Cette maison présente une façade étroite à pignon sur rue et se développe en longueur dans le cœur d'îlot. Lors de sa construction durant le premier quart du 16e siècle, elle se compose d'un rez-de-chaussée - aujourd'hui totalement remanié - et d'un étage en encorbellement sur solives. La sablière de chambrée du premier étage comporte un cordon mouluré, tandis que des chevrons décorent la sablière de plancher. Une série de croix de Saint-André servaient d'allèges aux petites fenêtres qui éclairaient l'étage.

Le 2e et 3e étages, ajoutés à la fin du 17e siècle, sont tous deux en encorbellement et contreventés par des poteaux simples. L'encorbellement du 2e étage est profond et l'espace entre les solives caché par des entretoises moulurées. De larges fenêtres trouvent leur place dans cette structure.

Vers 1770, le bâtiment se couvre d'un enduit avec décor de fausses pierres à la suite d'un arrêté municipal de 1769 imposant l'emploi de la pierre en façade sur rue (étude non publiée de P. Cathelain, UDAP 29). Au 20e siècle, l'iconographie présente un immeuble entièrement enduit et sans décors avant que le pan de bois ne soit de nouveau mis à nu dans les années 1980. Au brun-rouge succède une mise en couleur jaune, réaffirmée lors du ravalement de façade en 2021 au cours duquel les poteaux cornier côté ouest ont été remplacés.