinon le nom d’une parcelle voisine portant le nom de Parc ar Croaz Chrank.
L'Agence Ouest Cornouailles Développement a organisé entre 1999 et 2000 un inventaire du "petit patrimoine rural" sur l'ensemble des communes de son territoire (Pays bigouden, Pays de Douarnenez et Cap-Sizun)