Dossier d’œuvre architecture IA29133571 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Les ports de Bretagne
Le port de Sainte-Evette (Audierne-Esquibien)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne
  • Commune Audierne
  • Lieu-dit Sainte-Evette
  • Dénominations
    port, embarcadère, gare maritime

L'ensemble des bâtiments situés dans le périmètre administratif du port a été transféré de l'Etat à la Région Bretagne dans le cadre de la loi NOTRE. Le parking est aussi propriété régionale ainsi que les parc à annexes.

Le port de Sainte-Evette se compose de deux zones de mouillages dédiées l'une à la plaisance (capacité de 150) l'autre aux professionnels (pêche et liaison maritime ; 91 000 passagers en 2017) séparées par un chenal. Ces zones sont propriété de la Région Bretagne.

Trois infrastructures identifient le port de Sainte-Evette : le môle, la cale avec abri de canot de sauvetage, la cale d'embarquement pour l'île de Sein. Une ancienne digue complète l'ensemble des infrastructures portuaires propriété régionale.

Le port d'Esquibien est concédé à la commune d'Audierne-Esquibien.

La décision, dans les années 1930, de faire de l'anse de Landrevette une rade-abri, sur un périmètre allant de la pointe de Lervily à la chapelle de Sainte-Evette, est à appréhender dans un contexte économique. A cette époque, le port de pêche d'Audierne est très actif avec 450 bateaux et 3 800 inscrits maritimes. L'activité des conserveries et de 7 mareyeurs dépend directement de la pêche. A cela s'ajoute le trafic du port commercial qui concerne le vin et le charbon. Faciliter et sécuriser l'accès au port d'Audierne est donc vital.

Son accès est dangereux en raison de la présence d'une barre. Si un temps le déplacement de cette barre a été tenté, cette solution n'a jamais eu les résultats escomptés. L’État propose donc la création d'une rade-abri qui aurait fonction d'avant-port lorsque l'entrée du chenal est impraticable. Le projet, qui consiste en la construction d'une digue, est financé par l'Etat, le Département et les usagers par le biais d'une taxe sur les produits débarqués (poissons et marchandises). Les décrets des 8/12/1937 et 2/09/1948 publiés au Journal Officiel valident les emprunts sollicités par la Chambre de commerce de Quimper (2 170 000 francs en 1937 ; 42 millions en 1948).

La construction de cette digue permet d'envisager l'implantation d'une station de sauvetage à Sainte-Evette. Dans une lettre, publiée le 18 décembre 1932 dans le journal "Le petit douarneniste", adressée à M. Perrot, député du Finistère, le vice-amiral Lacaze, président de la Société centrale de sauvetage des naufragés, évoque la nécessité, et l'urgence, d'établir la station de sauvetage à Sainte-Evette ; et ce afin de permettre une mise à l'eau rapide d'un canot de sauvetage motorisé pour apporter une aide dans une zone de navigation souvent dangereuse. Des études préliminaires sont menées dès 1931. Cependant, la réalisation du projet est conditionnée par la construction de la digue-abri dont les travaux ne débutent qu'en 1940. Les deux ouvrages sont terminés en 1951 et 1952.

La cale d'embarquement desservant l'île de Sein est quant à elle construite en 1966.

Ces trois infrastructures à usage de protection, de sauvetage et d'embarquement ont déclassé l'ancienne digue de 1905 destinée dorénavant à la plaisance et à la promenade ; usage renforcé par la construction du club nautique.

L'avenir du port de Sainte-Evette est lié à sa capacité à gérer les problématiques d'ensablement et d'évolutions climatiques qui rendent la mer de plus en plus difficile dans ce secteur ; ce qui a pour conséquence de détourner les liaisons avec l'île de Sein vers Douarnenez.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
    • Principale
  • Dates
    • 1907, daté par source
    • 1952, daté par source
  • Statut de la propriété
    propriété de la région

Documents d'archives

Bibliographie

  • Hénaff Alain, Jegu Olivier. Conséquences des aménagements portuaires sur la sédimentation dans l'avant-port d'Audierne. In: Norois, n°165, Janvier-Mars 1995.

    pp. 119-129

Périodiques

  • Le Petit Douarneniste : Journal hebdomadaire d'informations locales et cantonales, 18 décembre 1932, Douarnenez.

    Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328361905

    Bibliothèque nationale de France : ark:/12148/bpt6k981608
  • La Dépêche de Brest : journal politique et maritime, 11 octobre 1938.

    http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755951g

    Bibliothèque nationale de France : ark:/12148/bpt6k3494110
  • Journal officiel de la République française. Lois et décrets, Paris, 2 septembre 1948.

    http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378481r

    Bibliothèque nationale de France : ark:/12148/bpt6k1569030z
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021