Dossier d’œuvre architecture IA29132143 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire des patrimoines maritimes et estuariens du Pays de Morlaix
Villa Beg-ar-Groas, 37 rue de Kermenguy (Carantec)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Pays de Morlaix

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Morlaix
  • Commune Carantec
  • Adresse 37 rue de Kermenguy
  • Cadastre 2016 000 AD 01 15  ; 2016 000 AD 01 16
  • Dénominations
    villa
  • Destinations
    maison

L'attrait exercé par Carantec sur les touristes s'est traduit par un développement important de la villégiature, initié au début du XXe siècle. Cette tendance a perduré et atteint un âge d'or dans l'entre-deux-guerre. La villa Beg-ar-Groas a été sélectionnée afin de représenter cette tendance et le corpus "villa".

La villa Beg-ar-Groas se situe sur l'une des plages les plus prisées de Carantec, l'une des premières où seront construites des villas. En ces lieux s'élevait le Grand Hôtel, propriété d'Edmond Pouthier, qui donnera l'impulsion au développement du tourisme sur Carantec et donc à la construction de villas, d'hôtels et d'équipements associés aux stations balnéaires.

La villa Beg-ar-Groas présente une architecture utilisant des caractéristiques propres à la villégiature. Notons le mélange de styles architecturaux, dont la référence au style néo-normand. La volonté est marquée d'ouvrir largement sur la mer par le percement de grandes ouvertures et la construction d'un petit pavillon face à la mer.

Villa construite au début du XXe siècle, après 1904. En effet, elle n'apparait pas sur les cartes postales où s'élève encore l'Hôtel Pouthier, détruit par un incendie en 1904.

Deux ajouts sont à noter : le petit édicule en limite de propriété au-dessus de la plage, puis dans un second temps une extension accolée à l'ouest. L'ensemble était construit en 1950 (GeoBretagne : http://geobretagne.fr/sviewer/dual.html / cadastre révisé en 1955).

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle
    • Secondaire
  • Dates

Implantée sur la Grève Blanche, la villa Beg-ar-Groas se dresse au milieu d'un ensemble de villas de styles variés. Un mur maçonné clôt la propriété et la sépare de la grève. Un petit pavillon construit en limite anse de panier offre une par dégagée sur la mer, tant recherchée par les propriétaires de villas.

L'édifice présente une architecture assez sobre se révélant dans les détails. Il emprunte au style néo-normand le faux pan-de-bois, utilisé uniquement en partie supérieure, les volumes en saillie, et la toiture débordante, que l'on retrouve en couverture des lucarnes à la capucine. En revanche, l'alignement des ouvertures montre un détachement de ce style néo-normand. Aujourd'hui, le traitement des façades l'en éloigne encore davantage. En effet, les pan-de-bois mis en valeur par un enduit de couleur sombre à l'origine, sont couverts du même enduit blanc que le reste de la façade. À noter une hiérarchisation de la façade orientée vers la mer : diminution de la taille des ouvertures, larges au rez-de-chaussée pour les pièces de vie et de réception, puis se réduisant pour les espaces privatifs des étages. De même, la porte d'entrée est mise en valeur par ses dimensions importantes, sa forme en anse de panier et le jeu des pleins et des vides du vitrage. L'utilisation des petits carreaux pour l'ensemble des ouvertures de la villa rappelle une architecture ancienne.

L'extension ajoutée à l'ouest dans un second temps (comparaison avec carte postale ancienne) s'intègre harmonieusement par un traitement de façade identique et son toit plat. Elle semble accueillir une terrasse, et donc un point de vue supplémentaire sur la mer.

  • Murs
    • enduit
    • pierre moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • terrasse
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
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