En 1912, la Compagnie Générale des mines de fer de Bretagne entame les premiers travaux de recherche en profondeur dans les communes de Teillay et de Soulvache (44). Le premier puits est creusé à la Mainguais par une société alsacienne en février 1912, un autre à la Reboursière en septembre, l'année suivante au Claray à Teillay, suivis de deux autres en juin 1914 près de Launay et au nord de Malaunay. L'ensemble de cette zone avait déjà fait l'objet de fouilles aux siècles précédents. Afin d'exploiter en profondeur les couches de minerai découvert, la concession des mines de fer de Teillay est instituée pour une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans par décret du 14 août 1920 au profit des établissements J.- J. Carnaud et Forges de Basse-Indre. L'exploitation, qui débute en 1920, comprend trois sièges : l'un situé à Sainte-Barbe, sur la commune de Teillay, le deuxième à Sainte-Marie, sur la commune de Soulvache (44), enfin le troisième à la Reboursière, sur la commune de Rougé (44). Ces trois sièges, reliés au fond, possèdent chacun leur propre entrée par les galeries Sainte-Barbe et Sainte-Marie au lieu-dit Bonne-Fontaine, puis par une descenderie près du village de la Reboursière pour le siège du même nom. L'exploitation souterraine atteint moins 140 m. Entre 1922 et 1923, plusieurs campagnes de construction sont entreprises avec l'édification de la centrale électrique, de la chaufferie et de l'atelier d'entretien. La principale cité ouvrière, dite Bonne-Fontaine, est également édifiée en 1923. Elle s'ajoute aux trois autres cités minières. Une des caractéristiques de l'exploitation est l'importance considérable des venues d'eau. Les travaux importants cessent en octobre 1951 à la suite d'un incendie survenu dans une galerie alimentant en courant la station de pompage au fond et entraînant l'ennoyage des travaux. La concession est reprise par la SMIR (Société des Mines Industrielles de Rougé) en 1954. Actuellement, le site fait l'objet d'un vaste programme de réhabilitation dans le but de le transformer en espace culturel et touristique consacré à l'histoire de l'industrie minière régionale, avec présentation des différents sites et méthodes d'extraction. En 1911, mention d'une chaudière à vapeur construite par Bünger, à Dusseldorf. En 1932, les mines de la Brutz emploient cent vingt trois Français, quatre-vingt-dix-huit Polonais et dix Italiens, puis trois cent cinquante personnes dans les années 1960.
- enquête thématique départementale, Inventaire du patrimoine industriel d'Ille-et-Vilaine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Ille-et-Vilaine - Bain-de-Bretagne
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Commune
Teillay
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Lieu-dit
Brutz
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Cadastre
1996
ZS
127 à 134
;
1996
ZT
120 à 127
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Précisions
oeuvre située en partie sur la commune Soulvache; oeuvre située en partie sur la commune
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Dénominationsmine
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Précision dénominationmine de fer
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Appellationsmine de fer de la Brutz
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, centrale électrique, cité ouvrière, cantine, laboratoire, voie ferrée, puits d'aérage, puits d'extraction, galerie maçonnée
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
- Principale : 3e quart 20e siècle
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Dates
- 1912, daté par source, daté par tradition orale, daté par travaux historiques
- 1962, daté par source
Les mines de fer se situent au nord du département de Loire-Atlantique et en partie sur l'Ille-et-Vilaine, où se trouve le carreau. Sa superficie totale est de 1366 ha. Le site d'exploitation se divise en trois zones en fonction des vestiges subsistants. La première concerne le site d'extraction avec l'existence de deux galeries, dont la galerie principale Sainte-Barbe voûtée de briques en berceau. Un accumulateur, destiné à recevoir le chargement des wagons, est construit en ciment sur pilotis. Une voie ferrée relie le deuxième site occupé par l'ancien laboratoire, construit autour de 1940. Il s'agit d'un bâtiment de plan rectangulaire en parpaings de béton, remanié avec des briques creuses, à deux étages carrés couverts d'un toit à longs pans en tôle ondulée. Le troisième site est occupé par les anciennes chaufferie et centrale électrique construites en parpaings de béton à ossature métallique et couvertes d'une toiture à longs pans en tôle surmontée de lanterneaux. La centrale électrique, édifiée en 1922, a été mise en service en 1925. Il subsiste la base de la cheminée d'usine, de section polygonale, construite en ciment, et détruite en 1972. Les cités ouvrières, la cantine, la maison des célibataires présentent des architectures plus modestes, en schiste, grès ou encore enduites, avec notamment les greniers à bois d'inspiration polonaise des petites maisons de la cité Bonne-Fontaine.
