Sur le cadastre de 1835, on distingue un premier bâtiment sur rue, suivi d'un second dont il est partiellement séparé par une courette. L'ensemble, qui s'insère dans une parcelle en lanière, se prolonge d'une cour et d'un troisième bâtiment aujourd'hui détruit.

La maison, à pignon sur rue, se compose d'un rez-de-chaussée, de deux étages carrés et de combles. L'espace commercial du rez-de-chaussée a totalement remanié la structure et la mosaïque recouvre une partie du pan de bois. La façade est en encorbellement sur solives avec des entretoises moulurées bien visibles au second étage. Les deux sablières de chambrée sont chanfreinées avec congés entre les solives, quant à celle sous les combles, elle s'orne de redans. Le contreventement se compose de poteaux, dont les trois principaux (poteaux corniers et poteaux centraux) sont à tête élargie. Trois sculptures taillées dans l'épaisseur du poteau trouvent place sous ces consoles au premier étage : un homme sur chaque poteau cornier et une femme au centre. Pas de personnages au second étage : les consoles épaisses des corniers étaient-elles prévues pour être sculptées ? Les fenêtres actuelles semblent postérieures à la construction de l'immeuble. Le pan de bois du pignon, essenté d'ardoises, ne peut être décrit.

Des observations in situ relèvent une succession de teintes sur les bois : vert puis ocre rouge. L'enduit des remplissage semble d'abord avoir été peint en ocre jaune puis en gris et enfin en beige (P. Cathelain, UDAP 29, 2020 : 4). Ces couleurs se retrouvent sur d'autres exemples à Quimper (17 rue du Chapeau Rouge, 13 rue Kéréon) mais aussi à Orléans (Alix 2016).

La façade sur cour est entièrement maçonnée et surmontée d'un pignon essenté d'ardoises. Différentes baies éclairent cette partie de l'édifice, dont une large fenêtre au linteau et à l'appui moulurés.

La circulation intérieure se fait via un couloir latéral qui dessert les deux bâtiments côté ouest. L'escalier, inséré entre les deux édifices, est à volées droites et coursives permettant de desservir chaque étage. Des boiseries du 18e et du 19e siècle s'observent au premier étage.