Dans les articles traitant des fours à chaux dans le Finistère, le four à chaux de Port-de-Carhaix n'est pas mentionné. Les fours à chaux sont principalement construits près des gisements de calcaire pour faciliter leur approvisionnement. En effet c'est à partir de pierre calcaire que l'on produit de la chaux vive après un processus de calcination. Les études précisent que les gisements de calcaire sont situés au tour de la rade de Brest. En presqu'île de Crozon des fours à chaux sont présents sur les communes de Lanvéoc, Roscanvel et Crozon. Ce dernier, dénommé four à chaux de Rozan, datant de 1839, a d'ailleurs été restauré et classé monument historique. Ces fours à chaux, situés sur les lieux de construction des fortifications, permettaient d'obtenir directement de la chaux vive, qui, après hydratation, devenait un mortier utilisé pour la construction.
D'autres fours à chaux autour de la rade de Brest sont aussi présents comme celui de Pont-de-Buis, Port-Launay, l'Auberlac'h, l'île Ronde, Brest, Landerneau et Saint Urbain qui, lui, a fermé en 1958 et a été le dernier en activité dans le Finistère.
La chaux produite est principalement utilisée pour la construction mais aussi pour l'agriculture, pour amender les terres, ainsi que dans la papeterie, les tanneries, les stations d'épuration, les aciéries. La présence de fours à chaux à proximité du canal de Nantes à Brest permettaient un approvisionnement en pierre à chaux mais aussi en combustible (charbon) nécessaire à la calcination. D'autres fours à chaux étaient présents le long du canal de Nantes à Brest, comme ceux de Port-Launay. Des fours étaient situés entre le bourg et l'écluse de Guilly-Glas sur la rive droite. Ceux-ci étaient approvisionnés par les gisements de Saint Ségal, la carrière du Pouldu. Ces fours à chaux ont cessé d'exister et au début du XXe siècle a été construit un four à chaux sur les hauteurs de Port-Launay à flanc d'une colline naturelle, à proximité des axes de Quimper-Brest. On ne voit guère aujourd'hui que les fondations de ce four à chaux, le reste de l'édifice est enseveli sous la végétation et situé entre plusieurs jardins de particuliers. Mais le lieu-dit porte encore le nom de "Fours à chaux".