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Murs
- brique
- béton
- schiste
- grès
- enduit
- parpaing de béton
- béton armé
- moellon
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Toitsardoise, métal en couverture, tôle ondulée
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Étages2 étages carrés
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Couvertures
- toit à longs pans
- lanterneau
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Énergies
- énergie thermique
- énergie électrique
- produite sur place
- produite sur place
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
Documents d'archives
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AD Ille-et-Vilaine 2per 2966. Annuaire officiel d'Ille-et-Vilaine : administratif, industriel et commercial, Rennes (1939).
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AD Ille-et-Vilaine, 2per 139. Annuaire rationnel d'Ille-et-Vilaine, Professions Libérales, Commerce, Industrie, Agriculture, Année 1924.
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AD Ille-et-Vilaine 4Fc 33. Documentation bretonne : mines de fer, articles de journaux (20e siècle).
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AD Ille-et-Vilaine 8S 29. Fonds préfecture. Mines et carrières, demandes de concessions particulières (1913).
-
AD Ille-et-Vilaine 8S 66. Fonds préfecture. Déclarations de machines à vapeur (1901-1907).
-
AD Ille-et-Vilaine 8S 68. Fonds préfecture. Déclarations de machines à vapeur (1911-1918).
-
AM Teillay. Autorisation concernant les dépôts permanents d'explosifs (1927-1949).
-
AM Teillay. Correspondance de l'Etablissement Joseph de Poorter, exploitant de la mine (1925-1940).
-
AM Teillay. Etat nominatif des ouvriers étrangers employés à la mine (1928-1945).
-
AM Teillay. Opérations électorales concernant les mines de la Brutz (1928-1945).
-
AM Teillay. Documentation administrative concernant les Etablissements J.-J. Carnaud et Forges de Basse-Indre (1923-1937).
-
AM Teillay. Procès verbaux de visites des mines de fer de la Brutz (copies extraites des A. DRIR Nantes 203a) (1921-1950).
-
AM Teillay. Procès verbaux de visites des minières (copies extraites des A. DRIR Nantes 451c).
-
AM Teillay. Cahier des charges de la concession des mines de fer de Teillay (copies extraites des A. DRIR Nantes) (1920).
-
AM Teillay. Correspondances diverses (copies extraites des A. DRIR Nantes) (1920-160).
-
AD Ille-et-Vilaine 8S 11. Fonds préfecture. Découvertes, recherches des mines. Déclaration d'ouvertures. Concessions (1904-1937).
Bibliographie
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BELHOSTE, J.-F., MAHEUX, H., CANAVAGGIO-RAMIN, P. et al. Les Forges du Pays de Châteaubriand. Paris : ministère de la Culture, 1984.
p. 17-18 ; 38 ; 41 ; 94 ; 131 ; 239 (Cahiers de l'Inventaire ; 3) -
BOUVET, C. Les doléances du pays de Châteaubriant en 1899. Editions de Châteaubriant, 1989.
-
BRULE, A. Mineurs de Bretagne. Skol Vreizh, Morlaix, décembre 1988, 11, 96 p.
-
CHAUVEL, J.-J. Contribution à l'étude des minerais de fer de l'ordovicien inférieur en Bretagne. Thèse de doctorat.
p. 27-41, 209-231 -
DESPECHES, H. Etude sur la situation actuelle des établissements métallurgiques et du Bellion. 1876, 7 p.
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LEFEUVRE, P. La découverte du paysage minier de Rougé et ses environs : contribution à la réhabilitation d'une friche industrielle. Mémoire de maîtrise : Université de Rennes 1, 1988-1990. 169 p.
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MAHEUX, H. Les Forges du Pays de Châteaubriand. Paris : ministère de la Culture, 1992.
p. 14 (Itinéraires du Patrimoine ; 14) -
MAPUY. Rapport des ingénieurs des Mines, demande la Société la Marquise. 1978, 12 p.
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PILLARD, F., CHAURIS, L., LAFORET, C. Inventaire minéralogique de la France : Ille-et-Vilaine 35. Orléans : Service Editions du BRGM, 1985.
p. 112-117 (R. Pierrot) -
PUZENAT, L. La sidérurgie armoricaine. Mémoire de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, 1939, 4, 399 p.
Documents figurés
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Mine de fer de la Brutz, mine de Sainte-Barbe montage n°18, coupe en travers au niveau 2, AM Teillay, rapport de l'ingénieur des Mines (13 novembre 1950).
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Carreau de la mine de fer de la Brutz, plan de situation, AM Teillay (sans date).
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Concession de Teillay, coupe schématique probable, AM Teillay, procès verbal (22 septembre 1927).
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Mines de fer de Teillay, plan des travaux, AM Teillay, procès verbal (31 décembre 1929).
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Concession de Teillay, schéma général de la concession et du réseau de distribution d'eau, AM Teillay (1944).