Niché dans un environnement arboré entre le Créac’h et Keroullou, non loin de la côte de la commune historique d’Esquibien, le petit village de Pors Feunteun est composé de deux anciennes fermes et d’une maison moderne.

Desservies par un étroit chemin axé nord-est sud-ouest les deux fermes sont organisées autour d’un logis à étage avec écurie dans l’alignement et nombreuses dépendances agricoles. Ces dernières sont à leurs places habituelles : dans l’alignement principal, en retour de celui-ci ou isolées dans la cour formant parfois clôture. Mis à part les exceptionnelles sculptures visibles dans le couloir de la ferme 1, décrites dans un dossier consacré à celle-ci, les décors sont portés principalement sur les logis : corniches du toit en cavet, bandeaux et souches de cheminées moulurées (ferme1) ou chanfreinées (ferme 2). Les seuls linteaux sculptés du nom des bâtisseurs ont été observés sur les deux puits.

Ces derniers sont tous deux associés à une auge servant d’abreuvoir pour les animaux. Celui de la ferme 1, de section carrée et couvert d’un toit pyramidal sommé d’une boule stylisée, est isolé à l’est des bâtiments alors que celui de la ferme deux, aujourd’hui démoli, se trouvait dans le pignon nord de la grange, accessible de l’intérieur de l’écurie. La communication avec l’auge située dans la cour était réalisée au moyen d’un canal de quelques mètres creusé au cœur de ce même pignon, dans le sens de la longueur.

On peut observer dans l’alignement du logis de la ferme 2 un bâtiment très peu rencontré sur le territoire et destiné, selon les témoignages recueillis sur place, à abriter quelques brebis. Cette bergerie de petite taille est couverte de grandes pierres de granite posées sur ses murs en moellons et présente deux portes : l’une ouverte au sud, côté cour, et l’autre, très réduite et formée simplement de deux pierres, donnant sur le chemin, au nord.

Notons pour finir que plusieurs pierres polies rondes et plates ont été repérées autour des bâtiments des deux fermes. Celles-ci auraient servi, d’après les habitants du village, de soubassement pour poser des ruches dans deux petits jardins visibles sur le cadastre de 1837 aux parcelles 231 et 375 et nommés « liors guénan » (le jardin des abeilles).