Dossier d’œuvre architecture IA29133628 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Lycées en Bretagne
Cité scolaire de l'Harteloire, 1 rue Bertrand Du Guesclin (Brest)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne
  • Commune Brest
  • Adresse 1 rue Bertrand-du-Guesclin
  • Précisions  ;
  • Dénominations
    lycée

La cité scolaire de l'Harteloire, construite au début des années 1960, est un établissement situé au centre-ville de Brest. Elle a été construite pour faire face à l'explosion de la démographie scolaire.

Dès la fin des années 1940, il apparaît en effet que, malgré sa taille, la cité scolaire de Kerichen serait insuffisante pour accueillir l'ensemble des élèves de Brest de ses environs.

La maîtrise d'œuvre de "l'Harteloire" a été confiée à Georges Tourry (1904-1991), architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, qui l'a dotée d'une architecture moderne, conforme aux normes ministérielles.

Des équipements sportifs, dont un gymnase et une piscine jouxtent la cité, qui a bénéficié d'un programme de décoration au titre du 1% artistique confié au peintre Réné Maurès (1903-1975). Ce dernier a associé les élèves à la réalisation de ses décors muraux monumentaux en céramique.

La cité scolaire possède d'importantes collections pédagogiques de sciences naturelles et de sciences physiques.

Le lycée de Brest dans des baraques, place de l'Harteloire

A Brest, suite aux destructions de la Seconde Guerre mondiale, le lycée rouvre le 5 octobre 1945, dans des baraques implantées place de l'Harteloire — actuelle place Edouard Mazé. Il est inauguré officiellement le 12 novembre 1945. Au cours de la cérémonie, le proviseur, M. Michonneau, vante les avantages du lycée mixte. Dans un premiers temps, seuls les enseignements classique et moderne s'installent ici, tandis que des baraques sont installées en d'autres points de la ville pour accueillir le collège moderne et les enseignements techniques.

Il est d'abord prévu que les lycéens rejoignent, une fois achevée, la cité scolaire programmée sur le site de Kerichen, entre le centre-ville et Lambézellec. Sur la base d'estimations de 1946, elle a été conçue pour accueillir 4300 élèves, garçons et filles, concernés par l'ensemble des enseignements secondaires, classique, moderne et technique.

Les projections en matière de démographie scolaire sont cependant complexes au lendemain de la guerre. Dès 1949, dans une lettre au ministre de l’Éducation nationale, l'inspecteur d'académie indique que les estimations précédentes sont trop faibles. Cette même année, de nouveaux terrains sont réservés au plan de reconstruction pour construire d'autres établissements secondaires, dans le centre-ville, ainsi que dans les quartiers de Saint-Marc et Saint-Pierre Quilbignon.

La construction d'un nouvel établissement à proximité des baraques

Ainsi nait le projet d'une annexe du lycée de Brest – qui devient autonome dès 1964. Elle doit être implantée à proximité immédiate du lycée en baraques, à l'emplacement de l'ancienne Caserne de l'Harteloire, parfois appelée caserne des Casemates. La surface de ces anciens terrains militaires permet à la Ville de programmer, à proximité de la cité scolaire, la construction d'équipements sportifs : un gymnase, une piscine, éventuellement un vélodrome.

L'architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, Georges Tourry, par ailleurs architecte en chef de la Reconstruction de Lorient, est désigné pour la construction du lycée. Associé au brestois Hervé Péron, en tant qu'architecte "coordinateur", il établit les plans en juin 1960. La première tranche de bâtiments est livrée en 1963.

Restructuration et agrandissement de la cité scolaire en 1988 et 1996

A la fin des années 1980, la cité scolaire nécessite un agrandissement afin "de supprimer l'usage des baraques vétustes datant de l'après-guerre et occupées par huit classes". La Région délègue la maîtrise d'ouvrage à la Communauté Urbaine de Brest qui lance le projet d'extension et restructuration en décembre 1986. En 1987, elle confie la maîtrise d'ouvrage à l'architecte Jean-Pierre Hueber (né en 1935). La première pierre est posée le 10 octobre 1988.

Au début des années 1990, les travaux de restructuration se poursuivent. Une mise aux normes du bâti des années est conduite afin de le rendre accessible aux handicapés. Des espaces nouveaux sont créés tels qu'un CDI, une salle des professeurs, un foyer, un "point de convergence".

La nouvelle barre de trois niveaux, construite à partir de 1987, est surélevée en 1996, sous la responsabilité du même cabinet d'architectes.

Vers 2016, un hall est construit devant la restauration scolaire pour abriter la file d'attente des élèves.

En 2021, une salle des sports provisoire a été déconstruite. Un gymnase municipal neuf a été inauguré à proximité immédiate du lycée, offrant au élèves de meilleures conditions pour la pratique sportive.

La cité scolaire de l'Harteloire est implantée au Centre-Ville de Brest, sur une parcelle d'un peu plus de trois hectares, orientée nord-sud. Elle est bordée par des équipements sportifs et des îlots de la Reconstruction.

Elles est composée principalement d'une barre scolaire d'environ 120 m X 20 m, à structure poteaux, poutres et planchers en béton. Ce bâtiment abrite l’administration et les classes. Il est orienté nord-sud et comporte 4 étages sur rez-de-chaussée, desservis par des escaliers dans œuvre et hors d’œuvre (au sud) et des couloirs centraux. Au rez-de-chaussée, côté sud, sur toute la profondeur du bâti, se situent deux préaux séparés par un mur. A l'ouest, l'un d'entre eux a été fermé par un mur vitré. Les allèges de l'ensemble du bâtiment sont parées de panneaux de préfabrication légère, en béton recouvert de petits carreaux de grès de différentes nuances de bleu.

Au nord de cette barre, en continuité de construction, formant un léger angle, est implanté un bâtiment de plan rectangulaire de deux niveaux. Jouxté, au nord-est, par le bâtiment des cuisines, il abrite les réfectoires.

Au sud de cet ensemble, une extension a été construite, en 1988, pour accueillir de nouvelles salles de classe. De plan rectangulaire, elle comportait trois niveaux. Elle a été surélevée d'un étage, en 1996. Elle est reliée à la barre scolaire d'origine par un bâtiment de liaison abritant un escalier circulaire largement vitré ainsi qu'un ascenseur.

Au sud de la parcelle, séparés par un rideau d'arbres, sont implantés les logements de fonction.

  • Toits
    métal en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    5 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Techniques
  • Statut de la propriété
    propriété de la région, Code : 0290010D

Documents d'archives

  • Archives municipales et communautaires de Brest : 8 DOC 6. Dossier documentaire (presse).

    Archives municipales et communautaires de Brest : 8 DOC 6
  • Archives municipales et communautaires de Brest : 192 W 65. Plans et permis de construire.

    Archives municipales et communautaires de Brest : 192 W 65
  • Archives départementales du Finistère : 211 W 161 et 211 W 162. Remembrement-Reconstruction. Ville (Brest).

    Archives départementales du Finistère : 211 W 161 et 211 W 162
  • Archives départementales du Finistère : 1496 W 15. Lycée de Brest. Libération, reconstruction. Plans, correspondance.

    Archives départementales du Finistère : 1496 W 15

Bibliographie

  • BRANCHEREAU, Jean-Pierre, CROIX, Alain, GUYVARC'H, Didier, PANFILI, Didier. Dictionnaire des lycées publics de Bretagne. Geriadur liseoù publik Breizh. Histoire, culture, patrimoine, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012, 656 p.

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022