Bien que signalée sur le cadastre de 1837, cette ancienne ferme porte sur son logis les dates postérieures de 1839 et 1894. Celles-ci renvoient à d’importants remaniements commandités par Guillaume GLOAGUEN et Marie Jeanne COLLOCH dont les noms ornent les linteaux de la porte et de la fenêtre ouest. Une pierre en réemploi intégrée dans le mur postérieur de la dépendance ouest présente deux autres dates : 1780 et 1870, ainsi que le nom de Gen (Gloaguen) Hri (Henri).
Si l’organisation globale du bâti ancien n’a pas tellement changé : cour fermée au nord à l’ouest et au sud par le logis et les dépendances agricoles, certains bâtiments ont évolué : L’alignement principal a en effet perdu sa partie ouest (probablement l’ancienne écurie) et l’ancien fournil formant clôture à l’ouest de la cour a été transformé en une dépendance plus longue.
Les deux dépendances signalées au sud de la cour en 1837 ont disparu, remplacées par un bâtiment daté 1887 qui a servi d’écurie selon les témoignages recueillis sur place.
Deux petites dépendances en appentis accolées au mur nord du logis ont quant à elles vu le jour après 1837 : une laiterie à l’ouest et une crèche à cochons à l’est. Elles ont disparu mais une mangeoire pour cochon intégrée à une extension récente rappelle l’existence de l’une d’elles.
En 1962, la maison est abandonnée au profit d’une maison neuve bâtie en face, mais sert toujours aux activités de la ferme. L’exploitation agricole se développe et la même année une stabulation et un hangar voient le jour à l’est de la cour.
Dans les années 2000, l’ancien logis est de nouveau habité après une série de modifications. Parmi elles, on peut noter la destruction des dépendances accolées au logis alors en ruines, l’ouverture d’une grande baie sur la façade postérieure de la maison et le changement d’enduit de la façade antérieure de ce même bâtiment. On remarque à ce propos que les bandeaux visibles sur la photographie de 1970 faisaient partie intégrante de l’enduit ciment de l’époque.
On constate sur cette même photographie que la toiture avait déjà subi à cette date une importante transformation : les rampants avaient été ôtés et les pignons du bâtiment portaient déjà les versants du toit.