Il est difficile de dater les murets en pierre sèche de la pointe du Van de façon précise au vu du manque de documentation probante sur leurs origines. La littérature locale et les sources consultées s’accordent cependant pour dire que leur création remonte à un passé très ancien mais que leur multiplication reste assez récente. Christian Pelras affirme dans sa monographie sur Goulien qu’on en élevait encore sur le territoire à la fin du 19e siècle, notamment dans la partie nord proche du littoral.
Il est toutefois certain qu’hormis les murets récents ou fortement remaniés liés à l’aménagement d’une zone touristique à la fin du 20e siècle (parkings ou chemins piétons aménagés), une forte majorité des ouvrages observés en 2022 renvoient à des limites de parcelles tracées sur le cadastre de 1836. Quelques-uns pourtant ont été observés autour du village et du four à pain de Keriolet et n’apparaissent pas sur ce cadastre. On peut penser qu’ils sont contemporains des bâtiments proches (2e moitié du 19e siècle).
Omniprésents jusque dans les années 1950, ils ont pour la plupart disparu aujourd’hui, soit sous un épais rideau de végétation, soit détruits lors du remembrement et de la modification des pratiques agricoles. Les murets encore visibles sont donc les seuls témoins de l’ancienne occupation des sols du secteur (pâtures, landes, terres labourables) et de l’extrême parcellisation qui en découlait.
Cependant une petite activité de pâture persiste toujours sur la pointe, ce qui permet de maitriser la pousse de la végétation sur quelques parcelles, notamment au nord-ouest, et de laisser certains murs bien visibles.